A Venise, la mafia n’existe pas… et pourtant…

L’arrestation, de l’administrateur de la FIP de Padoue, Mauro Scaramuzza, et de Gioacchino Francesco La Rocca, fils de ‘Ciccio’, un des grands parrains de la mafia apporte la preuve que les travaux du MOSE, censé protéger Venise des aqua alta, ont été la cible de Cosa Nostra.

Locaux de la FIP à Mestre

Ils ont été arrêtés par la police, avec trois autres suspects, dans une enquête portant sur 140 millions d’€uros détournés d’un marché public en faveur d’une "variante" de Catane.

Mauro Scaramuzza, 55 ans, fait l’objet d’accusations de divers crimes : association de type mafieux, fausse inscription de biens, trucage des offres, fausse sous-traitance et collusion avec la mafia.

D’après les enquêtes de la police deux de ses sociétés sont étroitement liées à la famille La Rocca, de Caltagirone, de la mafia historique, liée à Cosa Nostra. Ces sociétés sont impliqués dans l’exécution des travaux contrôlées par les contrats de clan et artificiellement divisés de manière à échapper à la législation anti-mafia, dans le seul but de percevoir des financements publics injustifiés. Achille Soffiato, 39 ans, l’ingénieur responsable du chantier de Padoue, Giampietro Triolo, 53 ans, et son frère Gaetano Triolo, 42 ans, des mafieux proches de la famille La Rocca ont également été arrêtés.

Des liens entre la société FIP et le MOSE.

Ce qui nous a alerté, de suite, en lisant cette histoire, et que cette entreprise, sous la main mise de la mafia, a participé à la construction du MOSE, ouvrage censé protéger Venise contre la montée des eaux.

"A proposito del cruciale e delicatissimo problema di natura ingegneristica relativo alla realizzazione delle cosiddette “cerniere” che dovrebbero garantire la connessione tra le paratoie delle dighe mobili e i relativi cassoni di alloggiamento, ben tre autorevoli testimonianze (celles du Presidente del Magistrato alle Acque Ing. Maria Giovanna Piva, dul Comitato Tecnico di Magistratura Ing. Lorenzo Fellin, Professore ordinario di Impianti elettrici per l’energia presso l’Università di Padova, et d’un ingénieur, qui a souhaité garder l’anonymat, ayant travaillé pour le Consorzio Venezia Nuova) denunciavano come le scelte realizzative (cioè a favore di “cerniere” in acciaio saldato, ad opera della società FIP controllata dalla Mantovani SpA, socio di maggioranza dello stesso CVN, piuttosto che in acciaio fuso come inizialmente previsto) operate dal Concessionario unico e avallate dallo stesso Magistrato alle Acque non garantiscano affatto che tale decisiva componente tecnica di funzionamento del cosiddetto Mo.S.E. sia in grado di assicurare adeguatamente “tenuta e funzionalità” dell’intero sistema e, quindi in ultima analisi, le migliori condizioni di sicurezza possibili per la Laguna e la Città di Venezia".

Donc, la société FIP a obtenu la soumission pour fabriquer les charnières qui permettent au parois mobiles du MOSE de pivoter pour se relever. Ces charnières devaient être en acier fondu, or, l’enquête démontre qu’elles ont été fabriquées en acier soudé.

Justement, le principal défaut de l’acier soudé, est sa faible résilience (résistance aux chocs) et sa faible résistance à la rupture, car la soudure modifie la teneur en carbone et affaiblit l’acier.

Une information, qui, à l’heure où l’on commémore la tragédie du Vajont, nous fait frémir d’avance. En effet, si une seul de ces charnières venait à se rompre au plus fort d’un marée exceptionnelle, elle entraînerait aussitôt, par effet domino, une réaction en chaîne qui briserait toutes les autres charnières. Avec un niveau d’eau, à ce moment bien supérieur côté Adriatique, les parois du MOSE seraient alors propulsées sur la ville par un véritable petit tsunami.

On ose à peine imaginer quels dégâts feraient une brusque montée des eaux dans la ville, avec, poussées au devant des flots, ces mastodontes flottants.

Ceci d’autant qu’il n’y a jamais eu de réponse à une question déposée, officiellement, à ce sujet au Conseil Municipal de Venise.

Du coup, pour les responsables politiques de Venise, se pose l’épineux problème, désormais, de la fiabilité des travaux du MOSE, entachés déjà de deux affaires judiciaires, et donc, cette fois, même la sécurité est mise en doute. Certains, Beppe Caccia en tête, se demandent s’il ne serait pas plus prudent d’annuler la coûteuse cérémonie prévue samedi pour les premiers essais réels de relèvement des parois, pour utiliser cet argent à des vérifications.

Pour en savoir plus lire :

Appalti e Mafia, arrestato l’uomo delle cerniere del Mose di Venezia

Padova. La mano della mafia sugli appalti – Trapani, colpo ai beni di Messina Denaro

Mafia e grandi appalti, cinque arresti – Le mani dei La Rocca sulla "Variante di Caltagirone"

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