La phrase de la semaine #9


Dans la série on rénove entièrement la maison du petit requin, on a dû refaire les joints extérieurs entre les briques, bouffés par un lierre moyenâgeux et une glycine carnivore. On les a attaqué nous-mêmes, pratiquement à mains nues mais il restait les souches. Ces sales bêtes recommençaient déjà à attaquer notre joli soubassement tout neuf. Heureusement, le façadier qui se méfiait, avait promis de revenir les achever. Il a tenu parole cette semaine. Il a débarqué avec un ouvrier, une tronçonneuse modèle arme de destruction massive, une autre scie bizarre dont le nom m’échappe, des masses et de la corde. Taïaut. J’étais impressionnée, mais ça n’a même pas fait peur aux souches. Ce qui nous a donné le dialogue suivant:

La phrase de la semaine #9

Je me suis précipitée dehors, j’ai cru qu’il s’en prenait à son ouvrier. Mais pas du tout, il parlait bien à une souche. Ça m’a surprise, je ne savais pas qu’ils étaient aussi intimes. Du coup, je me suis demandée si c’était bien raisonnable, de lui demande d’arracher un pote comme ça…En même temps, vu les insultes qui ont suivi, à mon avis, ils sont fâchés. Le façadier et la souche. S’en est suivi un combat titanesque, le végétal refusant de céder. Le façadier s’agitait de plus en plus en faisant tournoyer la tronçonneuse comme un lasso, attaquant tout sur son passage à la masse en vociférant. La souche restait stoïque sous les insultes. Ce fut épique. Finalement, la sèche a déclaré forfait. Il semblerait que le boss, ce soit le façadier. Je ne savais pas qu’on pouvait dialoguer hiérarchie administrative comme ça, avec une souche…