La phrase de la semaine #2


Comme ça a eu l’air de vous plaire, je persiste avec les phrases de la semaine. J’ai récolté celle d’aujourd’hui à la boucherie mercredi dernier. J’y suis allée un peu tard (vu que j’ai perdu une bonne demi heure à râler pour demander que quelqu’un m’accompagne, en pure perte), il y avait trois dames âgées pour ne pas dire pluri-centenaires devant moi, et ça discutait ferme sur la météo, qui n’est plus ce qu’elle était ma bonne dame, de mon temps, c’était mieux avant, eh oui, madame Michaud. Et là, la cliente numéro deux a sorti cette phrase remarquable:

La phrase de la semaine #2

Je ne me moque pas, c’est beau comme une citation facebookienne, c’est dire la modernité pétaradante de cette brave dame qui à première vue, avait pourtant l’air d’être du genre à considérer tout ce qui date d’après les années 50 de dangereuses inventions sataniques. Je parle des années 1850 bien sûr. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux apparences. Et puis, la cliente numéro deux est d’une logique implacable. C’est admirable. Personne ne pourra jamais lui dire qu’elle n’a pas raison sur ce coup là. Quand il y a du soleil, c’est plus ensoleillé. Mais elle aurait pu pousser plus loin son théorème météorologique avec le corollaire: « quand c’est ensoleillé, il y a du soleil ». On peut même en tirer toute une pensée philosophique: « quand il pleut, c’est davantage pluvieux » et l’indispensable « quand c’est pluvieux, il pleut ». C’est malin, je n’arrive pas à m’arrêter…C’est d’autant plus idiot ma part que j’en oublie une partie essentielle de la citation: « je préfère ». Et oui, on est quand même devant une dame qui n’hésite pas à prendre des risques et à affirmer franchement ses opinions. C’est courageux. Carrément. C’est admirable de se positionner comme ça, haut et fort dans une société où les gens n’osent plus se mouiller (oui, j’ai fait exprès, je m’amuse d’un rien). La cliente numéro deux de mercredi à la boucherie est une héroïne météorologique, une diva du pléonasme, une porte parole engagée de toute une catégorie de la population. C’est à dire des trois petites mamies radotant gentiment chez le boucher du village, mais c’est important aussi.

Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que cette nouvelle rubrique ne va pas forcément améliorer le niveau ici. En tout cas, ça ne fait rien pour empêcher mes délires fumeux…