Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !

Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !

Nous sommes ENFIN rentrés chez nous ! Et c’est avec un visa J-1 Trainee pour Maxime, et donc un J-2 me concernant que nous sommes repartis pour un an et seulement un an aux USA.

Je ne sais pas si vous avez suivi nos péripéties, mais depuis le 11 janvier, nous étions bloqués en dehors des USA… Et bien sûr, nous n’avions pas du tout prévu ça.

Ce qu’il s’est passé pour en arriver là

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Les verres sont en glace…

Nous avions fait le voyage en France pour passer Noël et le jour de l’an avec nos familles, et aussi parce que nous avions un entretien à l’ambassade début janvier, afin de valider et recevoir notre nouveau visa E-2 investisseur par le biais de la société USponsor me.

L’entretien a duré 15 minutes, 10 questions, pour finir sur… un refus en direct, uniquement basé sur la décision de l’agent à lui seul. La raison ? « It should be more than marginal ». :O

Imaginez la sueur froide le long de l’échine à ce moment même.

Malgré un investissement d’un montant supérieur au minimum conseillé, et un dossier que l’on croyait en béton, notre demande de visa a bel et bien été refusée, en 15 minutes, et notre avion a donc décollé 3 jours plus tard, sans nous.

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Bloqués hors des USA, avec l’interdiction de rentrer chez nous, nous nous sommes donc retrouvés à vivre plusieurs mois avec seulement quelques affaires, sans domicile fixe, et tout un tas de choses à gérer à l’autre bout de la terre sans pouvoir nous y rendre. :O

Ca parait tellement irréel ! On n’y aurait pas cru, n’est-ce pas ?

Nous avons même des amis qui, à la lecture de cet email (parce que j’avais envoyé un email début janvier pour annoncer cette nouvelle), ne nous ont pas cru !! Ils ont cru que j’écrivais ça pour créer de l’audience auprès de mes lecteurs… Non, non, tout ce que j’écris sur mon blog est bien fondé, ce que nous venons de vivre est BEL ET BIEN REEL !!

On dirait bien que les USA ne veulent vraiment pas de nous : ni du cerveau et des compétences IT spécifiques de Maxime (et pourtant, il y en a VRAIMENT besoin…), ni de mes compétences à créer de l’emploi sur le sol américain, et payer pleins de taxes au gouvernement américain… Weird

Comment se sont déroulés ces 3 mois d’attente

Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !Après la terrible nouvelle de début janvier, les avocats ont décidé de faire la demande du visa J-1 avec l’employeur de Maxime cette fois.

Mettant de côté le visa E-2 investisseur, on s’est donc focalisé sur la demande du visa J-1. Car après un visa E-2 et 3 ans dans sa société aux USA, c’est plus compliqué de demander un visa J-1 trainee que pour certains d’entre vous qui n’avez actuellement pas (ou pas encore) de visa de travail pour les USA.

Pour rappel, le visa J-1 est un visa d’échange, et il est important de prouver à l’ambassade 2 choses :

  • Que vous n’avez pas l’intention de rester aux USA après la fin de votre visa J-1,
  • Que vous allez suivre un plan de formation pour évoluer sur votre poste dans la société.

C’est ce que nous avons fait. Le plan d’évolution de Maxime est de passer de junior software engineer, à senior software engineer, et ce, même après 7 ans d’expérience en tant que software engineer. Comme quoi.

Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !Et nous planifions donc de quitter le territoire américain après cette période.

Dès mi-janvier, nous avons donc commencé à constituer la demande de ce visa. Il nous a fallut rechercher et retrouver tous les transcripts (bulletins de notes de l’université) de Maxime.

Comme vous le savez peut-être déjà, dans le cadre d’un J-1, ce n’est pas l’entreprise qui sponsorise la personne pour le visa, mais un organisme. Donc il faut déjà que l’organisme accepte de sponsoriser Maxime pour le J-1 avant toute chose.

Nous sommes passés par l’organisme American Immigration Council. Pour accepter le dossier, l’organisme a exigé de s’entretenir directement avec Maxime. Maxime devait être en dehors des USA pendant cet entretien. Nous étions donc au Canada à ce moment.

La personne lui a posé quelques questions, comme :

  • Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !Where are you?
  • Why are you applying for a J-1?
  • What are you going to do during your trainee program?
  • Did you already get a visa denied? (La question à 1 million de $$$)

Maxime a réussi son entretien avec succès, car il a eu sa demande approuvée par l’organisme 3 semaines plus tard. 

Ensuite, nous avons pu prendre RDV à l’ambassade pour la validation finale du visa, que nous avons obtenu 2 semaines après. Et quel soulagement quand l’agent en immigration nous a dit que c’était validé, et que nous allions recevoir nos passeports avec nos visas collés dedans dans les 3 jours.

Au moins, nous avons pu rentrer chez nous, et reprendre tout ce qu’on y avait laissé.

Comme je vous avais dit… Echec, mais pas mat ! : p

Petit récap sur notre histoire de visa depuis que nous avons eu l’idée de cette expatriation aux USA

Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !Je suis arrivée aux Etats-Unis avec un visa E1 sponsorisé par ma société. Maxime m’a rejoint 3 mois après, sous un visa E2.

Pourquoi 3 mois après ? Car sa société avait fait une première demande de visa H-1B pour lui, dossier qui n’avait pas été tiré au sort à la loterie. Suite à ce premier échec, la société lui sponsorisa le visa E-2. Généralement pour nous, c’est 3 mois de délai à chaque demande de visa.

1,5 ans après, je quitte ma société d’un commun accord (en d’autres termes, je me fais virer), et donc mon visa E1 devient caduc. Nous organisons alors rapidement un mariage à Vegas pour que je puisse me raccrocher au plus vite sous le visa E-2 de Maxime.

Ça a été ma deuxième visite à l’ambassade des Etats-Unis à Paris.

Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !1 an après, la société de Maxime retente une demande de H1B pour lui, de nouveau sans succès… Autant vous dire : aucune réponse que ce soit de la première demande de H1B, ou de la deuxième.

Quand je vous dis que les USA ne veulent vraiment pas d’ingénieurs aux cerveaux talentueux ! Ce sont les entreprises américaines qui souffrent pendant ce temps… :'(

Puis 3 mois plus tard, nous apprenons que la société de Maxime va changer de nationalité, et que nos visas E2 sont sur le point de devenir caduc…

Cette fois, nous sommes tous les 2 dans le même panier. Vous vous souvenez de mon article en juin de l’année dernière ? « Aucune autre solution que de rentrer en France » fut la décision de la société de Maxime pour notre cas.

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Mais comme on ne se laisse pas aller, on a cherché d’autres solutions par nous-même.

Nous avons alors trouvé la solution du E2 investisseur par ma société que je venais de créer 4 mois plus tôt, la fameuse société USponsor me que vous connaissez maintenant bien. 

Et c’est parti pour 3 mois de travail pour constituer le dossier du visa E-2 investisseur. Cette fois, ça concerne un dossier de 200 pages, 135 000$ en jeu, et 14 emplois à la clé.

Troisième passage à l’ambassade des Etats-Unis : visa refusé, et vous connaissez la suite…

La société de Maxime grossit thanks to America (aux investisseurs américains), à son CEO et à tous ses salariés talentueux !!  

Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !Et merci aussi à ces investisseurs américains de dépenser l’argent nécessaire pour garder leurs ingénieurs talentueux sur le sol américain, car sans ça, ça ne pourrait évidemment pas fonctionner, ou moins bien.

Autant vous dire que cela représente beaucoup d’énergie que ce soit pour la société, et pour nous-même, et une certaine somme entre les multiples recours aux avocats en immigration, et les autres frais conséquents.

Donc après un quatrième passage à l’ambassade (je connais la route par cœur pour y aller, et je commence à identifier toutes les têtes des agents en immigration présents à l’ambassade…), nous voilà de retour aux USA après être passés par :

  • Home, sweet home: ENFIN rentrés chez nous !le Canada : Toronto et Calgary
  • l’Islande : Reykjavik
  • le Portugal : Lisbonne
  • l’Allemagne : Frankfurt
  • et la France (of course!) : Auxerre, Dijon, Toulouse, Le Mans, and Paris… US embassy 2 fois

Ah oui ! Je ne vous avais pas dit. 🙂 On a profité de nos 3 mois de « malheur » pour voyager un peu, tant qu’à faire. Il n’y a pas que les USA dans la vie !  Même s’il nous est arrivé quelques fois de regarder la lune et d’y tendre un doigt vers en prononçant ‘ Home ! ’ (Petite référence à E.T.).

A partir d’aujourd’hui, nous sommes donc repartis pour rester 1 an seulement sur le territoire américain, comme l’immigration nous a demandé d’en faire le serment.

Et vous, avez-vous été dans une situation similaire ?