Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi


Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

Main Market à Pahar Ganj, le temps est à la pluie et bientôt la gadoue

Delhi qui devient célèbre malheureusement pour sa pollution abominable, Delhi où nous finissons par apprécier la pluie qui fait un peu tomber les particules fines et qui rince l'air, Delhi où les surprises sont au coin de chaque rue, le bruit en permanence dans les oreilles.
Une première bonne surprise, c'est qu'après les petites tempêtes de sable de Jaisalmer,  nos appareils photo avaient des petits grincements suspects pour l'un et carrément le coincement complet du bloc optique pour le second, quant à celui de Béa, le déclencheur était mort. A Jaisalmer, les magasins consultés nous avaient assurés qu'ici point de salut, peut-être mais pas sûr à Jodhpur, mais sûr à Delhi. Alors,nous avons attendu jusqu'à Delhi pour aller les porter au magasin Nikon que je connaissais déjà sur Chandni Chowk dans le Vieux Delhi. Là, gros plaisir, nos soucis et nos appareils ont été pris en considération... et le lendemain, grand bonheur... les trois appareils marchaient à merveille, bien nettoyés, réparés, tout ça pour un prix indien. Probablement nous n'aurions jamais pu nous offrir ça aussi rapidement et aussi peu cher en France.

Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

le magasin Nikon à Chandni Chowk, rapport qualité/prix excellent pour les réparations


Derrière notre petit quartier habituel de Pahar Ganj, nous nous aventurons avec Béa et grand bonheur dans les ruelles adjacentes, jamais explorées pour le moment. Nous tombons dans un très vieux quartier, ignoré complètement des touristes pour la bonne raison qu'il n'y a strictement "rien à voir", si ce n'est de vieilles maisons d'il y a 80 ans avec d'anciens balcons en bois vermoulu qu'on devine ouvragés, de magnifiques porches sculptés, des portes en bois cloutées à l'ancienne, des gens qui ont envie d'expliquer leur vie dans ce quartier comme ce bijoutier dans sa minuscule échoppe, qui nous raconte comment ses parents se sont enfouis de Lahore, maintenant au Pakistan, à la partition de l'Inde en 1947, pour arriver dans ce quartier qu'il n'a jamais quitté.

Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

la vie tranquille du quartier

Le voisin du marchand de thé nous raconte que ce matin celui-ci a fait sa journée en gagnant deux mille roupies, alors maintenant il peut dormir... (je pense qu'il était un peu de Marseille...)

Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

à 10 roupies la tasse de chai, il en a fait bouillir, du lait avec du thé !

Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

la poésie des fils électriques et des vieilles fenêtres


La lessive sèche partout, malgré l'humidité ambiante mais un peu de vent et le soleil qui se hâte de percer un peu les nuages avant de disparaitre devraient faire sécher tout ça.

Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

ni la Sicile, ni le Portugal, ni l'Italie, ni Marseille mais bien Delhi et sa lessive
dominicale

Et puis le groupe arrive, une personne du groupe est bien pâlotte et flageolante... il va falloir aller à l'hôpital, passer des examens, un calcul bouche la vessie, c'est atrocement douloureux... l'hôpital Apollo nous accueille pendant deux jours avant un rapatriement pour la France... (mais je rassure le lecteur, la lectrice, certainement compatissants, ça va mieux...)

Petits plaisirs et grande souffrance à Delhi

l'hôpital Apollo à Delhi, très bons soins, bonne prise en charge...

Nous continuons notre aventure indienne maintenant avec le groupe... et au Jharkhand.