Mesquer et ses oiseaux

Publié le 01 mars 2019 par Carocaro

Mesquer, c’est un charmant coin de Loire-Atlantique, situé sur la côte d’Amour, tout un programme ! Vous connaissez ? On y trouve des marais salants, des plages de sable fin, des petits ports pittoresques, de jolies maisons de pierre aux volets bleus, on est ici aux portes de la Bretagne !

Un dimanche en bord de mer

Au tout début du mois de janvier, nous avions quelques jours de congés, et une grande envie de prendre l’air nous a pris ! Nous avons eu la chance de choisir un jour ensoleillé (mais très frais), et c’est armés de toute notre bonne volonté (et de bonnets…) que nous sommes partis pour une journée en bord de mer. Au programme, une randonnée entre terre et mer, entre plage, rivière et marais.

Je me suis inspirée des informations trouvée sur les sites https://randobreizh.fr et http://www.randogps.net, et c’est un peu par hasard que nous nous sommes retrouvés au petit port de Kercabellec, avec pour envie de découvrir la pointe de Merquel et les marais alentours, une dizaine de kilomètres au programme.

Kercabellec

Quelques maisons, un producteur d’huîtres, un mini parking, et déjà mes yeux sont attirés par une multitude d’oiseaux ! En effet, sur quelques dizaines de mètres plusieurs biotopes différents accueillent un nombre important d’espèces. Je découvre en arrivant (il y a de nombreux panneaux explicatifs) que la presqu’île est reconnue au niveau mondial comme un lieu incontournable pour l’ornithologie. On y trouve en effet des oiseaux inféodés à ces espaces naturels variés, mais aussi des migrateurs car nous en sommes en plein couloir migratoire. Il y a même trois populations qui cohabitent ici : les sédentaires, les migrateurs nicheurs et les migrateurs hivernants. En décembre tous ne sont pas là mais j’ai hâte de voir, en plus des magnifiques paysages, quelles espèces sont présentes ce jour-là.

La pointe de Merquel, paradis des oiseaux, et des ornithos !

Et dès les premiers mètres, je ne suis pas déçue, quelle joie ! Ce sont d’abord des spatules, des tadornes de Belon, des aigrettes garzettes et des avocettes qui se nourrissent dans le marais d’un côté de la route, puis des grèbes castagneux et des bécassines des marais de l’autre.

Nous empruntons le sentier qui part derrière le port, longeant un espace dunaire ou des tariers pâtres et des pipits farlouses prennent la pose. J’aime ces noms qui me paraissent exotiques, et ces petites boules de plumes.

Tournant la tête, en plus du superbe panorama sur le traict (bras de mer s’enfonçant dans les terres et alimentant des marais salants), de nouveaux oiseaux sont là ! Cette fois ce sont des huîtriers pies, malheureusement trop loin pour la photo, et surtout des dizaines de bernaches cravants. C’est la première fois que je vois ces petites oies qui barbotent en groupes, à la recherche des herbes marines dont elles se nourrissent. Elles sont jolies, je ne me lasse pas de les observer…

Mais cette journée étant également une balade familiale, et que deux ados peu enthousiastes (plus amateurs d’écrans que d’oiseaux…) s’impatientent, je poursuis vers la pointe, qui offre également une jolie vue. Le blockhaus qui la domine abrite un observatoire à oiseaux et juste en bas, des tables d’observations permettent de se repérer.

Poursuivant le sentier, nous longeons maintenant la plage de Sorlock. Il doit être bien agréable de s’y prélasser l’été ! Pour l’heure, quelques promeneurs comme nous s’y trouvent, quelques pêcheurs aussi. Pendant que les enfants font des ricochets sur la mer d’huile, je cherche de nouveaux habitants.

Vous les voyez les oiseaux ?

Leur mimétisme est impressionnant, mais je guette ! Ces tournepierres à collier et ces bécasseaux variables, regroupés sur les rochers, sont si beaux !

Après la plage, nous avons poursuivi la balade vers Quimiac, parcourant quelques rues tranquilles bordées de pins (on n’est pas loin de la Baule) et de villas, fait le tour du petit marais (plutôt boueux), avant de rejoindre le parking.

Les marais sauvages (des marais salants sont également à proximité)

Une très jolie balade, que je vous recommande pour les paysages, mais aussi, vous l’aurez compris, pour les oiseaux !

Des oiseaux à observer, et des milieux à préserver

Si vous voulez les observer plus facilement en bord de mer, il est préférable de venir environ 2 heures avant la haute mer : les oiseaux reviennent alors vers le rivage pour chercher leur nourriture dans les vasières. En saison de nidification, veillez à rester sur les chemins car certains oiseaux pondent à même le sol (sur les pontons des salines pour les sternes et les avocettes) ou dans les buissons.

En observant les oiseaux, en plus de prendre l’air, on en apprend tous les jours sur le milieu dans lequel on vit : que les oiseaux sont plus actifs le matin, que les herbes folles au bord des routes, les petites haies entre les champs, les quelques ronces au fond d’un jardin, sont autant de refuges pour nombres d’espèces, et qu’il faut à tout prix les préserver, ou que c’est à marée montante que les oiseaux sont les plus présents sur les rochers…

La nature est belle n’est-ce pas ? J’espère que cette balade iodée vous a plu !

Merci à Annabelle du blog Matante A d’avoir choisi le thème ornithologie pour le rendez-vous interblogueurs En France Aussi, créé par Sylvie du blog Le coin des voyageurs, je ne pouvais pas le manquer !

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