London’s calling part one


Quand je disais que je n’allais peut être pas publier tous les jours, c’était en fonction de mes envies, pas de celles de National Fails…pardon National Rails qui gère de façon très personnelle le réseau ferré (les compagnies qui l’exploitent sont privées, mais pas National rails.). Bref, dans un élan de stupidité sans nom, j’ai eu l’idée totalement débile d’amener les enfants à Londres  aujourd’hui. C’est les vacances, profitons-en. Après tout Marichéri fait ça tous les jours, L’Ado un jour sur deux, ça ne doit pas être compliqué. Ahaha. 

London’s calling part one
PrincesseDiva a fait des photos.

Je vous raconterai notre balade londonienne demain. On est parti ce matin à pied pour notre gare de campagne, youpidoo, tout va bien. WizzBoy était surexcité d’aller enfin dans le train pour London the big city comme papa. PrincesseChipie était ravie et attendait de partir depuis 5 heures du mat. Même GeekAdo et PrincesseDiva étaient contents, malgré l’allergie aux gens de l’un et les tendances pré ado drama queen de l’autre. La dernière fois, WizzBoy avait eu peur du train, mais là il a adoré. Il était aux anges de voir son Papa au bout du quai à l’arrivée. Tout va bien c’est génial, on sort à Londres. Moins d’une heure après le départ, on y est. On a commencé par exchange square et la statue de Botero devant le boulot de Marichéri. WizzBoy a été très impressionné de voir que son Papa travaille dans un biiiiiig building comme ça, avec même le nom marqué en vrai or dessus d’après PrincesseChipie. C’est ça, les banques de la City aussi, toujours besoin d’épater la galerie. WizzBoy a particulièrement apprécié le popotame. Pardon? Le popotame! Cet enfant est insensible à l’art, le Botero représente évidemment une femme potelée et allongée, pas un hippopotame. Enfin bon, on a dit au revoir à Marichéri qui soit disant avait une réunion, et on est allé manger dans une pizzeria avant d’attaquer notre programme. Joie dans l’assistance, London c’est fun. Bon, la visite ne s’est pas forcément bien passée ensuite, mais j’ai dit que j’en parlerai demain. 

Une fois les réjouissances finies, on a donc voulu repartir chez nous, ça se fait. On était dans le bon train à l’heure. Il est bien parti, courage dans moins d’une heure on est à la maison. Et là, paf.  il s’arrête à Romford. Pour ceux qui ont la chance de ne pas connaître, c’est une banlieue pourrie de Londres. Et c’est très loin de chez nous. Le conducteur nous a aimablement informé qu’il y avait un problème plus loin et qu’il n’avait strictement aucune idée de quand on pourrait repartir. Les filles ont éclaté en sanglots directement, pendant que WizzBoy faisait tututuuuut pour encourager le train à repartir. Au bout d’une demi heure, le conducteur nous a conseillé d’aller nous dégourdir les jambes sur le quai parce qu’on est coincé pour un bout de temps, mes pauvres gens. Les autres voyageurs sont sortis.  J’ai commencé à ressembler ma marmaille et nos achats pour faire pareil, mais ça m’a pris du temps. C’est une  bonne chose puisque le train est reparti sans prévenir à ce moment là. On était toujours dedans et on a pu admirer l’air ébahis des autres sur le quai, surtout ceux qui avaient laissé des affaires dans le wagon.  

Mais c’était une ruse. On n’a pas eu le temps de se réjouir d’être reparti que le train s’est arrêté, definitivement cette fois à la gare suivante, toujours dans la banlieue pourrie de Londres et loin de chez nous. Et là, on ne rigole plus, les employés de National rails faisaient descendre tous les passagers de tous les trains, (j’en ai compté 5). Tout le monde sort de la gare, il y a un problème plus loin, vous allez prendre des bus de remplacement. Ça a été une joie de sortir de là dans une cohue épouvantable, avec un petit bonhomme terrorisé qui se faisait piétiner par de sombres connards même pas capables de voir qu’il y avait des enfants, deux gamines en larmes, fatiguées et stressées, et un grand Geekado pas rassuré mais qui essayait autant que possible de m’aider. J’ai joué des coudes et la française, on est sorti. Pas de bus de remplacement pour aller dans notre coin paumé bien sûr. Je n’avais aucune idée de comment on allait rentrer chez nous, je ne savais même pas où on était exactement, et j’avais 4 enfants qui me regardaient, moitié en pleurant d’épuisement, moitié plein d’espoir: maman va trouver une solution, c’est normal c’est une maman. Bon. J’ai donc pris d’assaut le seul taxi 6 places qui passait, en poussant mes gamins dedans et en répondant en français aux insultes qui pleuvaient dans la file d’attente pour les taxis. Désolée, mais non, je ne peux pas me couper en deux pour accompagner mes enfants dans deux taxis différents. On est 5 et on est la seule famille, c’est donc nous qui avons droit au taxi famille. Heureusement, le chauffeur a pris ma défense de façon extrêmement énergique, à la surprise du pauvre type qui était déjà dedans et qui n’a pas eu le choix, il a dû partager avec nous. Voilà que les chauffeurs de taxi pakistanais et les mères de famille françaises se liguent contre les honnêtes gens qui préfèrent marcher sur un enfant plutôt que de perdre trois centimètres dans une file d’attente. 

Bref, on est rentré chez nous au bout de trois heures trente et pour la somme modique de £55 (et encore le sympathique chauffeur de taxi nous a  fait un prix parce que quand même, c’est pas normal ces gens qui ne veulent pas aider une femme  avec des enfants. C’est surement vaguement machiste de sa part, mais pour une fois ça ne me dérange pas ). Je pensais d’abord vous raconter notre journée. Vu nos problèmes de transport, je me suis dit qu’il n’y aurait pas de billet aujourd’hui. Mais finalement j’avais besoin de passer mes nerfs. En attendant le retour de Marichéri et L’Ado, toujours coincés à Londres.