Apprendre moyennement l’histoire anglaise en s’amusant, épisode 29

Je continue encore un peu à massacrer l'histoire anglaise. On en avait fini des georgiens, au début du dix-neuvième siècle, et on allait parler de la petite Alexandrina, une Royal subalterne qui va faire parler d'elle...

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Alors donc la petite Alexandrina Victoria nait le 24 Mai 1819 et franchement à l'époque, elle a autant de chance de devenir reine que patineuse sur glace ou plongeuse à la cantine de Buckingham. C'est sa cousine la princesse Charlotte qui est la vedette et se prépare à monter sur le trône. Avant d'aller plus loin et pour faire plus simple, on va anticiper et appeler Alexandrina par son pseudo, à savoir Victoria tout court. Bon, c'est sûr, c'est difficile à prononcer :l'ère alexandrinienne-victorienne. La morale alexandrienne-victorienne. Le musée Alexandrina-Victoria and Albert...On peut comprendre qu'elle raccourcisse son nom, pour faire cool. Vicky (c'est elle qui a commencé, je ne vois pas pourquoi je ne l'aiderais pas. Vicky, c'est encore plus court, comme nom), Vicky donc est la fille du 4eme fils du roi en activité, George III. Bref, c'est un peu comme si aujourd'hui le Viscount Severn (wizzzz! " Viscount Severn and the Prisoner of Azkaban ", " Viscount Severn et le temple maudit "....bon, j'arrête. Allez, une dernière: " Viscount Serven contre attaque "), le fils du prince Edward, lui même troisième fils de Lizzie, était le futur roi. Ce serait ballot, alors que la presse nous bassine tous les jours avec George, le rejeton de William-and-Kate. Mais bon, à cette époque, ça tombait comme des mouches chez les Royals, ou ça ne savait pas se reproduire correctement, et hop, Victoria devient reine à 18 ans, sans prévenir.

Elle a été élevée par sa mère, la très allemande Victoria of Saxe-Coburg Saalfled. Tout ça pour dire que je ne vois pas pourquoi les brexiters s'agacent d'entendre un léger accent étranger dans la rue, parce que c'est du pipi de chat comparé à l'accent germanique à couper à la hache (un couteau n'aurait pas suffit) de Victoria. Ça commence mal. Victoria ne sait pas trop quoi faire, à part prendre des pauses que la morale euh...victorienne réprouve sur ses portraits. Elle a les cheveux défaits, shocking! Et on voit son épaule, espèce de petite (1m50) dévergondée. Sérieusement, un de ses portaits a fait scandale. Heureusement, on la marie très vite à Albert, qui prend les choses en main, c'est une image. Parce que cette pauvre Victoria n'avait strictement aucune idée de son rôle, c'est bien gentil d'être reine, mais quand on n'a aucun pouvoir à part celui d'inaugurer des machines à vapeur (Qu'est-ce qu'on s'amusait, pchitt), c'est pas facile de laisser une trace dans l'histoire (alors que pour les machines à vapeur, c'est de la rigolade). Donc, Albert se charge de gérer la boutique, tout en lui faisant 9 gamins, il faut bien s'occuper. Bon, la qualité de certains laisse à désirer, il y en a même qui sont franchement idiots, mais aussi la consanguinité, c'est moyen pour fabriquer des gosses en bon état. Parce que Albert est quand même le cousin germain (je ne dis pas ça pour insister lourdement sur les origines allemandes des Royals ) de Victoria, espèces de petits débauchés, et après ça vient nous faire la morale (victorienne)!

On va s'arrêter là pour aujourd'hui, la vie débridée de Victoria mérite bien deux épisodes, sans parler de toute l'époque victorienne, où les anglais se sont bien amusés, sauf les trois quart de la population, mais bon, si on commence à se soucier du sort des ouvriers aussi...ah ben si, justement, mais on verra une autre fois!