5 expériences d’un coureur-voyageur

Depuis plus de trois ans, l’homme de ma vie a développé une véritable passion pour la course à pied. Cette passion a débuté lors de notre expatriation à Dubaï et s’est poursuivie à notre retour au Québec, pour atteindre son apogée à l’arrivée de notre petite dernière, née prématurément à 31 semaines. Après avoir relevé le défi d’un demi-marathon dans le but de recueillir des dons pour Préma-Québec, Florent s’entraîne actuellement pour le marathon d’Ottawa qui aura lieu dans quelques jours (le 29 mai pour être précise… J’ai déjà des papillons dans l’estomac!). Évidemment, un tel objectif nécessite un entraînement rigoureux et régulier. C’est déjà un défi de taille de concilier un entraînement sportif à une vie professionnelle et familiale bien remplie… Mais qu’en est-il pour un papa de trois enfants qui alterne régulièrement des voyages pour affaires et en famille? Dans ce billet rempli d’anecdotes et de photos, on vous partage cinq expériences auxquelles est souvent confronté un « coureur-voyageur ».

1- S’adapter à des conditions météorologiques variées

Être un coureur-voyageur, c’est s’exposer à différentes conditions climatiques tout en poursuivant son entraînement. Courir dans les rues enneigées du Québec, la chaleur suffocante de la Vallée de la Mort ou encore en bravant la pluie et le vent de Détroit n’en sont que quelques exemples. Habitant au Québec et transigeant régulièrement avec le Moyen-Orient dans le cadre de son travail, mon amoureux est un habitué des écarts importants de températures. Après avoir découvert la course à pied sous un soleil de plomb aux Émirats Arabes Unis, il a dû s’adapter aux rudes hivers québécois. Mais l’écart le plus important fut de quitter le Québec en janvier 2014, à – 25 degrés Celsius, pour participer à une course de 10 km à Dubaï, où il faisait plus de 25 degrés Celsius. 50 degrés d’écart, c’est quand même un sacré choc! Quelques jours plus tard, Florent poursuivait son entraînement au Bahraïn, où la chaleur était encore une fois au rendez-vous.

1653460_1613334182233064_1724725817216221917_n Entraînement au Québec, en plein hiver 12246882_446873905504855_2336167978103386693_nDétroit, courir malgré le vent… 10426837_439143272944585_7868168320857746777_nCourir dans la chaleur intense de la Vallée de la Mort, en Californie

2- Découvrir des villes qui s’éveillent

Au cours des trois dernières années, nous avons eu l’occasion de courir dans plusieurs grandes villes situées au Québec, aux États-Unis, aux Émirats-Arabes Unis, au Bahraïn, en France, au Portugal et en Russie. C’est toujours un plaisir de découvrir des lieux touristiques au petit matin, dans le calme absolu, sans avoir à défier les dizaines de perches à selfies pour prendre une photo. La ville dégage un aura de mystère et on se sent immédiatement privilégié d’assister à sa routine du matin, lorsque les premiers rayons du soleil la caressent doucement. Il n’y a rien de tel que découvrir les quartiers de Lisbonne, les rues de Las Vegas, l’Art public de Chicago, le Central Park de New York et les bords de mer de Cape Cod au petit matin. On a alors le sentiment que le monde nous appartient!

11754558_411769619015284_984514137430544690_oJogging matinal au Parc Eduardo VII, à Lisbonne 10321667_10152283019276519_2898400712527538298_oCourir dans l’air salin de Hyannis Port, à Cape Cod 13133186_509240389268206_8188577247864184495_nCourir en admirant le soleil qui se lève sur le lac Michigan, à Chicago

3- Faire des rencontres animales

Courir dès l’aube permet fréquemment de faire des rencontres spontanées avec des animaux. Certaines rencontres sont particulièrement magiques. C’est le cas à chaque année dans notre région d’adoption, le Saguenay-Lac-Saint-Jean, alors que les oiseaux se préparent pour la migration au bord de la rivière. Un autre moment mémorable a eu lieu en France, à Senlisse, le village où mon mari a passé toute son enfance. Alors que nous y étions en vacances, un petit jogging matinal lui a permis de découvrir son village natal sous un autre angle, notamment en y apercevant des ânes pour la première fois! Malheureusement, les rencontres animales ne sont pas toujours agréables en voyage. Ce fut le cas en Russie, à Krasnoïarsk, alors que Florent s’est fait poursuivre par plusieurs chiens sauvages. Heureusement, il est très rapide!😉

12002044_431367253722187_7724051752111393540_nAprès avoir semé les chiens sauvages à Krasnoïarsk, en Russie FullSizeRenderLes ânes de Senlisse, région parisienne

4- Braver les interdits

On pourrait penser que courir est un sport simple, que l’on peut pratiquer partout. Grave erreur! Certains endroits pourtant parfaits pour la course à pied sont néanmoins interdits d’accès aux coureurs. C’est parfois une question d’horaire. Par exemple, lors de notre récent séjour à Chicago, mon amoureux a eu la chance de courir au cœur du Millenium Park à l’aube. Je lui avais d’ailleurs donné la mission de prendre en photo l’emblématique Cloud Gate, qui est pris d’assaut toute la journée par des milliers de touristes. Alors qu’il venait de prendre quelques clichés, il a été interpellé par un agent de sécurité qui lui a demandé de quitter le parc et d’effacer ses photos. Le parc n’ouvrait pas avant 6h00 et personne ne devait s’y retrouver en principe. Très sympathique, l’agent de sécurité a rigolé en disant que c’était une blague pour les photos, laissant même du temps supplémentaire à Florent pour qu’il puisse en prendre d’autres. Un dénouement heureux, en somme! Dans d’autres lieux, les gardes de sécurité ont toutefois été beaucoup moins sympathiques avec nous. Notre pire expérience a eu lieu en Floride, à Orlando, sur le site de Walt Disney World Resort. Levé tôt pour s’entraîner avant d’entamer sa journée de conférence, mon mari se réjouissait de courir dans les grands espaces verts du domaine. Quelques dizaines de mètres plus tard, il était interpellé par une voiture de sécurité l’avisant qu’il ne pouvait se trouver là. Croyant à une blague, il s’est finalement résigné à revenir sur ses pas lorsque l’agent de sécurité l’a menacé de l’expulser du parc. Malgré les apparences, la rigidité est bien présente dans l’univers de Disney!😉

13138894_509240369268208_8351455076832727847_nL’emblème de Chicago sans la foule, Millenium Park 1498971_1645611775671971_8381046118434965676_oEn Floride, mieux vaut courir sur la plage…!

5- Gérer les imprévus

Le voyage s’accompagne, bien souvent, d’imprévus de toutes sortes. Certains sont plus pénibles que d’autres pour un passionné de course à pied. Lors de notre séjour à San Diego, nous avons eu un problème avec nos bagages qui nous ont rejoints quelques jours plus tard. Incapable de retenir son envie de courir, mon mari est allé faire les boutiques pour s’acheter de nouveaux vêtements et chaussures de course. Au Brésil, un peu refroidi par notre précédent séjour où nous avions été victimes d’un vol à main armée, il a préféré courir sur tapis roulant (alors qu’il déteste ça!) plutôt que de faire une mauvaise rencontre dans les rues de Sao Paulo, souvent désertes au petit matin. Lors de notre récent séjour à Nashville, alors que nous étions très soucieux de ne rien oublier pour notre bébé, nous avons laissé à la maison nos vêtements et chaussures de course. Cette fois, nous avons décidé d’oublier l’entraînement pour quelques jours. Enfin, nous avons multiplié les randonnées dans l’Ouest américain, si bien que l’énergie n’était plus au rendez-vous pour l’entraînement matinal. Faut bien profiter des vacances, non?

1973847_10151990230586519_159530170_oAprès un entraînement sur l’île de Coronado, en Californie IMG_1432Lors d’une randonnée au Grand Canyon

Et vous, quelles sont vos expériences les plus mémorables en tant que coureur-voyageur?