Le rêve américain en 2019

Voilà un article que je voulais écrire depuis des mois, sans jamais savoir par où commencer. Il faut dire que les USA sont un pays en mouvement permanent, où tout bouge très vite, et que je pourrais écrire un livre sur ce genre de sujet, alors dur de se lancer... Quand on ne sait pas où s'arrêter !
Le rêve américain en 2019Une photo de notre premier voyage avec Thomas en Californie... C'était le tout début de notre rêve américain !
Qu'est ce que le rêve américain ? La définition varie. Pour certains, c'est l'accès à davantage de liberté, pour d'autres, l'Amérique représente davantage d'opportunités, tandis que de façon plus récente et terre à terre, le rêve américain représente l'accès à la propriété pour la majorité des classes sociales.
Toutes ces définitions sont parfaitement valables en 2019. D'une façon générale et officielle, c'est le libre accès à l'ascension sociale quelque soit la famille, l'origine et les moyens d'une personne. De notre point de vue, c'est certainement tout ça à la fois !
Obtenir un visa pour s'installer aux Etats-Unis est un véritable challenge (je sais de quoi je parle !), car les candidats sont toujours aussi nombreux, comme le prouve la volonté de fermer ou sécuriser davantage certaines frontières. C'est d'ailleurs l'un des points forts de ce pays : Quelque soit le climat économique ou politique, le système est suffisamment libéral pour que l'influence des gouvernants publics ou privés ne puisse vraiment impacter ces libertés individuelles... A condition bien sûr de respecter le peu de lois en place.
Le rêve américain en 2019Les visas E2 ayant permis de nous installer aux USA
Mais revenons en au rêve américain en 2019. Depuis quelques mois, un nouveau phénomène a pris de l'ampleur, au point qu'il porte désormais un nom : FIRE, un acronyme pour Financial Independence and Early Retirement (Indépendance Financière et Retraite Anticipée).
Aujourd'hui, j'ai le sentiment que FIRE est l'ultime frontière du rêve américain : Pouvoir prendre sa retraite le plus tôt possible pour profiter de la vie avant qu'il ne soit trop tard, avec pour idée principale que nous passons les années les plus intéressantes de notre vie à travailler, seulement pour pouvoir souffler à un âge où la santé et l'énergie ne permettent plus forcément de pouvoir faire tout ce que l'on voudrait durant notre passage sur cette planète.
 Je pourrais citer pas mal d'exemples (comme Pete Adeney, qui a pris sa retaite à... 30 ans !), et le mouvement a certainement été popularisé par Tim Ferriss avec son livre "The 4-hour workweek" en 2008. L'idée ne date donc pas d'aujourd'hui, mais elle commence à être mentionnée dans les médias, ce qui n'était pas le cas il y a dix ans.
Si tous n'atteignent pas cet idéal, il est cependant de plus en plus évident que le nombre d'américains travaillant de façon indépendante est en grande augmentation, ce qui constitue une étape importante dans cette poursuite de totale indépendance. En effet, ne plus avoir à aller au bureau tous les jours et être libéré d'un employeur permettent d'économiser du temps et de gagner davantage d'argent.
Avoir une activité freelance sera même le cas pour la majorité des américains d'ici 2027 selon l'étude annuelle d'Upwork :
Le rêve américain en 2019En 2018, plus de 35% des américains actifs ont une activité freelance, à plein temps ou en complément de leur job, ce qui un chiffre énorme !
De notre point de vue, l'indépendance financière est une chose à laquelle nous travaillons tous les jours. Sans faire de véritable compromis et au rythme actuel, je devrais pouvoir arrêter de travailler dans 15 ans, soit à 51 ans. Mais si nous décidions de réduire nos dépenses par deux, par exemple en achetant une plus petite maison et en vivant dans un endroit moins cher, prendre notre "retraite" à 43-44 ans est de l'ordre du possible.
Je sais, cela semble dingue, mais c'est aussi ça, le rêve américain : Envisager des choses quasi impossibles dans notre contrée d'origine ! 
Reste à définir le terme "retraite", me direz vous. Dans le cas de FIRE, la définition communément admise est de pouvoir vivre de revenus passifs pour une durée infinie, rendant le travail rémunéré optionnel. Cela peut sembler irréel, mais les stratégies sont diverses et variées pour en arriver là.
Par exemple, j'ai rencontré Douglas Tsoi à Portland l'an dernier, et sa conquête de l'indépendance financière a consisté à acheter une maison à 360 000 dollars en liquide, dans laquelle il vit, et loue le sous-sol sur AirBnb. Avec l'absence de prêt immobilier et les revenus de location, Douglas a suffisament pour subvenir à ses besoins sans avoir à travailler.
 Ce qui est intéressant, c'est que l'idée de base de FIRE est d'avoir juste assez pour vivre, ce qui peut sembler en contradiction totale avec l'image que les gens peuvent avoir des USA, société de consommation où il faut dépenser toujours plus.
Le rêve américain en 2019Choisir la voie "freelance"est avant tout une question de préférence en termes de style de vie pour 84% des freelancers. 61% disent que le choix de leur propre style de vie est plus important que les revenus associés à ce choix.
Mais l'idée d'avoir une liberté totale au jour le jour semble désormais avoir du succès... Affaire à suivre !
Si le sujet vous intéresse et que vous voulez un autre article sur le sujet, avec davantage d'exemples et mon propre plan vers l'indépendance financière, merci de laisser plein de commentaires et de questions !
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