24 février – Rodéos en minibus

Cet après-midi, je suis invitée à une conférence sur les origines du Coronavirus à l'Institut Pasteur de Hong Kong. Pour m'y rendre, j'utilise un moyen emblématique de transport à Hong Kong : le minibus.

Ces bus, de la taille d'un bus scolaire, parcourent la ville de long en large, souvent à tombeau ouvert et vous permettent de voyager pour une somme plutôt modique. Vous pourrez en trouver des verts, qui répondent au Département des Transports, ont donc des parcours prédéfinis et fixes et suivent des horaires... et des rouges, qui appartiennent à des privés, n'ont pas d'horaires, qu'il faut payer cash et roulent encore plus vite...

Pour y monter, rien de plus simple... vous vous mettez sur le rebord de la route, et quand ils passent vous agitez la main. Là, le bus freinera d'un coup et vous n'aurez cas sauter dedans. Ce qui est rigolo, c'est qu'ensuite, pour en descendre, il faudra hurler - pas de bouton de stop, c'est la méthode à l'ancienne. Il vous suffira de simplement crier le lieu où vous voulez qu'il s'arrête (comme le nom d'un arrêt de bus ou d'un endroit). Mais la formule la plus courante est Yau lok !!! Petite formule qu'on crie pour dire au chauffeur qu'on veut s'arrêter là, tout de suite. Il vous faudra alors vous préparer puisque le chauffeur pilera sur les freins et que vous devrez être prêts à sauter du bus avant qu'il ne reparte à toute vitesse.

C'est tout un art puisque - même si le minibus suit un itinéraire - les arrêts ne sont pas annoncés. Si on ne connaît pas la ville, le plus simple est donc de suivre sa trajectoire sur Google Maps, en temps réel pour savoir à quel moment hurler !

J'adore être dans ces bus... tout le monde crie, remercie, participe... parfois, le chauffeur demande aux passagers combien de places il reste pour savoir s'il peut encore prendre des voyageurs et l'ambiance est donc très folklorique... même s'il faut bien s'accrocher.