01 août – Bouffée d’humidité

Il est minuit vingt-cinq. Nous patientons dans notre chambre depuis de longues heures. On regarde d'un œil distrait un film un peu idiot... puis on change de chaîne pour regarder la Suissesse remporter sa médaille d'or au tennis.

Tout à coup, on sonne à notre porte. C'est l'heure ! Les bagages sont alignés dans l'entrée. La chambre et les tiroirs sont vides. Il est temps de partir, de quitter ce qui aura été notre petit cocon pendant les deux semaines précédentes !

Un employé de l'hôtel charge nos bagages sur un chariot... et nous le suivons à travers un couloir qui semble interminable. On passe devant les chaises enrobées de plastique. On voit les restes des plateaux repas déposés devant les portes. Je m'étonne de la longueur du couloir qui nous mène aux ascenseurs.

27, 26, 25... 3, 2, 1... nous voilà au rez de chaussée. Nous présentons nos ordres de quarantaine, rendons notre carte à usage unique et nous pouvons sortir. L'air chaud nous frappe. Il pleut des cordes. Une odeur forte d'humidité s'immisce dans nos narines.

Nous voilà dans un taxi. La ville. Les lumières. Il fait si humide que lorsque la voiture pénètre dans le tunnel, celle ci se recouvre immédiatement de buée.

01 août – Bouffée d’humidité

Puis, notre quartier, notre rue. Hong Kong dort alors que nous glissons nos valises jusqu'à notre immeuble, notre étage. En poussant la porte de notre appartement hongkongais, un cri m'échappe alors : " Qu'est ce que c'est grand! "