Australie : le Litchfield National park

Après avoir passé quelques jours dans le Kakadu National park où notre organisme a été mis à rude épreuve par la chaleur humide extrême et les insectes un peu trop affectueux, c'est au Litchfield national park que nous poursuivons notre chemin, parc national gratuit plus proche de Darwin. Beaucoup plus petit (seulement un peu moins de 1500km²) que Kakadu, nous n'y restons que deux jours, juste assez pour voir les points essentiels. Dès les premiers kilomètres dans le parc, on ne peut que remarquer les différences avec le précédent parc : paysages plus vallonnés et végétation plus dense sont ce qui nous frappe en premier. Quand on sort du van, on remarque aussi que l'air est bien plus respirable : il fait toujours très chaud, mais le taux d'humidité dans l'air semble plus bas, ce qui rend la chose plus supportable. Et on y fait quoi dans ce parc ? Réponse ici !

À voir et faire*

    Wangi falls : piscine naturelle au pied d'une cascade de 84m de haut, dont le volume varie selon l'année. Il semblerait que tu puisses y rencontrer des crocodiles, mais d'eau douce, et ils sont moins agressifs (faut bien sûr pas les faire chier, j'imagine). Plusieurs randos partent de ce point, mais des travaux étaient effectués lors de notre passage, donc je ne vais pas pouvoir t'en dire plus. Ça m'avait l'air pas mal ombragé en tout cas. Un réseau Wi-Fi gratuit est disponible, via lequel ils t'encouragent à publier des photos de toi te baignant dans la piscine naturelle, en ne zappant surtout pas de mettre le tag clairement indiqué partout. Quand on est arrivés là, il n'y avait personne, et ça s'est rempli d'un coup en raison de plusieurs vans de jeunes backpackers venant tout droit des auberges de jeunesse de Darwin. Cela dit, le parking restait assez vide, et justement, en voyant le nombre de places prévues, on s'imagine bien qu'en haute saison, il doit y avoir foule, et ce doit être bien moins agréable que là (j'aime PAS la foule...).
    Bambu creek tin mine : ancienne mine d'étain abandonnée. C'est assez surprenant de voir ces restes de mines au milieu d'une dense végétation tropicale. Ça faisait penser à ces décors de films de zombies où tout le monde s'est fait bouffer et que les villages se sont fait envahir par les arbres (ouais ok, faut que j'arrête de regarder des films foireux...).
    Walker creek : chemin plus ou moins ombragé longeant une rivière avec de nombreuses piscines naturelles pleines de petits poissons et crevettes (apparemment fanatiques des petites peaux mortes qui trainent sur tes pieds... enfin en tout cas, elles ont kiffé les miennes 😀 ). Compte une heure aller-retour, hors arrêts pour les baignades hein 😉 Tout au long de la randonnée, tu as des points spécifiques où tu as possibilité de camper.
  • Tolmer falls walk : chemin parfaitement bien aménagé (accessible pour fauteuils roulants et poussettes pour quadruplés - ouais, ils font beaucoup de bébés d'un coup ici 😉 ) bien que très peu ombragé le long duquel tu as quelques belvédères desquels tu peux apprécier l'étendue de la forêt alentour ainsi que les superbes chutes d'eau d'une centaine de mètres de haut (encore peu volumineuses en ce début novembre).
  • Tabletop swamp : si tu es amateur d'oiseaux, il semblerait que tu puisses en voir une assez grande variété ici. On n'a pas eu cette chance, sûrement du fait que le marais était quasi sec.
  • Florence falls et buley rockhole : quelques balades te permettront d'apprécier les chutes d'eau sous différents angles, et même de te baigner au dessous. Un chemin de 1.7km relie Florence falls à Buley rockhole, le long d'une rivière avec plein de piscines naturelles, mais attention au moment où tu fais ce chemin, il est vraiment peu ombragé (d'où tout l'intérêt de s'arrêter aux piscines naturelles en route 😉 ). Buley rockhole était pas mal plein quand nous y sommes allés, sachant que c'était hors saison ; je n'ose pas imaginer ce que ce doit être pendant la haute saison...

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    Magnetic termite mounds : il s'agit d'un lieu rempli de termitières, mais d'un aspect très différent de celles vues ailleurs. Leur couleur est plus grisâtre, elles possèdent moins de relief, et elles sont clairement organisées : elles sont toutes orientées dans le même sens et assez proches les unes des autres de façon à maintenir une température et humidité optimales et stables. conditions nécessaires à la survie de ces insectes.

Australie : le Litchfield National park

Australie : le Litchfield National park

* liste non exhaustive basée sur ce qu'on a fait uniquement.

Dormir :

  • Litchfield safari camp : bien juste pour dormir. Voilà. Le lieu donne le sentiment d'avoir connu ses heures de gloire et d'être maintenant déserté, laissé à l'abandon. La documentation touristique lui attribue une excellente note, et laisse entendre que plein de services sont disponibles, donc ça donne envie d'y aller, mais en réalité ça n'est pas tout à fait la même chose. L'homme qui nous a accueilli, usé par l'âge et le dur labeur, était au premier abord assez rustre. Mais il s'est avéré très gentil et serviable. Le pauvre gère tout cet espace tout seul, sa fille venant toutefois l'aider pour le nettoyage des quelques bungalows qui tiennent encore debout là. Le gros point fort de ce terrain est qu'il est ombragé à tout moment de la journée (loin d'être le cas partout!). De plus, comme il est situé juste au-delà de la limite du parc national, les chiens y sont autorisés (bon, on avait pas Toupie, on s'en fout un peu, mais c'est quand même un critère de choix ;-). D'ailleurs, le propriétaire des lieux en possède un bon nombre, qui ne semblent même pas effrayer les kangourous et autres bestioles du coin. En tout cas, on y a bien dormi, et on a pu prendre des douches (on a occulté la grande quantité d'araignées qui voulaient nous bouffer nous tenaient compagnie dans les douches...), c'est à peu près tout ce qu'on demandait à ce lieu, qu'on a toutefois trouvé un peu cher par rapport aux prestations.
  • Wangi falls camping area : je ne détaillerai pas étant donné qu'on n'y a pas dormi, mais on a vu où il était situé, c'est-à-dire tout près des Wangi falls elles-mêmes, et franchement, c'est quand même super cool comme cadre. Si j'y retournais, je pense que je dormirais là 🙂

Conclusion

Bien que court, notre passage dans le Litchfield nous a charmés. On s'est sentis moins à l'écart de tout dans ce parc, et ça s'explique par deux choses : la proximité du parc par rapport à Darwin (l'aller retour est clairement faisable sur la journée) et le fait que l'entrée soit gratuite. Même si nous croisions souvent des gens, nous avons très fréquemment eu les paysages pour nous seuls. Nous avons également été moins embêtés par les mouches et moustiques que précédemment, et ça, vraiment, ça fait une sacrée différence pour moi, ces bestioles pouvant véritablement me gâcher la vie. Aussi, si je devais ne recommander qu'un seul des deux parcs, je pencherais pour Litchfield ; j'ai été charmée par ces paysages beaucoup plus vallonnés, ses piscines naturelles à profusion, sa faune sauvage hors du commun. Les deux parcs restent de superbes endroits à connaître si tu en as l'occasion !

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