Thursday thunder: enforced Britishness

Publié le 16 septembre 2021 par Pomdepin @pom2pin

Même les médias français en ont un peu parlé: il y a eu un remaniement ministériel en UK, c'est à dire une espèce de jeu de chaises musicales, Johnson s'amusant à bouger quelques ministres à un autre poste. C'est toujours la même équipe de fanatiques et/ou d'incapables.

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Par exemple, Raab (celui qui a avoué publiquement qu'il n'avait pas bien saisi que son pays était sur une île) qui était ministre des affaires étrangères et n'a pas jugé bon d'interrompre ses vacances pour suivre la crise en Afghanistan, a été déplacé à la justice et promu vice premier ministre. Il paraît que c'est une punition. Le ministre de l'éducation qui a fait preuve d'une incompétence telle que même Raab au dessus passe pour un génie à côté, c'est dire le niveau, a purement été viré. Johnson s'est trouvé une nouvelle ministre des affaires étrangères qui était déjà dans son cabinet, une certaine Liz Truss. Cette dame présente la particularité d'avoir la même intégrité que Johnson lui même, c'est à dire aucune. Elle a fait campagne pour rester dans l'Union européenne, comme le premier ministre de l'époque, ridiculisant couramment sur les réseaux sociaux les affirmations des brexiters qu'elle défend encore plus hardiment aujourd'hui, en toute logique. On ne va pas laisser ce genre de détail se mettre en travers de sa carrière quand même!

Dans tout ce bazar, Johnson en a profité pour nommer aussi une nouvelle ministre de la culture, Nadine Dorries, une ancienne candidate de télé-réalité, dont la logorrhée verbale habituelle et les sorties sur Twitter font craindre qu'elle ne maîtrise pas exactement le sujet. On se demande même parfois si elle sait lire...cette dame est la parfaite zélote du brexit, au point de vouloir détruire la BBC qu'elle définit comme un repaire de dangereux europhiles maléfiques. Si. Alors que la BBC a perdu depuis longtemps son impartialité, virant allègrement tous ses employés qui osent avoir une opinion, même en off, pas totalement raccord avec la ligne du gouvernement. Mais ce n'est pas tout. Cette brave petite bisounours veut " contraindre les télévisons à ne diffuser que des programmes en adéquation avec les valeurs de Britishness ". Ah. On ne sait toujours pas ce que c'est, cette " britishness " mais on sent que ça ne va pas rigoler. Plus de séries américaines ou danoises, de documentaires de voyages, de news étrangères, de competitions sportives internationales? Ça va fun, la télé british! C'est Kim Jung Un qui est jaloux.

Welcome Brexitland!