Mardi Tourisme : Mont de Marsan

A la demande générale d'Audrey, je me décide à faire un billet sur Mont de Marsan...j'ai un peu de mal à voir la ville où j'ai grandi avec des yeux de touriste. Mes enfants sont à chaque fois charmés pourtant, mais c'est peut être plus le côté familial qui les attirent (" c'était ton école maman! Et là tu y a été aussi, et là? ") J'ai redécouvert des coins avec plaisir, et parfois surprise (ça a quand même beaucoup changé, en mieux!), mais je n'arrive pas à apprécier les mérites touristiques de Mont de Marsan, ça reste la ville que j'ai quitté à 18 ans.

Mardi Tourisme : Mont de Marsan

On commence par l'image la plus traditionnelle, le cœur de Mont de Marsan, c'est à dire le confluent de la Douze et du Midou, qui forment donc la Midouze, indissociable de la ville. Il faut savoir (ou pas d'ailleurs...) que j'ai grandi en écoutant la radio locale, l'indispensable Radio Midouze, plus connue sous le pseudo de radio 6, ahaha, on est comique ici, comique et matheux donc. La rivière tient une place importante dans l'agencement de la ville, mais pas que. Le lavoir est l'indicateur des crues, quand on commence à ne plus voir que la terrasse au dessus, c'est mauvais signe. Le chemin de halage le long de la Midouze a aussi été aménagé pour la promenade, c'est assez mignon.

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On continue sur la place, l'ancienne minoterie a été une salle d'exposition qui a vu défiler quelques unes de mes œuvres d'ado (avec toutes celles de mes petits camarades des cours de dessin du musée). J'ai passé des après-midi entières plantée là avec tout un groupe de boutonneux armés de chevalets, de pinceaux, d'encre, de fusains... on se prenait pour des artistes. Je ne sais pas si c'est à cause de nous que le bâtiment a préféré changer encore une fois de fonction pour devenir office de tourisme. Juste après, il y a l'ancienne mairie qui était la bibliothèque quand j'étais lycéenne, et en face le théâtre. Et dans le coin là, c'est le Divan, un bar considéré au choix comme un bouge sans intérêt ou un repère stratégique et indispensable pour se donner rendez-vous le week end entre camarades de classe (ou plus si affinité, je dis ça comme ça, sans penser à mal). C'est une question de génération.

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On remonte vers l'église de la Madeleine, construite en 1825, que je mentionne par obligation, parce que franchement, elle n'a aucun charme. Mais ça me donne l'occasion de rappeler que Marie-Madeleine est la patronne de Mont de Marsan, c'est à dire que l'immense beuverie que sont les fêtes de la Madeleine sont à la base une célébration religieuse avec procession et messe et tout ça. Pratiquement en face de l'église, on tombe sur la préfecture, qui présente l'originalité d'avoir été construite à peu près en même temps. On sent un certain air de famille. Je vous mets une photo mais je suis totalement incapable de me rendre compte si c'est intéressant ou pas, j'y suis allée tellement souvent (mes parents y travaillaient), c'était pratiquement chez moi. En dehors des heures d'ouverture, il fallait passer par la cour et le local des policiers, scotchés devant leurs écrans de surveillance qui diffusaient le Tour de France en été...derrière la préfecture, il y a le parc Jean Rameau et le lycée Duruy, c'est à dire l'ennemi juré des élèves de Despiau (il n'y a que deux lycées généraux). Les terminales n'hésitaient pas à régler leur différent ancestral et non expliqué lors de batailles épiques dans le centre ville, pour les 100 jours du bac, à coup de jets de farine, surtout quand l'attaque lâche et mesquine lancée par ces traîtres de Duruy qui croyaient prendre d'assaut et par surprise, les élèves de Despiau dans l'enceinte même de leur lycée, échouait lamentablement. Ces abrutis de Duruy, tiens. Je ne sais pas si je dois préciser, mais j'étais à Despiau...

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Après tout ça, on va revenir vers la place de la mairie, en passant par les petites rues, c'est plus prudent. Et je vous fais grâce de mes souvenirs, parce que le billet commence à être long et je sens bien que je m'éparpille un peu. Je vous parlerai des bodegas de la place une autre fois. Ou de la libraire de BD (qui n'existe plus, c'est un scandale). Ou de la papeterie Lacoste (qui est toujours là). Ou de la crêperie. Ou de la boulangerie en bas qui faisait des croissants à 5 heures du mat pendant les fêtes. Des tourtières de chez Cousturian, de l'immonde église moderne après la caserne, du Plumaçon, de l'inévitable faux pub irlandais près de la place Saint Roch...ça y est, ça me reprend!

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On termine avec the attraction montoise (les habitants de Mont de Marsan sont des montois, je précise pour certains comme Wizzboy, qui sont déçus que ce ne soit pas des montdemarsanais), c'est à dire le donjon Lacataye, ses remparts, ses tours, sa chapelle, ses bâtiments attenants (toutes les photos ne datent pas du même séjour). Et là, j'avoue que je suis épatée alors que je n'y faisais pas du tout attention. Pourtant, j'allais aux cours de dessin en bas, tous les mercredis, mais je ne voyais pas. Bon, c'est vrai que ça a été très bien aménagé depuis. C'était déjà le musée Despiau Wlérick, du nom de ces deux sculpteurs locaux (nés respectivement en 1874 et 1882) qui est donc spécialisé dans la sculpture figurative de la première moitié du vingtième siècle, ce qui m'a profondément ennuyé petite, puis fasciné ado. Le donjon, ses maisons romanes et ses fortifications ont été construits au quatorzième siècle par le vicomte de Marsan. Au cours de son histoire, il a servi de défense à la ville, de résidence royale (si, si, Marguerite de Navarre y a vécu), de caserne, de pensionnat et même de centre d'émission de la TSF!

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Bon, voilà...alors vous en pensez quoi, de ma petite ville?

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