Street art à Berlin : où et comment le découvrir

Participer à une visite guidée street art Berlin sera l’occasion d’explorer des coins auxquels vous n’auriez sans doute pas pensé. Un beau prétexte pour une visite de Berlin en vélo et hors des sentiers battus.

Découvrir des œuvres grand format en participant à une visite guidée street art Berlin 

Vous souhaitez en apprendre un peu plus sur le street art ? Découvrir des fresques plus confidentielles signées par des artistes remarquables Alors la visite guidée Street art Berlin s’impose !

Avec ses nouvelles techniques et motivations, le street art transforme les rues de la ville en un musée à ciel ouvert gratuit et accessible à tous. Qu’il soit clandestin et revendicatif ou bien décoratif et réalisé avec l’accord de la mairie dans le but de redynamiser certains quartiers, le street art, très présent sur les murs de la capitale allemande, lui donne une coloration particulière. Durant notre promenade à travers le quartier de Kreuzberg- Friedrichshain, vous découvrirez les différentes techniques (peintures, collages, pochoirs) et les différents styles. La visite guidée sera aussi l’occasion de voir des lieux insolites et emblématiques de la culture alternative et d’évoquer la vie à Berlin durant la période du Mur.

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Où voir du street art à Berlin en solo ?

Pour une première approche du street art à Berlin, commençons par l’un des incontournables de la ville : la East Side Gallery
Lors de votre séjour à Berlin, vous longerez certainement une petite partie, voire la totalité, de la East Side Gallery. Réputée pour être la plus grande galerie de street art en plein air dans le monde, cette section du Mur de Berlin est la plus longue (1,3km) portion d’origine encore en place. Elle est constituée de 118 peintures d’artistes de 21 pays, la plupart des œuvres faisant référence à l’histoire du Mur de Berlin et étant porteuses de messages pacifistes entre les peuples.
Parmi elles, on peut voir les fresques des artistes suivants :

L'artiste allemand street art Jim Avignon à Berlin

Jim Avignon 
L’artiste allemand, né en 1966 à Munich, se considère comme un chroniqueur des temps modernes. Son travail graphique s’inspire de l’univers de la BD et du pop art. Ses fresques colorées évoquent son époque et se réfèrent à des événements réels. Particulièrement prolixe et réputé pour sa rapidité – il a peint plus de 500 mètres carrés de l’université de Francfort en une seule nuit – Avignon fait aussi figure de trublion.
Lorsqu’on lui demande de refaire sa fresque datant de 1989 sur la East Side Gallery, il décide de refléter la réalité du moment et de dépeindre la société berlinoise actuelle plutôt que de rester sur les souvenirs du passé. « Je ne tiens plus à une peinture que j’ai créée à l’âge de 20 ans. »
Que voit-on sur cette fresque ?
Une platine de DJ, un club, un jeune homme avec ordinateur portable et aussi la gentrification à l’œuvre.
Sa démarche a été très critiqué par les autres membres du collectif artistique de la East Side Gallery.

Thierry Noir street art East Side Gallery

Thierry Noir
Les têtes colorées aux contours simples et aux lèvres charnues signées Thierry Noir font partie des incontournables de la East Side Gallery. En 1982, Thierry Noir quitte la France et s’installe à Berlin dans un squat (sur le parcours en vélo de la visite guidée street art Berlin) situé à Kreuzberg.
Avec un compatriote, il prend l’habitude de récupérer des pots de peinture à moitié vides délaissés par les ouvriers. Petit à petit, ils commencent à stocker pas mal de matériel : des pinceaux, des morceaux de bois, des pigments. Une nuit, les deux compères décident – peut-être pour combattre (un peu) l’atmosphère morne qui régnait alors aux alentours du Mur – de peindre à grand renfort de couleurs le pan de Mur situé juste derrière le squat. A cette époque, les grandes fresques colorées de Thierry Noir choquent. Le Mur de Berlin était un tabou dans la société allemande : peindre des dessins de cette dimension-là, ça ne se faisait pas.
Le 9 novembre 1989, lorsque le Mur tombe, son œuvre sera entièrement détruite. C’est donc un peu plus tard de l’autre côté du Mur, côté Est, qu’il peindra ses fameuses grandes têtes colorées.

Une visite guidée street art Berlin pour faire le Mur…

Trabant Mur de Berlin street art

Birgit Kinder : La Trabant / Test the Rest
En 1991, Birgit Kinder réalise cette fresque d’une dimension de 5×2,5 mètres au pinceau et à la bombe. Aujourd’hui il s’agit d’une des œuvres les plus photographiées. Née en Allemagne de l’Est en 1962 (un an après la construction du Mur de Berlin), Birgit Kinder s’installe à Berlin-Est en 1982, où elle travaille pour les chemins de fer est-allemands, et suit en parallèle des cours du soir d’arts plastiques.
Pour elle, la chute du Mur rime avec l’espoir d’un nouveau départ et c’est sa propre voiture – une trabant, voiture emblématique de l’Allemagne de l’Est – qui va servir de modèle à sa peinture sur la East Side Gallery. La Trabant de Birgit Kinder quitte un espace sombre (l’est) pour aller vers la lumière (l’ouest). Sur la plaque d’immatriculation on distingue clairement la date de la chute du Mur : 9 novembre 1989. Le passage se fait sans éraflures, une allusion au fait que la chute du Mur s’est faite sans heurts, ni violences ni même résistances de la part des soldats de l’Est.

Le musée du street art à Berlin

Qui aurait cru qu’un jour le street art quitterait la rue pour s’installer dans un musée ?
Depuis le début des années 2000, de plus en plus d’artistes s’affichent dans les galeries ou des expositions temporaires. La Tate Modern de Londres accueillait de mai à août 2008 l’exposition Street Art . Un an plus tard, en France, la fondation Cartier montrait l’exposition Né dans la rue .
Face au succès et à la popularité du street art, certaines villes ont décidé d’ouvrir en grand les portes de musées consacré à cet art de la rue ainsi le :  SAMA à Amsterdam, le MIMA à Bruxelles et le  MAUSA à Les Forges.
A Berlin c’est Urban Nation (le musée d’art urbain contemporain) qui a ouvert ses portes en septembre 2017.
Contradiction ? Récupération ?
Aujourd’hui accueilli à bras ouverts par les villes et les institutions, le street art passe t-il de l’illégal au commercial ?