It’s sooo unfair


Ce qui est sympa avec les réseaux sociaux c’est qu’on peut partager des petites tranches de vie avec des proches ou moins proches, juste en postant une photo, un petit statut, comme ça, en passant. En ce moment par exemple, la quasi totalité de mes amis facebook français prennent sur eux d’informer des tas de gens, dont moi, de leurs activités. Avec des photos de leurs orteils trempant dans des piscines ensoleillées…c’est gentil à eux de partager. Ahaha. Non je ne suis pas aigrie (enfin, pas tant que ça…je suis crédible, là?) mais bon, non seulement on a encore école ici mais en plus il fait un temps pourri. Mais ça va, je prends très, très bien toutes ces photos de vacances avec une météo radieuses. Si.  

It’s sooo unfair
L’été anglais…

Je me répète, mais ça ne passe pas, l’école finit le 20 juillet ici alors qu’on a commencé tout début septembre, comme tout le monde. PrincesseChipie, qui pourtant adore l’école en est à compter les heures de cours restantes tellement elle est crevée. On a eu pire, on a été jusqu’au 22 juillet une fois, les enfants n’en pouvaient plus et moi non plus. C’était à la lointaine époque (il y a 2 ans, pré-déménagement) où j’étais encore prof de français en primaire. Je suis formelle, un 22 juillet après 10 mois d’école, les petits anglais se fichent totalement des subtilités de la grammaire française, et moi aussi. Madame, when is la vacances? Généralement, c’est le moment où je faisais une leçon pour expliquer les différences de la vie scolaire de chaque côté de la Manche…les petits français sont déjà en vacances…oooh. Mais ils ont des journées plus longues. Ah. Par contre, ils n’ont pas d’uniforme…ooooh.  Ils ont deux semaines de vacances à l’automne et en février, pas juste une….oooooh. Mais ils ont plus de devoirs. Ah. Ils n’ont pas autant d’examens….oooh. Généralement, mes élèves anglais trouvaient que ce devait être mieux en France, malgré les journées plus longues juste à cause ou grâce aux vacances d’été. C’est bien ce que je dis depuis le début, ce calendrier scolaire anglais (c’est différent en Écosse) qui n’en finit pas, c’est trop injuste! 

C’est déjà pénible tout ça, mais en plus, on se tape une météo estivale typiquement britannique: pour un jour de prétendue canicule (j’en ris encore, dès qu’il fait 25, les anglais fondent), on en a 4 de déluge torrentiel avec des températures tellement étouffantes que j’ai ressorti un pull aujourd’hui. Cela dit, j’étais la seule maman emmitoufflée sous trois épaisseurs à l’école, les autres étaient toujours en short et en tongs, en partageant dans 20 centimètres d’eau glacée. C’est marqué sur le calendrier, c’est l’été, peu importe si il gèle, on s’habille estival. Je comprends pourquoi ils en sont à sortir en sous vêtements quand on dépasse les 20 degrés. Forcément, vu qu’ils se baladent en t shirt par mois 15… enfin, là c’est pas radieux, comme météo estivale.  C’est bien simple, le ciel est tellement noir de nuages, on a allumé la lumière en rentrant de l’école. À 15h30. Un 11 juillet. Je songe à rallumer le chauffage. Au moins le temps de sécher. Parce que donc, il tombe des trombes d’eau, accompagnées d’un vent à defoncer même les parapluies en béton armé. C’est festif. Ou pas. 

Bref, je ne suis pas jalouse du tout mais là… si on pouvait avoir autre chose qu’un temps pourri, ça serait sympa. J’arrêterai même (momentanément, faut pas pousser non plus) de râler parce que les vacances n’arrivent pas assez vite. C’est vrai ça, quand est-ce que je pourrais me plaindre que les enfants s’ennuient et vivement qu’ils reprennent l’école et on a trop chaud? Moi, sale fosse? Pas du tout. En attendant je vais mettre une doudoune, j’ai froid.