London calling part two


Je me suis un peu remise de nos aventures londoniennes, enfin surtout du retour. Cela dit, la journée elle-même n’a pas été une réussite flagrante non plus…deux enfants sur quatre ont apprécié, c’est mitigé, mais ça aurait pu être pire (L’Ado était aussi à Londres mais avec ses potes, à la recherche d’un appart). Les photos ont été prises pas PrincesseDiva qui est aussi douée que sa mère, mais en est très contente. Elle a insisté pour que j’en case le plus possible. On a choisi ensemble, sur la bonne centaine qu’elle a faites. On a éliminé les trop floues, les mal trop cadrées, les selfies de son pouce et les photos sans aucun intérêt. En tout cas, elle est ravie de participer au blog de maman. Ça lui donne des idées, elle me fera d’autres photos. Ah…bon, ben c’est gentil… Enfin bref, après la pizzeria à la City, on a pris le métro pour Oxford Circus, c’est là que les ennuis ont commencé.

London calling part twoLondon calling part two
Piccadilly Circus

WizzBoy avait adoré le train, mais il a décidé être terrorisé par le tube, le métro londonien. Et bien sûr à midi pétante, il y avait un monde pas possible. Un pur bonheur, quand on doit voyager debout, en essayant de ne pas perdre l’équilibre, avec un gamin de 15 tonnes dans les bras qui se débat en hurlant de trouille, tout en essayant de maintenir une gamine à couettes et de ne pas perdre de vue une pré teen qui se désolidarise de cette espèce de mère aux bouclettes dressées sur la tête, et un GeekAdo qui méprise les gens. Youpidoo, ça commence fort. On a ensuite fendu la foule pour tenter de remonter Régent Street. C’est pas possible, ne me cachez rien, c’est désert en France en ce moment non? Il n’y a plus personne? Tout le monde a décidé de profiter de la chute de la livre sterling et est à Londres ? Entre les groupes scolaires de petits crétins boutonneux collégiens ignares innocents aux réflexions d’une imbécilité sans borne naïves (Ben oui, ducon, en Angleterre on parle anglais), les familles entières qui éprouvent le besoin de se balader dans la foule avec des sacs à dos de 3 mètres de large (non mais sérieusement pas besoin d’amener vos meubles en vacances, le buffet de mamie Georgette s’en fiche, de visiter Londres) et les clubs du sixième âge, c’était une invasion de français à faire passer celle de Guillaume en 1066 pour une promenade digestive.  Ça a surpris WizzBoy qui a cru qu’on avait encore changer de pays.

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Buckingham
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The Mall

Qui dit régent Street avec des enfants dit Hamley’s, the magasin de jouets de Londres. À peine un pied dedans, et WizzBoy a décidé de renclencher la sirène.  Il a eu peur de la foule. Et là, à ma grande surprise PrincesseChipie a décidé de jouer aussi. Il faut savoir que c’est une enfant qui d’habitude est toujours contente et de bonne humeur. Elle s’enthousiasme d’un rien. La preuve, elle était tellement excitée à l’idée d’aller à Londres qu’elle n’a pratiquement pas dormi la veille, et elle était prête à partir à 5 heures du mat. Bref, elle était crevée. Elle a donc décidé de prendre la suite une fois que WizzBoy s’est calmé (il a fini par saisir l’intérêt d’être dans un magasin de jouets et une boite de playmobil de gardes royaux). PrincesseChipie a pleuré parce qu’il y avait du monde, parce que ce n’était pas ce petit poney qu’elle voulait mais un autre, parce qu’elle avait faim (après s’être enfilée une pizza entière), parce qu’elle peut crier plus fort que la sono…pendant ce temps,  GeekAdo bavait au sous sol devant les jouets Star Wars, et PrincesseDiva était en transe, collée aux vitrines Harry Potter. J’ai traîné tout le monde dehors, je suis ressorti de là avec un budget diminué d’autant que ma migraine avait augmenté.  PrincesseChipie chouinait toujours. 

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Régent Street
Vu qu’il était hors de question de retenter le métro avec WizzBoy,  on est allé de picadilly circus à St James park à pied. Ça fait une trotte, mais le gamin a adoré (je l’ai soudoyé avec une glace à la fraise). PrincesseChipie venait juste d’arrêter sa crise quand elle est rentrée dans un vélo, attaché à une barrière. Elle en a lâché sa glace et a repris ses glapissements. Sur tout le trajet. Elle avait chaud, froid, faim, soif, mal aux pieds, au nez…rhaaa. Du coup on a fait une pause dans l’herbe à St James park. WizzBoy, absolument pas fatigué lui, s’est mis à poursuivre partout des canards affolés. PrincesseChipie pleurait parce qu’elle n’aimait pas le park. Bon. On est reparti voir le mall, la caserne des horse guards et tout ça. Pendant que WizzBoy sympathisait avec un pigeon, que Geekado et PrincesseDiva s’extasiaient, PrincesseChipie pleurait. C’est nuuuuul. C’est là qu’on fait l’anniversaire de Lizzie, tu l’as vu à la télé. Aaah…Mais, elle est où alors la reine? Elle est même pas là! Ouiiiin, je veux voir la reine…charmante enfant. On a donc poussé jusqu’à Buckingham. Ça a calmé PrincesseChipie deux secondes mais elle est rentrée dans un lampadaire en essayant de voir si Lizzie faisait coucou à la fenêtre. Et c’est reparti pour une séance de pleurs. Youpidoo. 

London calling part two

Buckingham
London calling part two
On a enchaîné avec Westminster Abbey et Palace. PrincesseDiva était déçue, elle voulait voir Big Ben. À ton avis, c’est quoi la grande tour là devant toi?  Ah, oui…elle était très contente, je suis une maman formidable d’ailleurs quand elle sera première ministre, elle organisera une visite privée de Westminster juste pour moi. C’est gentil. WizzBoy essayait d’attraper un corbeau, GeekAdo s’est lancé en franglais dans l’histoire du site depuis la préhistoire pour expliquer à sa sœur ébahie. Ça a eu l’air de captivé un groupe de touristes français du douzième âge à côté: enfin un anglais qui fait l’effort de parler français! Il est français. Mais le petit (4m02, le petit) parle anglais? Il est anglais aussi (il a bien deux passeports, français et irlandais mais je n’avais pas envie de raconter notre vie). Aaah. Ça les a épaté, ils ne nous lâchaient plus. Heureusement, PrincesseChipie continuait à pleurer et ses cris ont eu raisons de leurs sonotones, ça a fini par les faire fuir. 

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Westminster abbey
London calling part two
J’ai décidé d’arrêter la visite, tant pis pour la London Tower…de toute façon vu les cris de PrincesseChipie, on ne nous aurait pas  laisser approcher. Ça aurait fait peur aux corbeaux qui auraient deserté et la monarchie aurait pu s’écouler, entraînant tout le pays dans sa chute…ce qui est redondant, puisque le brexit le fait déjà. On a donc repris en métro (toujours avec mon gamin hurlant au cou). PrincesseChipie pleurait parce qu’elle ne voulait pas repartir…bêtement, je me suis dit qu’on serait bientôt à la maison. Ahaha. C’est fini, plus de sortie londonienne en famille, je refuse. Et donc L’Ado vient de me rappeller qu’on doit y aller le 23, pour voter. Youpidoo.