Réflexion covidienne #1 // Et si on en sortait plus fort….

Ça devait être la journée du départ, le début de notre 6 mois de congé sabbatique… Même si l’on sait depuis 3 semaines qu’il n’aura pas lieu, cette journée à la maison cristallise la triste réalité. Les jours qui suivent vont être rythmés par des : « là on aurait dû être aux noces », « aujourd’hui on devait partager un après midi avec nos amis » et ainsi de suite. Je suis de nature nostalgique alors évidemment mes émotions sont mises à rude épreuve ces jours-ci, mais comme bien d’autres je sais.

Bien que nous ne soyons pas les seuls à vivre ces annulations à la chaîne, ça n’enlève en rien la tristesse de ne pas pouvoir vivre ce projet que l’on préparait depuis 2 ans. Le fait de partager cette déception avec des milliers d’humains apaise un tant soi peu, mais ça reste douloureux et désolant de ne pouvoir mener ce joli périple comme on l’avait prévu.

Notre projet à l’eau

Pour rappel (si jamais vous venez d’arriver ici) nous devions quitter le 2 avril pour la France. Un séjour de 7 semaines qui marquait la première étape de nos six mois de congé. Le programme était bien ficelé, pensé depuis des semaines, et pleins de beaux événements nous attendaient pour rythmer notre retour dans l’Hexagone. Le mariage de mon cousin à Pâques, notre week-end entre potes dans le 44, notre très attendu voyage de noces à l’île Maurice, nos 3 jours en famille à la découverte du Loir-et-Cher (Chambord, Blois, Cheverny,…), le baptême de Justin et moult doux moments avec nos proches qui sont maintenant annulés !

Après ce chouette séjour nous étions censés revenir en terre canadienne le 23 mai. Aller chercher notre camping-car était notre première mission lors de notre retour. Les derniers jours de mai auraient été consacrés à la préparation et l’aménagement de notre maison roulante pour le grand départ sur les routes du Canada début juin. À l’heure actuelle, nous espérons encore pouvoir partir faire notre road-trip mais nous envisageons aussi qu’il ne sera peut-être pas exactement comme on l’avait planifié. Il sera peut-être, lui aussi, annulé. Il va falloir s’armer de patience et suivre le développement du désastre Covid-19.

Nos certitudes chamboulées

Ce 2 avril 2020 ne ressemble donc en rien à ce que nous avions imaginé. C’est là toute la réalité à laquelle nous sommes confrontés. Planifier, prévoir, envisager des événements à court, moyen ou long terme comme chacun faisait est une habitude subitement remise en cause. L’incertitude du lendemain, les jours qui ne finissent pas, le bout du tunnel qu’on ne peut apercevoir, ce sont des situations qui ne sont pas courantes. Comment va t-on ressortir de cette période covidienne ? Aurons-nous peur d’envisager un voyage ? D’organiser une fête ? Non je ne crois pas! Il y aura sûrement une petite voix pour nous rappeler que rien n’est acquis mais notre part d’espoir sera plus puissante. Je souhaite de tout coeur que la légèreté de notre quotidien reprenne le dessus et que nous soyons juste remplis de gratitude lorsque nous mènerons à bien un projet.

Nos voeux de bonne année s’accompagnent souvent d’un : « et puis bonne santé, c’est surtout ça qui compte ». On se le dit, on le sait mais là, on le vit intensément, il prend un sens concret. Notre santé est un cadeau bien plus précieux que tous les voyages, que tous les biens matériels ou encore tout l’argent que nous pourrions avoir. Espérons que la reconnaissance d’avoir une bonne santé, d’être heureux, de se satisfaire de ce qu’on a, aura plus de résonance en chacun de nous. L’humilité est une quête que nous sommes tous inconsciemment (ou non) en train de mener et elle sera bénéfique pour notre futur, c’est certain.

Malgré ma mélancolie de ce projet avorté, il était nécessaire de trouver du positif dans ce chaos et d’encenser la vie. Alors voici les voeux que je vous partage pour les mois à venir en souhaitant que cela vous inspire.

Célébrons nos vies

Covid-19 a transformé nos projets mais il va également nous transformer en tant qu’humain. Pris dans nos routines, enveloppés dans nos certitudes voici que cette pandémie nous surprend pour mieux nous faire comprendre les privilégiés que nous sommes. Apprécions les petits et les grands bonheurs de la vie, célébrons les choses simples comme des présents de grande valeur; nous allons ressortir plus fort et plus reconnaissant de ce que nous sommes, de ce que nous possédons et de ce que nous pourrons vivre intensément après cette tempête.

Je nous souhaite du beau, du doux et de l’apaisement après cette vague déferlante d’anxiété et de peur. Nos lendemains insouciants reviendront remplis de reconnaissance et la vie reprendra plus forte.

Prenez soin de vous les amoureux du voyage et continuez d’envisager vos prochains périples, on va les apprécier d’autant plus. D’ailleurs pour terminer sur une note d’espoir et de futur heureux, j’ai une question pour vous :

Quel sera votre premier voyage après le Coronavirus ?
Rêvons un peu ensemble…

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