Dis, on se voit quand ?

Ces jours, je suis en Suisse. Douze petits jours qui passent à une vitesse folle. Il ne me reste que trois jours sur place. " Time flies! " comme on dit en anglais. Et - pour ce deuxième retour - la thématique récurrente de devoir réussir à voir tout le monde sans y parvenir est toujours d'actualité.

A Noël, j'avais dû faire un fichier Excel pour m'en sortir avec l'enchevêtrement de nos visites. En juin, comme notre séjour est plus court, et que j'ai travaillé deux jours complets, j'ai dû être plus pragmatique et favoriser la famille et les amis très proches. C'est à chaque fois un temps difficile où mes vieux schémas sont de retour et où je zigzague avec difficulté entre l'immense plaisir que j'ai de revoir les gens et l'immense culpabilité de ne pas réussir à voir tout le monde et à ne pas accorder autant de temps que souhaité à ceux que j'aime. Mais il faut que je l'accepte: je n'habite plus à Morges à l'année et mon temps de vacances est chronométré. Voilà donc une composante avec laquelle je dois apprendre à vivre.

En général quand on vit quelque part, on ne se stresse pas. Parfois on voit ses amis tous les week-ends, parfois c'est plus espacé mais tout va bien puisqu'on a tout son temps. En habitant à l'étranger, ce n'est pas pareil. On est ultra sollicité et il faut malheureusement faire des choix, jongler avec les agendas de chacun, enchaîner les rendez-vous, voir quelqu'un deux heures seulement même si on aurait tant à se dire. Parfois même dire non... ce qui implique des réponses du type : " Non, je ne suis pas dispo. Allez on se voit dans six mois. " Le type de phrase que j'ai du mal à prononcer sans m'en vouloir. Mais c'est comme ça. Je ne peux pas tordre le temps et il faut donc faire au mieux.

Cette expatriation m'en apprend décidément tous les jours - sur l'extérieur et sur moi-même!

Chers expatriés, si vous me lisez, quelles sont vos astuces pour gérer les retours?