Thursday Thunder: les petites contrariétés

Soyons honnête, je suis de très bonne humeur, c'est l'effet vacances. Mais j'ai préparé à l'avance une liste non exhaustive des petits riens qui ont le don de m'exaspérer. Sinon, ça va je suis très tolérante, facile à vivre et cool...ou presque.

Thursday Thunder: les petites contrariétés

-qu'on vienne lire par dessus mon épaule: je déteste ça depuis toujours. Je ne supporte pas qu'on vienne envahir mon espace pour regarder ce que je lis. Non mais, prenez un bouquin au lieu de me piquer le mien, je ne sais pas moi, le manuel du savoir lire ou un truc comme ça.

- qu'on me touche les cheveux: c'est bien pour ça que je taille ma tignasse moi même. De toute façon, personne ne peut rien y faire, même en dépensant des fortunes, j'ai toujours l'air d'un caniche mutant en pleine électrocution.

-les tics de langage me contrarient vivement aussi, mais pour une raison précise qui n'a strictement rien à voir avec ceux qui les ont. Je m'énerve toute seule en fait. Il se trouve que je n'arrive pas à ne pas faire de mimétisme. C'est la même chose avec les accents, au bout de quelques minutes de conversation, je me mets à parler comme la personne en face de moi. Je ne peux pas à me contrôler. Et j'ai très peur que mon interlocuteur pense que je me moque. Ça me met dans des angoisses pas possibles, je deviens quasi muette et là, j'ai peur que le malheureux interlocuteur croit que je le snobe...bref, je ressors de la conversation totalement épuisée nerveusement et en étant encore passée pour une fille bizarre.

-quand on prend " ma " place sur le canapé (près de la fenêtre, à côté du radiateur et de la prise pour recharger l'iPad)...c'est mon côté Sheldom. D'ailleurs, je vire les gamins en gueulant " you're in my spot! ". Ça les a fait rire. La première fois...

-les enfants des autres mal élevés qui hurlent dans les transports, les lieux publics, les commerces...d'accord, les miens ne sont pas forcément des modèles, surtout Wizzboy, mais il y a des limites! Enfin non d'ailleurs, ce ne sont pas ces pauvres gosses qui m'énervent, mais leurs parents qui les regardent détruire un étalage à coup de boites de conserve en souriant béatement et sans intervenir, sauf pour s'en prendre au malheureux chef de rayon quand il tente de suggérer poliment qu'éventuellement peut-être, les chers petits pourraient aller jouer ailleurs.

-les retards: Je suis d'une patience légendaire (et les légendes, ça n'existent pas). Je déteste attendre. J'en suis d'ailleurs pathologiquement en avance et j'oblige tout le monde à partir avec une heure d'avance. Ce qui m'énerve aussi.

- les resquilleurs: ça doit être mon côté anglais cette fois. Je ne supporte pas les gens qui passent devant au lieu de faire la queue...et c'est encore pire quand ils vous bousculent sauvagement, vous écrasent une douzaine d'orteils, vous poignardent les côtes à coups de coude, mais c'est pas grave, vu qu'avant de foncer sans vous adresser un regard, ils ont éructé un " pardon " aggressif. Ben non, ça ne marche pas.

-puisqu'on parle de faire la queue: les lambins qui se traînent et ralentissent tout le monde. C'est comme ça qu'après avoir réussi à se débarrasser d'un troupeau de touristes américains qui piétinent sur les pavés du forum romain, on peut enfin marcher normalement, c'est à dire piquer un sprint d'énervement et s'étaler lamentablement en se rétamant la lèvre, le genou, le menton. Je dis ça comme ça bien sûr...c'est la faute des pavés de toute façon.

-Dans le même ordre d'idée touristique, ceux qui ne font absolument pas attention aux merveilles qu'ils visitent, on se demande pourquoi. De toute façon, ça leur rappelle chez eux, qui est mieux. Ahaha. On en croise souvent, mais le pire exemple reste pour moi ce troupeau de touristes français croisés à Oaxaca (au Mexique). J'avais eu la chance de pouvoir monter au site archéologique dans le bus des employés, avant le lever du soleil. Ils m'ont gentiment indiqué où m'installer, sur la pyramide du soleil pour assister...au lever du soleil sur les montagnes autour du site, désert. C'était juste sublime, j'en garde un souvenir plein d'émotion presque 25 ans après. Et puis, les premiers cars touristiques sont arrivés et ça a été envahi. Entre ceux pour qui ça ne valait les volcans d'Auvergne et les deux mamies qui discutaient de leur problème de varices sans un regard pour les pyramides....grrrrr!

-les décorations de gâteau délirantes...il faut que les pâtissiers arrêtent de se prendre pour des sculpteurs! Sérieusement, ce qui compte, c'est le goût , non?

Bon, il y a sûrement des tas d'autres choses, mais j'ai déjà assez l'air d'une rabat joie revêche comme ça...de toute façon, c'est mieux que Maricheri, qui s'intéresse et m'a demandé ce que je faisais comme billet. Il est formel, il n'a aucune petite contrariété, que des grandes, et qui viennent des gens. De tous les gens. Ahaha, finalement, je suis très sociale et tolérante...