Le Brésil, ce pays qui ne laisse pas indifférent

Il y a très exactement 5 ans de cela, je quittais le Brésil, après 2 belles années sur place à le découvrir, à l'apprivoiser, à le comprendre, et surtout, à l'aimer. Là-bas, j'ai rencontré beaucoup d'autres étrangers, aussi venus vivre au Brésil, et j'ai constaté une chose : le Brésil, soit on l'adore, soit on le déteste, mais il nous laisse rarement indifférents...

Je fais partie de ceux qui l'ont littéralement adoré.
J'ai aimé ce que j'ai découvert, sentiment peut-être amplifié par le fait que c'était ma première véritable expérience de vie et de travail à l'étranger.
J'ai aimé le parcourir dans tous les sens, de Fortaleza à Porto Alegre, d'Iguaçu à Rio de Janeiro... Une à deux fois par mois, l'heure était à la découverte d'un nouveau coin du Brésil pour mon plus grand plaisir...
J'ai aimé les rencontres que ce pays m'a permis de faire, sans aucune exception...
J'ai aimé ce que ce pays et ses habitants m'ont appris au jour le jour, sur la vie, sur moi-même.
J'ai aimé ce que le Brésil m'a permis de devenir : simplement moi-même.

Le Brésil, ce pays qui ne laisse pas indifférent

Cinq années se sont écoulées depuis que je me suis géographiquement éloignée de Lui. J'ai habité au Portugal, au Canada, et je suis maintenant en Australie. J'ai beaucoup voyagé, fait d'innombrables découvertes, d'autres superbes rencontres... Malgré tout ça, et bien que j'aime réellement la vie que je mène depuis, les lieux où je vis, les gens que je rencontre, il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à Lui ... Il m'a vraisemblablement envoutée !

Faire la connaissance du Brésil n'est donc pas sans conséquences. Pour ceux qui s'y aventurent, il y a un important risque de tomber littéralement sous le charme de ce pays et de se laisser envahir le coeur par les ondes positives qui se dégagent de ses habitants ; sans crier gare, il prend possession de toi, et s'il s'empare de ton coeur, c'est foutu, t'es possédé(e) à vie (je te suggère de (re)lire cet autre article : l'addiction à la découverte dont j'ai précédemment parlé)... Je te laisse imaginer ô combien ça a été difficile de devoir s'en séparer...

Le Brésil, ce pays qui ne laisse pas indifférent

Difficile... c'est peu dire ! Le quitter a été un véritable déchirement, et ça a laissé un vide terrible dans mon coeur. J'essaie par tous les moyens de combler ce vide, en continuant la pratique du portugais du Brésil, en côtoyant les communautés brésiliennes partout où je vais, en me laissant bercer par des mélodies brésiliennes... Mais ça ne peut pas tout remplacer, et cinq ans plus tard, il faut bien que je me rende à l'évidence : je ne me suis jamais remise du fait d'avoir du quitter le Brésil...
Certains me diront qu'il ne tenait qu'à moi de ne pas le quitter. Ok, mais je n'ai pas eu beaucoup le choix en fait (non, on n'a pas toujours le choix... ou pas toujours ceux qu'on souhaite, en tout cas). Parfois, les choses ne se passent pas tout à fait de la façon dont on les avait planifiées, et ça oblige à devoir prendre des décisions de grande importance provoquant des blessures qui ont bien du mal à cicatriser...

" Je n'oublierai jamais mon arrivée au Brésil, mais je n'oublierai certainement pas non plus le jour du départ. "

Je me souviens de chaque minute de ce fameux jeudi 17 janvier 2013... De mon réveil très tôt le matin jusqu'au moment du décollage où je n'ai pu retenir mes larmes, en passant par les derniers au revoir, le dernier tour dans notre quartier, le dernier regard à cet appartement qui avait accueilli tant de moments magiques, les derniers mots échangés avec le personnel de l'immeuble, les dernières pensées dans le taxi qui nous emmenait une dernière fois à l'aéroport international de São Paulo... Ces " dernières fois " qui semblent rester ancrées sans ne jamais s'atténuer...

La veille du départ, je me promenais dans mon quartier, et un commerçant, me voyant déprimée à l'idée de partir et avec la crainte de ne jamais pouvoir revenir, m'a dit " si tu as aimé le Brésil, c'est que tu laisses une partie de ton coeur ici. (...) Un jour, tu reviendras chercher ce morceau" . Je l'ai pris pour un fou sur le coup, mais plus tard, j'ai su ce qu'il voulait dire. Ou plutôt, j'ai ressenti ce qu'il voulait dire, et une chose est sûre : il a entièrement raison ! Tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre, je reviendrai... et je n'ai aucun doute là-dessus 🙂

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