2020 l’année italienne

J’ai aimé 2020.

Nouvel an à Lisbonne.

Excellent repas.

Très bon début.

J’ai aimé 2020.

Enfin, en partie.

Ça va sûrement vous étonner mais …

ya des trucs que j’ai pas trop trop aimés.

J’ai adoré l’idée d’une année 20 – 20. Ça sonnait bien !

J’ai aimé profiter de janvier dans la chaleur andalouse.

J’ai pas aimé y revoir mon père diminué.

J’ai aimé l’idée de chercher encore et encore un “chez nous”, quelque part.

J’ai détesté me faire voler mes rares photos-souvenirs de mes proches, à Madrid.

J’ai aimé poser mes valises en Italie et rêver que ce soit la case Arrivée. 

J’ai adoré la ville de Gènes au premier coup d’œil et décidé d’y rester.

J’ai pas aimé l’arrivée en force des mots virus, covid, pandémie, confinement.

  • 2020 l’année italienneTraduction : tout ira bien.
  • 2020 l’année italienne
  • 2020 l’année italienne
  • 2020 l’année italienne

J’ai aimé entendre les Italiens chanter et applaudir sur leurs balcons.

J’ai aimé pouvoir continuer à enseigner presque comme si rien n’avait changé.

J’ai pas aimé devenir un oiseau en cage à cause d’un truc microscopique.

J’ai détesté faire des réserves de masques et de gel désinfectant.

J’ai eu horreur d’écouter le décompte des morts tous les soirs à 18h.

J’ai tellement aimé être dans ma bulle avec mon amoureux. 

J’ai détesté dire adieu à notre voyage rêvé en Egypte.

J’ai adoré regarder les oiseaux célébrer le printemps, loin de nos angoisses humaines.

2020 l’année italienne

J’ai aimé trouver enfin notre petit nid en haut de la colline, là où les mouettes se sont installées.

J’ai eu en horreur le destin qui a frappé mes amis les plus chers. 

J’ai vraiment détesté éviter les gens dans la rue et faire les courses la peur au ventre.

J’ai aimé avoir des étudiants si intéressants pour me faire voyager chaque jour sur Zoom.

2020 l’année italienne

J’ai détesté devoir dire à Nikos, Maria et Lina qu’on n’irait pas en Grèce pendant l’été.

J’ai aimé en juillet découvrir tous les quartiers de la fascinante et bouillonnante Naples.

J’ai pas aimé devoir faire attention à tout, tout le temps, surtout dans le chaos napolitain.

J’ai adoré découvrir Procida et revoir la côte amalfitaine sans ses foules de touristes.

  • 2020 l’année italienneNaples
  • 2020 l’année italienneProcida
  • 2020 l’année italienneCapri
  • 2020 l’année italiennePositano

J’ai aimé aménager notre nouveau chez nous et faire trôner un olivier sur le balcon.

J’ai pas trop aimé porter des tonnes de sacs jusqu’au quatrième étage.

J’ai vraiment aimé choisir des objets et des couleurs pour créer une ambiance qui nous ressemble.

J’ai adoré prendre le funiculaire avec vue sur mer pour relier la maison au centre-ville.

2020 l’année italienne

J’ai pas aimé être débordée de travail jusqu’à l’épuisement.

J’ai aimé plonger dans l’inconnu d’une nouvelle formation longtemps mijotée.

J’ai adoré voir de belles personnes s’épanouir et reprendre confiance.

J’ai beaucoup aimé recevoir tant de “messages-bonheur “de mes abonnés.

J’ai aimé découvrir en ligne toute la créativité des artistes privés de scène.

J’ai eu horreur de voir le monde entier renoncer à tous ses essentiels.

J’ai vraiment détesté voir souffrir à nouveau celui que j’aime.

J’ai adoré revoir des esquisses de sourire sur le visage de mes amies.

J’ai pas aimé vivre avec un masque collé au visage et faire des plans improbables.

J’ai vraiment aimé que mes proches aient été plus forts que la maladie.

J’ai détesté que toute cette merde mondiale joue les prolongations.

J’ai adoré pouvoir revoir Rome, la Ville éternelle dans ses couleurs d’automne.

  • 2020 l’année italienne
  • 2020 l’année italienneVilla Pamphili

J’ai vraiment pas aimé entendre le mot “Covid” une phrase sur deux.

J’ai pas aimé du tout que la sécurité l’emporte sur la liberté.

J’ai détesté voir s’allonger les files d’attente pour l’aide sociale.

J’ai eu horreur de voir le compteur des morts atteindre des sommets.

J’ai aimé me débrouiller enfin en italien avec ou sans les mains.

J’ai vraiment aimé Gènes la cosmopolite et nos escapades à Portofino, Camogli et Nervi.

J’ai adoré regarder le lever et le coucher du soleil tous les jours, seul élément prévisible.

J’ai adoré que la nature soit toujours aussi puissante dans ce monde devenu dingue !

2020 l’année italienneCamogli 2020 l’année italiennePresqu’ile de Portofino

J’ai surtout aimé être toujours pleinement vivante et heureuse en décembre 2020.

J’aime l’idée que 2021, même si ça sonne moins bien que 2020, ça sera forcément mieux.

J’aime être optimiste !!

2020 l’année italienne« Il nous faudrait un miracle » éèé