Au bord du gouffre…


Ce soir, le parlement britannique se prononce sur l’accord négocié par Zaza, la mygale molle du brexit. Si tout se passe comme l’annoncent les derniers sondages, l’accord sera rejeté. Les brexiters de la majorité gouvernementale n’en veulent pas. Les modérés tories pro Europe n’en veulent pas non plus. L’opposition fait son boulot pour une fois, et s’y oppose farouchement. Les fascistes hystériques unionistes nord irlandais qui font partie de la coalition parlementaire qui maintient tant bien que mal Zaza au pouvoir (la perruche acidifiée du brexit…j’en ai plein, je m’amuse d’un rien) sont résolument contre. En fait, Zaza (le mérou vinaigré du brexit), a réussi le miracle de mettre tout ce petit monde d’accord. Seulement, c’est bien gentil de voter contre l’accord, qui est effectivement calamiteux, mais après? On fait quoi? Et bien personne ne sait. Le parlement a déjà décidé que Zaza (la girafe constipée du brexit…je vous avais prévenus!) aura 48 h pour proposer autre chose en cas de vote négatif. Mais proposer quoi? L’accord de Zaza est catastrophique, mais pour l’instant en tout cas, personne ne sait ce que son rejet va entraîner.

Au bord du gouffre…

Bruxelles a dit et répété qu’il n’y aura pas de renégociation. Il faut les comprendre, ça fait deux ans qu’ils se tapent des discussions absurdes et dénuées de sens avec des ministres britanniques au mieux alcooliques ou pire totalement obtus voire les deux même temps ( je pense au petit David Davis qui depuis qu’il a démissionné, explique à qui veut l’entendre comment il aurait fallu négocier…), ils en ont marre. C’est cet accord ou rien. Rien? C’est à dire soit Londres annule purement et simplement le brexit, soit quitte l’Europe brutalement, sans aucun accord le 29 mars prochain avec tous les problèmes que cela comporte (comme par exemple un petit rien, une légère incertitude sur l’approvisionnement alimentaire… c’est ballot quand même). Ou alors on fait un deuxième référendum? Après tout, il est prouvé aujourd’hui que Vote Leave (les brexiters) a fraudé et allègrement piétiné la loi électorale. Bruxelles qui a pitié, est prêt à donner quelques mois de répit aux britanniques pour qu’ils aient le temps d’organiser ce deuxième référendum. Mais comment? Y a-t-il seulement une majorité parlementaire pour le décider? Et poser quelle question? Pour ou contre l’accord, ça nous ramène au même point, mais en ayant perdu du temps. Ou un remake du précédent référendum, pour ou contre quitter l’union européenne? Le chef de l’opposition n’en veut pas. Et est-ce qu’un deuxième référendum ne risque pas d’être pire que le premier? Les députés sont totalement divisés sur la question. Et pendant ce temps, l’horloge tourne.

Pendant ce temps, l’extrême droite, les neo nazis et autre white supremacists prennent leurs aises dans les médias, sur les RS et même sur la voie publique où ils agressent jusqu’aux parlementaires qui ne sont pas d’accord avec eux. Pendant ce temps, les européens en UK se désespèrent. Le 21 janvier, ils vont devoir commencer à payer pour demander le droit de rester (d’après les tests sur une population salariée et qui rentre parfaitement dans les cases du home office, c’est à dire des employés du système de santé et des universités, il y a 20% de rejet, ça promet pour l’ensemble des EU citizens…). Mais si il n’y a pas de brexit? Si il y a un deuxième référendum? Si il y a un no deal brutal le 29 mars? Le settle status qu’on leur impose aujourd’hui vaudra quoi demain? Pendant ce temps, des ministres sont pris en photo avec des dossiers sous le bras intitulés « no food ». Pendant ce temps, on apprend que le fichage des enfants dans les écoles, loin d’être suspendu, est devenu obligatoire et que les données collectées sont transmises aux services de l’immigration. Pendant ce temps, on découvre que les bailleurs refusent les européens parce que personne, absolument personne ne sait quel sera leur statut légal d’ici 2 mois et demi. Pendant ce temps, personne ne peut rassurer les gens atteints de maladies chroniques qui ne savent toujours pas si leurs médicaments seront encore disponibles après le 29 mars. Pendant ce temps, Airbus, Nissan, Unilever, Panasonic, JP Morgan et bien d’autres préparent leurs valises, laissant les britanniques s’enfoncer dans leur bourbier…tout va bien en Brexitland.

Plus le temps passe, plus on se dit que la seule solution est de tout annuler, de stopper définitivement ce brexit suicidaire. C’est pourtant clair, le brexit même avec l’accord lamentable négocié par Zaza ( la sangsue permanentée du brexit), est une catastrophe pour le Royaume-Uni qui n’a jamais été aussi désuni. Même les élections générales anticipées voulues par le chef du labour ne garantissent rien. Un nouveau gouvernement fera toujours face aux mêmes dilemmes. Et pendant ce temps, pendant que les politiques se déchirent, que le peuple s’en fout ou se radicalise, on se rapproche dangereusement du 29 mars…