Lisbonne entre belles découvertes et grosses galères

Lisbonne entre belles découvertes et grosses galèresC'est avec un sentiment plutôt mitigé que nous nous sommes couchés hier soir (cf nos débuts à Lisbonne), mais ce matin, il est temps de repartir à la découverte de Lisbonne avec un œil neuf.

Nous partons en direction de la vieille ville et plus précisément dans le quartier de Graça et de son château. Étant un peu plus aguerri sur les transports en commun, c'est assez rapidement que nous nous retrouvons au pied de la cathédrale de Sé.

Lisbonne entre belles découvertes et grosses galères

Ce quartier avec celui de l'Alfama constitue véritablement le cœur historique de Lisbonne et ce sont ces deux-là que nous avons préférés. Ici, les rues grimpent secs. Mais parcourir à pied le dédale des ruelles et d'escaliers, c'est découvrir l'âme et l'art de vivre qui fait que Lisbonne est une ville tant appréciée pour sa douceur de vivre. Ici, c'est un festival de couleurs et de senteurs. Si comme nous vous vous levez tôt, vous pourrez les apprécier tout à loisir, car la foule de touristes n'est pas encore présente. C'est une toute autre histoire quelques heures plus tard lorsque les paquebots en escale lâchent sur ce quartier des gens pressés et peu respectueux qui n'ont qu'une obsession, vous bousculer pour prendre un cliché souvenir. Dans ce cas, il faudra attendre tard le soir pour retrouver la quiétude des lieux.

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Nous avons décidé de monter jusqu'au château à pied. Au fil de notre ascension, nous commençons à nous dire que oui, Lisbonne est une bien chouette ville. Au mirador de Santa Luzia, le panorama qui s'offre à nous nous ravit. Enfin voilà le vrai Lisbonne avec ses maisons blanches et ses toits orangés tant vu sur les clichés d'Instagram.

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Nous quittons alors la rue principale qui commence à être un peu trop fréquentée pour nous, pour nous perdre dans les ruelles du quartier. D'escalier en ruelles, encore une fois, nous sommes saisies par la double facette de la ville qui par endroit est ravissante et à d'autre si délabrée.

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Heureusement, le street art et les artistes s'avère très efficace pour contre balancer tout cela.

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Nos deux ados passent de fresque en fresque pour s'instagrammer devant et Mini veut en faire de même, mais pas devant les mêmes que les grands évidemment. C'est à ce moment précis que ça commence à déraper sévère. Aucunes ne lui convient, elle commence donc à bougonner et à traîner les pieds. Lorsqu'elle attaque ainsi je sais pertinemment que cela ne présage rien de bon, elle va nous casser les pompons jusqu'à ce soir. Comme tout parent merveilleux que nous sommes, nous commençons par vouloir lui faire plaisir en cherchant la bonne fresque de street-art. Mais plus nous avançons vers le château, moins il y en a. Je deviens alors impitoyable, c'est-à-dire que je préfère l'ignorer et la laisser avec son père ou quinze kilomètres derrière nous plutôt que de m'exciter avec elle.

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Nous n'avons pas prévu de visiter le château qui présente peu d'intérêt, à part la vue qu'il permet d'avoir sur la ville. Mais ne vous inquiétez pas il y pleins de petits miradors dans la ville qui vous en procurerons d'aussi belle. Par contre, il est très agréable de parcourir les petites rues autour pleines de charme malgré le monde et les boutiques de souvenirs.

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En sortant de l'enceinte du château, Mini est toujours aussi boudeuse. Nous profitons des nombreuses boutiques pour trouver quelques petits souvenirs. Mini veux un bracelet, mais vu le cirque qu'elle nous fait depuis 1h j'ai très peu envie de lui faire plaisir, surtout qu'elle va mettre une plombe à choisir. Seule avec elle, je serai reparti sans rien (mère impitoyable) car je la connais par cœur, un bracelet n'y changera rien, elle va continuer à nous fatiguer. Mais son père arrondit les angles et nous ressortons avec souvenirs et bracelet.

Quelques rues plus loin, c'est une photo sur un arbre tordu qui va de nouveau poser problème. Elle veut faire comme les grands, puis non, puis oui. Je bous, j'explose, je reprends le bracelet. Ainsi elle va pleurer pour une bonne raison. Son père va encore une fois faire preuve d'une patience infinie (quel homme merveilleux) pour arrondir les angles " archi-aigues ". Une photo sur un arbre perché plus tard puis sur une fresque murale vont enfin apaiser la demoiselle, mais pour combien de temps ? Peu de temps puisque un peu plus loin c'est la faim qui tiraille son estomac 🙁

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Lorsque nous arrivons sur l'esplanade Largo da Graça, nous restons admiratifs de la vue qui s'offre à nous.

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Ici se dresse également une imposante église dont l'une des salles adossées au cloître (en cour de restauration) présente des murs recouverts d'Azulejo.

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Il est presque 13h, il commence à faire chaud et les estomacs crient famine. Nous trouvons alors une petite boulangerie pour nous poser et déjeuner tranquillement.

Mini va mieux (ouf), elle a enfin retrouvé le sourire et c'est ainsi sur une belle note positive que nous décidons de redescendre en tram. Mais comme décidément le mauvais sort s'acharne, Mini va s'apercevoir en cour de route qu'elle a oublié sa sacoche avec son appareil photo dans la boulangerie. Coup de chaud, drame en vue, nous descendons rapido du tram pour le reprendre en sens inverse. C'est parti pour une remontée périlleuse dans les rues étroites où le tram cohabite un peu miraculeusement avec les voitures du quartier et les pousse-pousse.

Nous poussons un ouf de soulagement quand la charmante boulangère nous sort de sous sa caisse ladite pochette. La journée va peut-être bien se finir finalement 🙂

Retour sur la place du commerce de Lisbonne, sans incident notable (bon si on a loupé l'arrêt sur la place enfin, le tram ne sais pas arrêté. Du coup on est monté sur l'autre colline et on est redescendu à pied #galeriensenvacances). Nous montons (gratuitement grâce à nos Lisboa-card) en haut de l'Arc de Triomphe qui permet encore une fois d'admirer la ville.

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C'est ainsi que nous regagnons notre location en milieu d'après-midi afin de pouvoir souffler et se reposer.

Mais poisse oblige, un drame va se jouer maintenant

Tout cela va partir d'une bonne intention : laver du linge. Dans mon élan de bonne volonté, je vais mettre le short de PapaTrotteur dans le lave-linge sans faire les poches et quand il me demande : " Où est mon short " et que je réponds : " dans la machine ", je vois qu'il change de couleur. Les Liboa-Card sont dans l'une des poches.

Impossible de stopper la machine infernale et lorsque nous les récupérons en fin de cycle il ne reste que des cartes devenues quasiment illisibles.

Assez naïvement, je me dis que l'on va pouvoir nous en redonner d'autre, puisque lors de leur achat on nous a donner un ticket avec les numéros des cartes pour qu'en cas de problème on nous en réédite d'autres. Mais nous avions du mal comprendre. Un brun angoissé, nous laissons les enfants pour filer à l'office de tourisme. Et là, le choc : ces numéros ne servent à rien. Les cartes sont illisibles, impossible de savoir quand elles ont été validées pour la première fois. Malgré nos dires, elle ne peut pas vérifier. Elle commence à me chauffer sévère la petite madame derrière son comptoir, avec c'est " je ne peux rien faire, je ne peux rien faire " je suis au bord de la crise de nerfs. Nous sommes scandalisés, nous avons payé 143€ cinq pass de 72h qui sont foutus et personne à l'office ne semble vouloir faire quoi que ce soit. Détérioré, perdu, volé, c'est pour notre pomme point à la ligne.

Nous sommes donc dans l'obligation de repayer cinq cartes (puisque bien évidemment nous avions gardé musée et monastère pour les deux dernières journées. Avec les transports inclus, cela reste plus intéressant). Total 74€ pour 48h.

C'est donc dépité que nous rentrons. 74€ et M..... J'ai vraiment les boules et le sentiment de perdre bêtement cette somme. Plus que l'argent perdu, c'est l'absence totale de compréhension et d'empathie dont a fait preuve l'office de tourisme qui me reste en travers de la gorge.

C'est donc franchement amer que nous nous couchons en ce troisième soir à Lisbonne avec le secret espoir que demain il ne nous arrivera rien. Lisbonne entre belles découvertes et grosses galères