Café du matin
#5
Café froid
Le rêve de soleil et de chaleur me reprend. Il est là, il me taraude.
Il va de pair avec la fin de l’hiver, de cet hiver horrible, humide, triste, long interminable, qui même une fois le printemps arrivé continue de sévir.
La pluie froide qui tombe par intermittence, entre deux nuages qui s’écartent pour laisser passer un rayon de soleil.
Les grêlons comme des noisettes qui cognent au vasistas que je regarde d’en bas pour les voir arriver de haut avec l’impression qu’ils vont me frapper le visage.
Pffff, je n’en peux plus de ce printemps qui ne veut pas arriver.
Deux journées chaudes nous ont été distribuées comme on jette des cacahuètes à un singe, et puis plus rien.
Il fait froid. J’ai froid. Je n’arrive pas à me réchauffer. Je n’ai rien dans la tête.
Allez viens, on reste sous le plaid, sur le lit, on ne répond pas au téléphone… On éteint la télé et on écoute ce qui se passe dehors, mais on n’ouvre pas si quelqu’un sonne. On reste blotti l’un contre l’autre. On se tient chaud. Il n’y a rien ni personne qui puisse nous déranger. Et on ne sortira de là que quand on aura faim.
Bon, ok, ça ne durera que vingt minutes… C’est toujours ça de pris…