Voyage à vélo : le départ. Toulouse (31) – Lézat-sur-Lèze (09)

Publié le 02 septembre 2020 par Charlène

Sept ans après mon petit périple de 5 jours le long de la Loire, entre Orléans et Nantes, cette année était l’occasion de reprendre la route aux manettes de ma (nouvelle) bicyclette pour découvrir la France et repérer, pourquoi pas, un ou plusieurs endroits inspirants pour y poser bagages plus longtemps. Avec Felipe, nous avons arpenté le pays, de Toulouse à Fontainebleau, pendant tout le mois d’août. Et quelle aventure !

C’est parti pour : nos ressentis, quelques conseils et beaucoup de photos !

Jour 1. Jeudi 30 juillet 2020. 6 h du matin. Départ de Paris, gare d’Austerlitz. Ça pique. Autant vous dire qu’on n’a pas beaucoup dormi. Entre le vidage du frigo, le rangement de la maison, la finalisation de la traduction d’un documentaire pour ma part, les dernières révisions sur les vélos pour Felipe, les derniers achats de nourriture pour le trajet en train et les premiers jours sur la route, on a été pas mal occupés les jours précédant le départ. Mais ça y est. Nous y sommes. Les sacoches sur les vélos, le casque sur la tête et le masque sur la bouche, nous sommes prêts à voyager 7 h à bord de l’Intercité qui nous emmènera jusqu’à Toulouse, ville de départ que l’on a choisie pour être bien située toute proche des Pyrénées.

On dort, on navigue sur nos téléphones, on regarde le paysage, on mange un petit bout, on passe le temps et on découvre, confortablement installés dans nos sièges, les différentes gares où s’arrête notre train avant d’arriver dans la ville rose. Toulouse-Matabiau, terminus du train. On attend patiemment que les autres voyageurs descendent pour aller récupérer nos vélos accrochés deux wagons plus loin. Je trouve assez curieux que nos places ne soient pas situées à côté du wagon destiné aux vélos… mais peu importe. Ils sont bien là. Objectif : sortir de la gare. Il fait trop chaud sous ces masques ! Le cuissard enfilé et les jambières modulables de nos pantalons ôtées, nous voilà sur le parvis. Et, c’est parti ! Un regard sur la carte papier que je porte sur le guidon de mon vélo, un autre sur les applications installées sur le téléphone de Felipe, une petite photo de départ et nous voilà sur nos bicyclettes, direction le sud, à la recherche de la sortie de la ville.

Nous nous dirigeons vers le village de Lézat-sur-Lèze, car pour notre premier soir nous dormons « chez l’habitant ». Nous passons par WarmShowers, un site Internet de mise en relation entre cyclistes. Un peu comme CouchSurfing, mais pour les randonneurs à vélo. Ça permet de faire des rencontres, d’échanger et de s’inspirer des voyages de chacun, de demander des conseils pour la route du lendemain, de prendre une bonne douche, de partager un repas et de dormir dans un lit (ou dans le jardin) ! Nous, on adhère.

Il doit être 14 h et il fait une chaleur à crever. On cherche le bord de la rivière pour emprunter des voies plus cyclables que celles du centre-ville. Mais ? C’est la Garonne qui passe ici ! Et voilà mes cours de géographie de l’école primaire qui se matérialisent ! Comme quoi, le concret, il n’y a que ça de vrai. Et je comprends également le surnom de la ville : la « Ville rose ». Les murs des bâtiments sont pratiquement tous en briques… roses, et les toits en tuiles. Ça donne tout son charme au centre-ville. Un petit tour dans les ruelles, puis devant la Basilique Saint-Sernin qui se dresse sur notre chemin, avant d’emprunter les bords de la Garonne. Nous passons devant une centrale photovoltaïque nouvellement construite à l’endroit de l’ancienne usine AZF qui avait explosée en 2001. Et c’est là que pour ma part se matérialise également tout cet aspect des origines de nos sources d’énergie. À vélo, on a le temps de se rendre compte des choses qui peuvent être abstraites lorsque l’on reste chez soi et qui arrivent comme par magie en appuyant sur un bouton.

Nous sortons de Toulouse par Portet-sur-Garonne. Nous empruntons des départementales assez denses en trafic avant d’arriver à Lagardelle-sur-Lèze, et son église qui ressemble à un château, afin de remplir nos gourdes. Une dose supplémentaire de crème solaire, une gourde versée sur la tête, l’autre avalée en deux temps trois mouvements, et nous repartons par des routes de campagne, beaucoup moins empruntées par les voitures cette fois, et c’est bien agréable. Encore une pause sous les arbres pour manger des fruits secs et ça repart. Nous arrivons en fin de journée chez Caroline et Baptiste, où nous sommes véritablement bien accueillis. De belles discussions, un bon repas et des conseils pour les jours à venir : le voyage commence très bien.

Felipe partage ses ressentis, d’autres photos et surtout le compte de nos kilomètres, ici ! Extrait : « Nous avons commencé notre voyage bien tôt, notre train est parti de Paris Austerlitz vers 6h45. Ce furent 7 heures éternelles avec un masque sur la bouche. En arrivant à Toulouse, […] » [Lire la suite]