Pénurie de guides francophones : le prochain enjeu

Publié le 25 février 2020 par Van Thai Nguyen

L’amplification médiatique brasse toute l’attention sur le virus corona. Certes, le tourisme vietnamien est frappé de plein fouet par ce paradoxe psychologique. Mais comme tous les événements que nous avons vécus, le virus corona n’est qu’une crise passagère.La vraie crise structurelle que nous allons subir dans un avenir proche est autre : pénurie de guides francophones au Vietnam. Cette crise est plus dangereuse, car personne n’y prête l’attention. Depuis 2016, la pénurie se fait sentir déjà. Et pourtant, les réceptifs vietnamiens dont nous faisons partie semblent sous-estimer le phénomène et tardent à réagir. Pourquoi j’en parle en ce moment? Parce que le virus corona est une raison en plus qui pousse les guides francophones à lâcher le métier. En pleine saison, plusieurs se trouvent au chômage sans compensation financière.

À cause de plusieurs facteurs évoqués ci-bas, la francophonie n’est plus un droit acquis au Vietnam. Apparemment, les gens n’ont aucune idée de ce qu’est le déclin du français dans cette ancienne colonie. Ils ne savaient pas que la francophonie représente à peine 0.7 % de la population vietnamienne (sur 91 millions d’habitants).  Pas convaincus ? Je vous invite à écouter un podcast sur la situation du français au Vietnam en 2016. Une douche froide pour ceux qui croient encore à l’étendue de la francophonie dans le monde. En 2020, le Vietnam est plus un pays francophile que francophone. Tout cela percute sur notre vif du sujet : la pénurie de guides francophones. Il serait temps d’accepter une réalité : il n’y a plus de bons guides pour nous tous, voire rien du tout. Alors, soit on se contente de prendre tout ce qu’on a. Soit, « on se met à l’anglais », comme Marion (Mon Plan Voyage) suggère. Pas si simple pour une France si fière de son passé colonial.

Déclin de la France sur la scène géopolitique en Indochine

Je vais commencer par une analyse « macro » de la langue française au Vietnam en 2020. La situation du français n’est guère différente du bilan 2018 que j’ai dressé : une catastrophe. La couverture d’une langue à l’international reflète le rayonnement culturel d’un pays, et donc son « soft power» géopolitique. Si l’on suit cette logique, la France est l’ombre d’elle-même dans l’ex-Indochine. Cela me rappelle d’une discussion très intéressante avec Aranathie (agence Link Mundo Voyages). Selon elle, le français a perdu son terrain dans les anciennes colonies en Afrique. Face à l’offensive de l’arabe et du chinois, la langue de Voltaire est battue sans pitié. Même son de cloche en Asie du Sud-Est où le français se met à genoux devant le chinois, le japonais, le russe et le coréen. Donc, son déclin n’est pas propre au Vietnam, mais dans l’ensemble du bloc joliment appelé Organisation internationale de la Francophonie.

Très francophiles, les Vietnamiens continuent à aimer la France et sa culture. Leur amour pour l’Hexagone est inconditionnel. Il suffit de regarder der quartiers chic dont les bâtiments ont un style néo-classique à la française avec un arc de triomphe. Les Vietnamiens admirent la France. C’est rare de voir un peuple asiatique aussi friand de la culture française. Mais cette relation amoureuse est assez compliquée. Pour caricaturer, je considère le Vietnam comme une femme délaissée par son amant français. Ayant une démographie jeune et abondante, l’économie vietnamienne est un peu comme une jeune femme ravissante et pleine de vitalité. Elle fait l’objet de convoitise chez les autres puissances mondiales.

Pendant que la France drague l’économie chinoise, les Américains, Russes, Japonais et Sud-Coréens n’hésitent pas à courtiser le gouvernement vietnamien. Les efforts sont multipliés pour encourager des jeunes vietnamiens à apprendre leur langue et travailler pour eux. L’influence de ces langues est visible partout dans le pays.

Des zones urbaines à la campagne, ça recrute sans arrêt, et par millions. Les centres de formation linguistique poussent comme les champignons pour former les futurs ouvriers et cadres.

Dans tel contexte si dynamique, on constate l’inertie du bloc francophone. Je peux comprendre le rôle mineur de la Belgique, de la Suisse et du Québec dans cette affaire. Mais c’est dommage que la France ait manqué le train géopolitique dans le jeu de « soft power ».  Visiblement, l’Hexagone souhaite récupérer une part du gâteau, mais elle ne sait pas comment faire, faute d’une vision stratégique cohérente. La visite de François Hollande en 2016 s’est soldée par un échec humiliant. L’ex-président manifeste son intérêt de regagner le cœur « brisé » des Vietnamiens, en vain. Ce cœur, résolument orienté vers le pragmatisme, appartient désormais à l’engagement plus sérieux des autres capitalistes. Le prochain Macron n’a pas fait grand-chose non plus. L’an 2018 a prévu sa visite officielle au Vietnam en 2019. Et puis…que dalle ! Bref, tout ça se traduit par le poids de la France dans l’économie vietnamienne et donc, l’utilité de la langue française au quotidien.

Concrètement, les jeunes vietnamiens ne sont plus dupes. Ils savent très bien que l’apprentissage du français est un risque énorme. Il nous reste très peu de perspectives : guide francophone, poursuite des études en France, cabinet de traduction, prof. À part ça, le français est un chemin garanti vers le chômage. Un emploi en langue japonaise ou coréenne paie beaucoup mieux. Les offres sont abondantes. À quoi bon apprendre le français ? Naturellement, le français est boudé. Les Universités francophones peinent à recruter des étudiants. Par conséquent, moins de diplômés en français et moins de gens potentiellement devenus guides francophones.

Le français contribue au snobisme social

C’est triste à dire, mais c’est une réalité à l’encontre des valeurs républicaines si promues par l’Hexagone. Au début des années 1990, le français était vu comme un moyen de démocratiser le savoir. Cette langue était largement enseignée dans le système d’éducation vietnamien, au même titre que l’anglais qui était à peine introduit au pays. Propulsée par Jacques Chirac, l’Agence universitaire de la Francophonie recevait massivement des fonds pour booster l’emprise de la langue française au Vietnam. Globalement, cette stratégie a récolté certains résultats positifs. L’arrivée de Nicolas Sarkozy au pouvoir en 2006 a changé la donne. Tous les fonds ont été coupés. François Hollande a suivi la politique de son précédesseur. Par conséquent, en espace de 10 ans (2006-2016), le français a perdu 70% d’élèves sur l’ensemble des niveaux, selon le ministère de l’Éducation nationale. À partir de 2006, le phénomène de l’élitisme commence à se faire sentir vivement dans l’apprentissage du français. Du fait de découpage des fonds d’ici là, l’Agence universitaire de la Francophone n’a plus de moyen de maintenir son étendue sur l’ensemble du territoire vietnamien.

Désormais, seulement les familles aisées situées en ville sont capables de financer les cours de français de plus en plus payants. Les parents affichent clairement l’envie d’envoyer leurs enfants en France plus tard. Ceux qui assistent aux cours de français constituent un cercle assez fermé, souvent autour des organismes en lien direct avec la France : Alliance Française, centre culturel, ambassade, milieu universitaire, etc. Le français devient un outil social permettant à ces Vietnamiens de se distinguer du reste de la société : entre les riches citadins et les pauvres campagnards. Dans une économie de l’éducation très lucrative, on constate un contraste frappant : l’aristocratie du français Vs la démocratie des autres langues (anglais, japonais, coréen, chinois). Comme les loups affamés, ces langues cherchent activement des apprenants, même dans les endroits reculés à la campagne. Les jeunes issus des milieux défavorisés ont une chance de réussir dans leur vie, à condition de bosser dur et d’avoir une bonne base linguistique. Ils peuvent bosser dans les usines et gravir les échelons. Pendant ce temps, la langue française coupe ses ailes et se refuge dans quelques bastions pédagogiques où les enseignants attendent désespérément un « ravitaillement financier », en vain.

L’élitisme de l’apprentissage d’une langue rend son accès plus difficile à l’ensemble de la population. À cause de cette « montée en gamme », le français subit une image de luxe, au même titre que Louis Vuitton, Chanel 5 ou Lancôme. Indirectement, la langue française se distance des jeunes vietnamiens moins fortunés.  Voilà une raison en plus qui dissuade la plupart des jeunes de tenter une chance à l’Université francophone. Moins de diplômés à la sortie, et donc moins de guides francophones.

Pénurie de guides francophones : notre prochain casse-tête

Jusqu’ici, vous comprenez à tel point, il est difficile de faire entrer de nouveaux guides francophones. Pas de nouveaux étudiants inscrits aux études de langue, pas de diplômés, pas de guides. Le calcul mathématique est simple : sur 100 étudiants en première année, on retient 50 à la sortie. Parmi les 50, 20 partent à l’étranger, 30 coincés au Vietnam. Parmi les 30, 15 basculent à l’anglais, car ils ont du mal à trouver un emploi en français. Il nous reste 15 toujours loyaux à la langue de Molière. Après il faut répartir sur l’ensemble des métiers : banque, assurance, communication, BTP, etc. Ceux qui sont disposés à devenir guides francophones sont peut-être 1-2. Ce nombre est insuffisant pour compenser la cohorte des anciens guides qui prennent la retraite. Autrement dit, la relève est négative, d’où la pénurie chronique. Pourquoi il y a tant d’abandons des guides francophones? Plusieurs facteurs expliquent cela. Hormis des raisons déjà évoquées dans mon article précédent, j’ajoute ici quelques nouveautés.

Le marché francophone n’est plus la top priorité du tourisme vietnamien

Économiquement parlant, le Vietnam n’a pas nécessairement besoin de la France pour développer son tourisme. Tout a changé quand la classe moyenne de l’ensemble des pays asiatiques augmente et booste l’arrivée des ressortissants de ces pays vers le Vietnam. Peu à peu, la France descend dans le classement. Concrètement, voici mon résultat selon les derniers chiffres consolidés :

Grosso modo, le tableau explique la loi de l’offre et la demande. Selon mon ami Kedar (agence Voyage In), le marché francophone est le deuxième marché dans son pays natal qui est l’Inde. Du coup, les guides francophones se battent pour avoir du travail. Au Vietnam, même si je cumule tous les Français, Québécois, Belge, Suisses ensemble, le volume total est équivalent de la Thaïlande, donc 9e place dans le classement. Le poids de ce marché n’encourage pas les guides francophones vietnamiens de rester dans le métier. Certains préfèrent se mettre à l’espagnol pour profiter d’un bloc de quelque 300,000 visiteurs (toute l’Amérique latine, les régions hispanophones aux États-Unis et l’Espagne). Cette réalité rejoint l’explication d’Alain ( agence Trace&Découverte à Roanne).  Selon lui, la raison est simple : ces clients hispanophones sont cools, généreux dans les dépenses et moins râleurs que leurs pairs français. Comme souligné dans mon article précédent, il y a une disparité de salaire entre des langues pratiquées par les guides. Pour le même programme de visite en ville, un guide italophone est payé 60 USD par jour. C’est 45 USD pour un guide germanophone, 40 USD pour un guide hispanophone et 30 USD pour un guide francophone. Au de-là d’une rémunération plus intéressante, il faut savoir que les marchés hispanophones compensent largement le vide laissé par les Français en été. En effet, la tradition veut que les trois mois d’été soient boudés par les voyageurs francophones (y compris le Québec). Or, c’est la haute saison pour les Italiens, Espagnols, Argentins, Chiliens, Colombiens. Aucun guide francophone n’accepte de rester au chômage pendant trois mois. Ainsi, certains ont commencé à se mettre à l’espagnol et l’italien, comme ce sont les langues latines. La loi de l’offre et la demande veut que les guides francophones au Vietnam nous coûtent plus cher d’ici quelques années. Soit, on accepte de les payer plus cher, soit, on les voit quitter le métier ou basculer vers les autres langues plus rémunératrices.

Le poids de l’économie vietnamienne dans le tourisme

Je tiens à souligner cet aspect, car peu de professionnels sont au courant de son impact. Via la couverture médiatique, on sait que la croissance économique du Vietnam est assez remarquable. Si l’on ignore des prix à payer (pollution, corruption, etc), l’économie vietnamienne est en faveur de plusieurs choses : inflation et augmentation du niveau de vie et fureur entrepreneuriale. Ces deux facteurs percutent directement sur les guides francophones qui ont tendance à abandonner le métier. Pourquoi ? Voici les explications. Je reviens toujours au sujet de mon ami Kedar (agence Voyage In à Rennes). Selon lui, en Inde, les guides francophones ont peu d’alternatives de revenu. C’est pourquoi ils se battent coûte que coûte pour préserver le métier. Nous constatons aussi un effet similaire au Cambodge qui vit essentiellement du tourisme. Au Vietnam, du fait de l’effervescence économique, les gens ont une fièvre entrepreneuriale. Dans ce contexte, les alternatives de revenu sont plus nombreuses.

Si on quitte le boulot de guide, on sait qu’on peut faire du business dans d’autres domaines, notamment dans la restauration, le café, la brasserie, l’immobilier, les accessoires  de mode, l’habillement. Pour l’instant, il y a plein de choses à faire avec la classe moyenne vietnamienne, évaluée à quelque 40 millions de personnes. Du coup, les guides francophones n’ont guère raison de rester dans le métier. Si l’entrepreneuriat était hors de leur portée en 2000, c’est devenu la norme de 2020.  La peur de se jeter dans le vide diminue chez plusieurs guides expérimentés. Du coup, ils prennent la retraite, s’affranchissent de la tutelle des gros réceptifs vietnamiens, et font leur vie. Aujourd’hui, je côtoie d’anciens collègues millionnaires. Pour eux, le métier de guide francophone  est un passé lointain, y compris l’usage de la langue française.

Des solutions possibles ?

Il n’y a pas mille et une solutions dans notre contexte. Notre armée de guides francophone est peu « féconde ». Si on se fie aux archives des guides sur le site officiel du Ministère du Tourisme, il y a quelque 500 guides francophones répartis sur l’ensemble du territoire, de toutes qualités confondues, bonnes ou mauvaises. Pour absorber les 300,000 voyageurs francophones, ça pose un problème de disponibilité. Dans les périodes de pic (mars, avril, octobre, novembre), il y a une « rupture de stock ». Ça urge jusqu’au point de faire entrer des étudiants francophones en première année, sans carte de guide, sans expérience, sans niveau de langue suffisant. D’autres essaient de contacter des Vietnamiens francophones qui occupent une autre profession (communication, cabinet d’interprétariat, gestion de projet, etc) pour dépanner.

Quand j’en ai parlé à Rémy (agence Kuoni Univairmer à Nantes), il a appris la nouvelle avec étonnement. Dans certains pays comme au Japon, on peut éventuellement dépanner en faisant appel aux expats francophones sur place. Dans le contexte vietnamien, cette solution pose quatre  problèmes majeurs. Primo, question légale : pour exercer le métier de guide, il faut une carte qui requiert la citoyenneté vietnamienne. Si jamais, un expat se fait choper par la police, c’est une amende salée de 3,000 USD pour l’agence. Secundo : question de coût. Au Japon, un expat peut coûter moins cher qu’un Japonais en travaillant « au black ». Au Vietnam, un expat coûte plusieurs fois plus cher qu’un Vietnamien. Troisième : question de connaissance. Un expat ne peut pas remplacer un Vietnamien de souche ayant grandi dans le pays. Pour expliquer toutes les subtilités culturelles, il faut déjà avoir vécu et maîtriser le vietnamien au bout des doigts. Or, les expats au Vietnam ont souvent un niveau minable ! Si on les exigeait de passer un test de langue type DELF ou TOEIC, je ne suis pas sur qu’ils passent niveau 1. Comment peut-on prétendre connaître la culture d’un pays sans maîtriser la langue ? Et pourtant, une poignée d’expats sont fiers d’être ambassadeurs  du Vietnam, sous le joli surnom « greeter ». Au Vietnam, on repère une quarantaine d’expats qui travaillent « au black ». Ci-dessous une reportage réalisé en cachette par la chaîne vietnamienne VOV

Quartrième : problème d’éthique. On chante la vertu du tourisme responsable en achetant local et créant des emplois pour la population locale. Et entretemps, on recrute des greeters expats pour évincer des locaux…Super !

J’ai constaté quelques initiatives ont été mises en place pour « dépanner » la situation.  Par exemple : un partenariat signé en 2017 entre une ligue de 9 réceptifs vietnamiens et le département francophone de l’Université d’Hanoï. L’idée est d’accompagner et former de jeunes étudiants au métier de guide avant la diplomation. En janvier 2019, un autre partenariat similaire fut signé avec l’Université des Langues étrangères. C’est un bon début. Au moins, il y a une prise de conscience, comme quoi, le guide francophone n’est plus un droit acquis. Ces ressources humaines se tarissent. C’est aux agences vietnamiennes de se débrouiller pour renouveler les ressources. Pour une première fois, on comprend mieux la fameuse phrase de Richard Branson : « Prenez soin de vos employés et ils prendront soin de vos clients ».

Malgré ces efforts, il y a quand même quelques limites. D’abord, il pourrait y avoir un effet de « vase clos». Une fois formés, ces jeunes seraient verrouillés par cette ligue de réceptifs, via une clause de loyauté ou autre. Ce n’est pas sur qu’ils lâchent le morceau pour les autres agences. C’est un peu comme le Club Barça qui forme les Messi, Xavi, Iniesta, Neymar par leurs propres moyens. Il est peu probable que ces joueurs brillants soient libérés si facilement !  La ligue des réceptifs est leur propriétaire en quelque sorte. Enfin, ce n’est qu’une hypothèse et j’espère que j’ai tort.

La deuxième limite est le milieu de cette nouvelle cohorte accompagnée. Ça rejoint encore une fois ma remarque en haut. Les Universités francophones restent un milieu de l’élitisme citadin. Les jeunes qui « survivent » à la dernière année de Licence justifient quand même un moyen conséquent. Ce ne sont pas des graines, mais de jeunes pousses suffisamment matures pour entrer dans le marché du travail. Et donc, c’est malin pour la ligue de réceptifs de « greffer » une formation et récolter tout de suite un fruit opérationnel. Le droit exclusif d’exploiter une ressource rare, donc.  Ça me rappelle d’une discussion que j’ai eue avec Aranathie (agence Link Mundo à Lorient). En Corée du Sud, le nombre de guides francophones est tellement rare que cette ressource est verrouillée par une ligue de TO (Asia, Voyageurs du Monde, Kuoni, etc).

Le partenariat exclusif avec les Universités francophones est une bonne solution. Toutefois, elle ne règle pas forcément un problème de fond : l’aristocratisation de la langue française qui bloque l’accès à l’apprentissage pour les jeunes moins favorisés. Est-ce qu’il y a un autre moyen plus « démocratique » ? Au Vietnam, il y a déjà des ONG montées pour aider des jeunes défavorisés de se mettre à l’anglais pour devenir guides plus tard. Il n’y en a point pour le côté français. Et pourtant, plein de jeunes voyageurs francophones souhaitent contribuer au renforcement du français au Vietnam. Ils ont une bonne volonté de faire du bénévolat au profit de toute ONG proposant un terrain de jeu en faveur du français. Hélas ! Pas postes en ce moment. C’est à partir de ce constat que TTB TRAVEL a eu une genèse dans cette direction. On ne sait pas comment, mais on va chercher. Evidemment, dans cette affaire, nous ne pouvons pas faire cavalier seul. Nous avons besoin de tout le monde. A suivre…

En attendant, TTB TRAVEL est en train de former deux jeunes étudiantes de la cohorte 2019. Nous proposons aux clients un service d’accompagnement gratuit. Dans ce sens, les clients n’ont pas de contrainte budgétaire à payer. Puis, cela permet aux jeunes de se former au métier et de prendre confiance en eux. A ce propos, je tiens à remercier Solène (Aro Voyages), Carole (Mon Plan Voyage), Marie (Trace&Découverte) et plein d’autres partenaires qui ont offert une chance à nos jeunes guerriers. À moyen terme, c’est un coût pour nous. Mais à long terme, ce sera bénéfique pour toute l’industrie. Ces jeunes seront au service de tous les TO, grands ou petits.