Apprendre moyennement l’histoire anglaise en s’amusant, épisode 15 en forme de top 10

J'ai décidé, dans l'espoir de détendre l'atmosphère à ma petite échelle en cette période de confinement, de massacrer l'histoire de l'Angleterre, sans aucune compétence ni prétention autre que celle de faire rire un peu. Résumé de l'épisode précédent: au bout de 116 ans, la guerre de cent ans s'est rendue compte qu'elle avait largement dépassé le temps imparti, et les anglais et les français ont arrêté de se taper désunis, au moins provisoirement. Ça permet aux anglais de bien profiter de leurs épidémies de peste, famines et autres révoltes tranquillement chez eux. C'est tellement joyeux en Angleterre au quatorzième siècle, que j'ai décidé d'en faire un top 10. Ça fait un titre un peu à rallonge , mais c'est par solidarité avec les anglais de cette époque qui ont dû trouver le temps très long. Ou très court, au contraire.

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Top 10 : les bonnes raisons d'aller se balader en France plutôt que de rester en Angleterre pendant la guerre de 100 ans

10-les famines : le siècle commence fort et on crève directement de faim dès les années 1310. Les récoltes sont mauvaises, pour une histoire de météo contrariante, il n'y a plus rien à bouffer. On sent que c'est le siècle qui démarre bien, on va rigoler tiens...

9- d'ailleurs, la pénurie entraine une inflation galopante. Le prix du blé quadruple. C'est à dire que celui qui trouve par hasard à bouffer ne peut pas se le payer.

8-Avant de rentrer dans le vif du sujet et la pire épidémie de peste du pays qui va tout ravager, on s'entraine avec la petite vérole et la rougeole (très mortelle à l'époque) qui préparent bien à l'hécatombe à venir. Qu'est ce qu'on rit.

7-des petits malins en profitent pour s'autoproclamer médecins et abuser des pauvres gens (ça me rappelle quelque chose de beaucoup plus contemporain pour ne pas dire carrément d'actualité, tiens...). En même temps, les vrais médecins achèvent leurs malades au nom de la science à coup de saignées et de sangsues, la différence est subtile.

6-C'est le bazar à la tête de l'Etat aussi. En 1377, quand Edward III meurt, c'est le petit Richard II, 10 ans qui récupère le trône. Les nobles anglais s'en donnent à cœur joie dans la désobéissance et l'à peu près, au détriment du peuple qui a déjà bien assez de problèmes comme ça mais que le moindre petit chef se met à taxer illégalement. Cela dit, les barons anglais n'auraient pas dû faire les malins, Richard grandit et leurs petits jeux l'ont rendu particulièrement acariâtre et autoritaire, ça ne rigole plus.

5-Vu qu'il ne reste plus grand monde pour cultiver les champs après la peste, les paysans réclament des salaires plus élevés. Comme quoi, les anglais n'ont pas attendu les temps modernes pour comprendre les lois de l'offre et la demande. Ça marche pour certains, mais pas tous. Ça contrarie même pas mal de propriétaires terriens qui préfèrent trucider les meneurs pour calmer les revendications financières des autres et les exploiter encore plus qu'avant. Comme quoi, c'est bien beau de comprendre les lois du marché avant les autres, mais c'était pas encore au point niveau syndicat. Il n'y a pas à dire, au quatorzième. il y a vraiment une bonne ambiance dans tout le pays...

4-Apres les révoltes des nobles, on a donc droit aux révoltes paysannes. Ça crame, ça étripe, ça viole, ça pille, ça égorge...on s'éclate. Le,pays est à feu et à sang, les anglais s'entretuent avec fougue. Clairement, c'est beaucoup plus calme en plein champs de bataille en France.

3-Sans aucun respect pour le tourisme futur, les rebelles vont jusqu'à bruler Canterbury, c'est un scandale. Je sais, vu l'état pitoyable du reste du pays, il ne faut pas s'étonner, mais quand même...Canterbury !

2- le pouvoir a une conception très personnelle des négociations syndicales (on y revient) pour mettre fin aux révoltes et les chefs qui ont été invités à venir discuter sont exécutés les uns après les autres. La concertation, au moyen âge, c'est quand même très tranchant. Littéralement. Cela dit, ça marche, les choses finissent par se calmer. A moins que ce soit faute de participants. Entre les épidémies, la guerre, les massacres...

1- Comme si tout ça ne suffisait pas pour entretenir une ambiance légèrement tendue, une partie de la population sombre dans le fanatisme religieux. A défaut d'alcool, on fait comme on peut...Des prêcheurs tel qu'un espèce d'illuminé fourbe du nom de Wycliffe parcourent le pays en recrutant des disciples tels des gourous de sectes. Et hop, voilà les excommunications et les buchers. Il ne manquait plus que ça, une bonne petite flambée d'hérétiques pour parachever l'ambiance, c'est toujours festif.

Bref, vu le climat de franche rigolade en Angleterre, on peut comprendre que les soldats anglais aient fait durer la guerre de 100 ans pour passer le plus de temps possible en France. C'était carrément des vacances pour eux !