Chez le marchand de thé à Dali

Publié le 09 juillet 2018 par Bijoliane3
Nous sommes invités chez un marchand de thé ami pour faire une dégustation du fameux thé pu'er du Yunnan.
Le thé pu-erh ou thé pu'er (chinois : 普洱茶 ; pǔ'ěr chá) est un thé post-fermenté (thé sombre). Il doit son nom à la ville de Pu'er (prononcé « pou-eur »), dans la province chinoise du Yunnan. Cette ville fut longtemps un important centre commercial situé sur l'ancienne Route du Thé et des Chevaux reliant le Yunnan au Tibet. Le thé produit dans la région était compressé pour pouvoir être plus facilement transporté par des caravanes jusqu'au Tibet.
Lorsqu'il est conditionné sous forme compressée (galette, nid, etc.) et stocké dans de bonnes conditions, le thé pu'ehr est un produit vivant qui peut se bonifier avec le temps et, à l'instar du vin, voir sa valeur augmenter avec l'âge.

les boules de thé sont compressées et peuvent dater de plusieurs années. Le prix
augmente au fur et à mesure du temps, comme les bons vins.


Pour mieux l'apprécier, on peut le consommer suivant la méthode du gongfu cha. L'infusion donne une liqueur très foncée, aux reflets rouges, avec des arômes de sous-bois et de cave.
Le pu'erh contient généralement peu de caféine et est réputé pour certaines propriétés médicinales. L'un des plus vendus en Occident est connu sous le nom de tuo cha, d'après la variété de pu'erh « en nid » qui fut la première exportée.

Cet homme est chargé de la préparation du thé : faire chauffer l'eau à la bonne
température, faire chauffer la théière, mettre la bonne quantité de feuilles et
nous servir dès que nous avons terminé notre tasse !


au fur et à mesure de la soirée, le thé s'éclaircit, devient moins amer, et les
gâteaux à la rose disparaissent de l'assiette !


Cette cérémonie du thé a pris trois heures pour nous permettre de déguster un thé
pu'er vieux de 12 ans, très âpre la première tasse et qui s'est adouci et éclairci
au fil de la soirée car on remet sans arrêt de l'eau chaude dans la théière...

la famille jouait au majong à côté avec un matériel ultra perfectionné.

 Un jeu de mahjong est un jeu de plateau d'origine chinoise dans lequel il faut associer des tuiles identiques par deux afin de vider le plateau de jeu. Les personnes jouent très vite et les "tuiles" étaient présentées aux joueurs de façon automatique, ce qui fait que tout allait très rapidement sans que j'ai le temps de comprendre ce qui se passait !
Le Mah-Jong se joue à quatre. Le but du jeu est de faire Mah-Jong, c'est à dire arriver à utiliser ses quatorze tuiles pour former quatre combinaisons et une paire. Le joueur faisant Mah-Jong l'annonce en disant « Hu ». La paire est composée de deux tuiles identiques.
Le Mah-Jong dérive sans doute d'une lente transformation de jeux tout d'abord divinatoires, comme des jeux de cartes et de dominos chinois, mais n'est apparu dans sa forme actuelle que dans les années 1860. Démocratisé au début du XXe siècle en Chine, le Mah-Jong se répand alors à travers le monde.
L'intérêt suscité en occident fut rapide et important : le caractère imagé, voire poétique du jeu, par les noms et symboles utilisés, ainsi que son caractère exotique ont beaucoup contribué à son engouement.
Puis l'intérêt porté à ce jeu déclina, pour reprendre peu à peu de la vigueur depuis quelques décennies.
Un événement marquant, en 1998, fut la reconnaissance en Chine du Mah-jong comme le 255e sport chinois. Une harmonisation des règles fut alors faite, à travers la définition de 81 combinaisons.
Puis, en 2002, le premier championnat du monde fut organisé au Japon, suivi par le championnat d'Europe trois ans plus tard aux Pays Bas. Le Mah-Jong de compétition était lancé et allait modifier l'approche de ce jeu.
Nous rentrons fort tard à notre hôtel après avoir apprécié cette délicieuse soirée de dégustation fort sympathique, et bien sûr, acheté du thé "à prix d'ami" !

la vue de nuit sur Dali depuis ma chambre