Travailler dans la musique

Publié le 26 novembre 2017 par Ohmygaelle

Il y a plus de 2 ans de ça j’avais fait un article pour vous expliquer mon parcours et vous donner quelques conseils sur les études à faire pour travailler dans la musique (pour lire l’article en question c’est par ici: Travailler dans la musique: stages et études) Parce que oui, même si ce blog est majoritairement dédié à Los Angeles il ne faut pas oublier que la raison de mon expatriation était avant tout professionnelle et que j’y allais pour mes études et pour l’expérience, cet article a donc entièrement sa place ici.

C’est un sujet qui intéresse beaucoup d’entre vous, le nombre de mails que je reçois à ce sujet va bientôt dépasser celui des « tu peux me dire quel temps il fera à Santa Monica le 27 mars 2019? » ! Mon article précédent ayant été publié juste après ma graduation il date quelque peu et surtout il ne vous dit rien sur l’après UCLA. Mais maintenant que je suis de retour en France et que j’ai un job je peux enfin vous en dire plus et vous donner quelques conseils supplémentaires.

L’après-UCLA

Après 9 mois de cours j’ai obtenu mon Music Business Certificate (avec mention!). J’avais fait 2 stages dont 1 à Live Nation en touring, j’étais donc au top et j’avais réussi ce pour quoi j’étais venue. Mon article précédent s’arrêtait la mais mes expériences elles ne se sont pas arrêtées la ! J’ai ensuite pu travailler 1 an sous visa étudiant, j’ai eu un nouveau visa d’un an supplémentaire pour au final signer un CDI en France à mon retour. Si on m’avait demandé ce que je voyais pour la suite à la fin de mon article de 2015 j’aurai certainement dit des choses mais pas ce qu’il s’est passé, et pourtant ! Preuve que parfois il ne faut pas trop faire de plans sur la comète !

Mes choix professionnels

On me pose très souvent des questions sur mes stages, mes expériences, comment je les ai choisies, comment j’ai trouvé ma voie.. J’en parle déjà beaucoup dans l’article précédent mais vu mes dernières expériences ça vaut bien un (long) paragraphe à ce sujet !

Grâce à mes expériences passées je savais que je voulais travailler en lien avec les concerts et j’avais comme but ultime de devenir Tour Manager. Mon stage à Live Nation m’avait énormément plu et je voulais rester dans ce type d’entreprise. J’épluchais donc les sites de Live Nation et de AEG tous les jours et je postulais à toutes les annonces qui ressemblaient de près ou de loin à ce que je cherchais et où mon profil pouvait correspondre. Et puis un jour j’ai vu passer une offre pour un poste d’usher (non, pas le chanteur mais le job de placeuse). Le Staples Center faisait son recrutement annuel, du coup je me suis dit que c’était une bonne opportunité. Tout le process du recrutement est ici.

Comme je l’avais écrit (à l’époque) c’était un job temporaire. J’avais postulé car ça me permettait de rentrer chez AEG et de voir le fonctionnement d’une grande salle de concert en attendant de trouver un autre job, un « vrai » job, plus en lien avec ce que je voulais faire plus tard. Mais contre toute attente je me suis prise au jeu et je serai restée 1 an. Certes je n’étais que placeuse, mais j’étais en contact avec les clients (et croyez-moi que le service client c’est utile à tous les métiers), j’étais en coulisses de tous les concerts, je travaillais aux côtés de gens ayant une certaine importance au sein de la salle, j’étais présente aux cérémonies et aux répétitions aux côtés des prods, bref ce petit job de placeuse m’apportait finalement beaucoup de choses, et même si c’était loin du métier de Tour Manager j’ai su en tirer du positif qui me permettait de faire le lien entre les deux métiers. Et puis accessoirement j’étais Employée du mois et je me retrouvais en plein milieu du terrain en plein match des Lakers.

Après mon année passée au Staples Center j’ai pu enchainer sur un autre visa et un autre job, encore une fois bien différent. Tenez-vous bien: j’étais agent de voyage. La vous vous dites « mais qu’est-ce qu’elle nous fait celle la?! ». Sauf que j’étais agent de voyage pour les artistes et pour leurs tournées. Je n’avais pas pris ce job au hasard, loin de la. J’avais toujours comme but ultime de devenir Tour Manager, et à part si tu es un artiste avec une bonne prod et une grosse agence de management derrière toi il y a de grandes chances que les hôtels et le transport soit gérés par le Tour Manager himself. Faire ce job était pour moi une super opportunité car ça me permettait de pouvoir maitriser une des casquettes du métier. Et surtout ça m’a permis de travailler aux côtés des managers et des Tours Managers, et tu dis jamais non à ce type de réseau quand tu essayes de te faire ta place dans ce milieu !

C’est sur que ça peut paraitre bizarre d’avoir eu des expériences de ce type quand on s’arrête aux intitulés de postes, mais pourtant il y avait une vraie démarche derrière.

Avec le recul je ne regrette pas une seule seconde d’avoir été placeuse puis agent de voyage, parce qu’aujourd’hui ces deux jobs ont du poids dans mon CV car de ces deux expériences j’ai pu tirer du bon qui fait que j’en suis ici aujourd’hui (partez pas, je développe le « ici » dans un instant!).

Travailler dans la musique c’est pas forcément facile car il y a beaucoup de demandes et les places sont chères. Ajoutez que j’avais un visa à LA et qu’en plus que les places soient chères elles n’étaient pas ouvertes aux personnes avec mon profil (aka être un alien comme les américains aiment nous appeler, nous les gens nés dans un autre pays sans Green Card). C’est pour ça que j’ai décidé de contourner la chose. J’avais un objectif, j’avais pas l’opportunité d’y aller en ligne droite du coup j’ai fait un détour. Si Live Nation ou AEG ne pouvaient pas me donner de job en touring ok, j’ai choisi d’autres jobs un peu différents, mais au final l’arrivée était la même. En faisant ce choix j’ai développé des compétences que ceux qui ont pris la ligne droite n’ont pas. Bien entendu ils m’en manque aussi que eux ont, mais au final on se retrouve au même niveau, juste avec des atouts différents.

Donc vraiment, n’hésitez pas à étendre vos recherches et ne sous-estimez jamais un job dans votre industrie, même petit ou qui vous parait lointain à première vue. Il y a toujours quelque chose à tirer, que ce soit des contacts, des compétences, une façon de faire. Combien de fois j’ai entendu dire qu’untel avait démarré en étant à la mailroom. Je sais qu’en France on a tendance à mettre les gens dans des cases et à juger très vite, mais ne perdez pas espoir et montrez que vous savez faire de toute expérience un atout.

Mais alors,

Comment mettre toutes les chances de son côté ?

★ Prenez la fiche de poste du métier que vous aimeriez faire et regardez les différentes missions.

★ Regardez les offres en ligne pour des postes qui vous intéressent et voyez quelles sont les compétences demandées.

★ Parcourez les CV (merci Linkedin) des gens avec qui vous aimeriez travailler/à qui vous aimeriez voler le poste et regardez ce qu’ils ont fait.

Voyez comment vous pouvez avoir un profil similaire. Vous voulez travailler dans une salle de spectacle ? Alors rentrez dans une salle, peu importe le poste. Vous voulez bosser en maison de disque ? Devenez hôtesse à l’entrée ou à la mailroom. Vous voulez devenir Tour Manager ? Choisissez n’importe quel poste, le TM fait tout ! Mais ne vous focalisez pas sur un nom de poste en particulier quand vous avez d’autres opportunités qui vous apportent de l’expériences, des compétences et/ou des contacts. Quand des professionnels me disent que mon CV est bien car j’ai un profil atypique ça me fait plaisir. Je me démarque des autres grâce à ça, et je regrette pas du tout le chemin que j’ai choisi.

Alors attention, je ne dis pas qu’il faut forcément passer par des chemins annexes, si vous voulez faire du marketing et que vous avez l’opportunité de faire tous vos stages/jobs dans le marketing faites le ! Mais pour ceux qui sont un peu perdu quant au métier voulu, qui n’arrivent pas à obtenir LE poste exact recherché.. n’hésitez pas à explorer les différentes branches de l’arbre (oui je suis très métaphores chelou aujourd’hui).

Mon nouveau job

Ceux qui me suivent ont vu que j’étais rentrée en France et que j’avais un job, et qui plus est mon job de rêve. Pour ceux qui savaient pas que je suis rentrée je vous invite à lire mon article où j’explique tout ici.

Depuis maintenant un tout petit mois je travaille à Bordeaux Métropole Arena comme chargée d’exploitation. Comment j’ai eu le job ? Je vous le dis juste après avec plein de bons conseils (Gaelle reine du teasing). Mais d’abord je vais répondre à la question que beaucoup me posent:

« En quoi consiste ton job ? »

C’est sur que dit comme ça, « chargée d’exploitation » ça parle pas beaucoup, même moi ça me parlait sans plus. Heureusement les missions décrites, elles, me parlaient ! Du coup mon job est, pour voir large, de gérer la programmation et tout ce que ça comporte (mise en place de projets, prospection, rédaction de contrats, de devis, travail en collaboration avec la billetterie et les productions). Etant donné que la salle n’est pas encore ouverte il faut aussi gérer aussi bien la préparation des formations des équipes qui travaillerons sur place les jours de concert que tout ce qui doit être validé en amont. Bref j’ai un rôle assez large (et je ne parle pas de tout ce que je devrais aussi faire les jours de spectacle!). Bien sur je ne suis pas seule, ma boss est la pour superviser tout ça.

Alors oui, vous vous dites que c’est bien loin du métier de Tour Manager que je rêvais de faire. Oui et non.

Ce qui me plaisait dans le métier de Tour Manager c’était de travailler sur des concerts, travailler sur un projet et être la le jour J lors de sa réalisation. Ce qui me plait dans les concerts c’est de voir les artistes performer en live devant les fans et voir le public heureux. Tour Manager c’est gérer plein de choses en amont, pendant et après. C’était ça qui me motivait à faire ce métier (avant le côté voyage qui sonne super sympa mais qui en vrai est hyper éprouvant). Et puis je me suis rendue compte que travailler dans une salle de spectacle c’était un peu pareil. J’adorais bosser au Staples Center parce que chaque soir était différent, chaque jour un nouvel artiste était la, une nouvelle production débarquait et on voyait des tas de shows différents, des scénographies différentes. Si un show ou un artiste ne me plaisait pas je savais que ça ne durerait qu’un soir et que le lendemain on passerait à autre chose. Et c’est ça qui m’a fait me rendre compte que travailler dans une salle me plaisait tout autant. Au final le concept est le même: on met un évènement en place en amont, on gère la partie administrative et le jour J on veille à ce que tout se déroule comme prévu et que le public soit ravi. Et quand mon ancienne boss m’a dit qu’elle me voyait totalement bosser dans une salle (sans que je lui en parle) je me suis dit que c’était peut-être ça finalement mon dream job !

Bien entendu je ne fondais pas tous mes espoirs la dessus, les opportunités pour travailler dans une salle étant limitées (d’autant plus que je voulais rester à Bordeaux, et à Bordeaux les salles de concert c’est aussi rare qu’un mec qui dit pain au chocolat). Lucky me Bordeaux Métropole Arena a posté une offre qui correspondait en tous points à ce que je voulais quelques jours après mon retour en France et lucky me j’ai eu le poste ! Du coup j’ai laissé mon doux rêve d’être Tour Manager s’évaporer mais en aucun cas je regrette car j’adore mon job, j’adore mon équipe, et je ne pouvais clairement pas imaginer mieux !

La candidature

Venons-en à un point clé: la candidature. Comme j’ai pu le dire dans l’article précédent, les conseils que je donne sont basés sur ma propre expérience, ce qu’on a pu me dire et ce que j’ai vu. En aucun cas je suis RH et en aucun cas je dis que c’est LA façon de faire et que ça marche à tous les coups.

J’ai la chance d’avoir eu à faire au système américain, et quand il s’agit de chercher du travail les américains sont très friands du « go above and beyond », chose que l’on entend rarement en France. Là-bas on ne se contente pas de postuler et attendre un retour, au contraire, on prend les devants. Mon stage à Live Nation, mon poste d’agent de voyage et mon job à Bordeaux Métropole Arena ont tous été obtenus car j’ai fait plus que postuler et attendre.

Cette partie va un peu faire écho à ce que j’ai pu dire en 2015 mais c’est parce que je persiste à dire qu’il n’y a pas mieux.

★ Faites marcher votre réseau. Si vous cherchez du travail, commencez par voir avec les gens que vous avez pu rencontrer lors de vos stages/emplois précédents. Demandez-leur si ils recrutent ou si ils connaissent quelqu’un qui recrute. C’est la base ! Si vous postulez pour un poste qui pourrait avoir un quelconque lien avec des personnes que vous avez côtoyé, demandez-leur conseil et si ils peuvent faire passer votre CV en direct. Je bosse pour le groupe Lagardère, et quand je vois que des gens qui ont eux aussi bossé pour Lagardère postulent à une annonce comme tout le monde je me dis que c’est dommage car ils ont déjà des contacts au sein du groupe et qu’en s’adressant à la bonne personne ils pourraient rentrer en contact directement avec la personne qui recrute. Les gens que vous avez côtoyé sont vos meilleurs atouts pour être au courant de postes libres et être recommandé, d’autant plus dans le milieu de la musique qui est un petit milieu où tout le monde se connait.

★ Soyez à jour dans vos réseaux pros. Linkedin se développe de plus en plus en France alors si vous n’êtes pas encore dessus créez votre compte dès maintenant. De plus en plus de monde est dessus et il y a de plus en plus d’offres d’emploi publiées. Oubliez Viadeo, c’est aussi old school qu’une doudoune Sergio Tacchini. Créez votre compte, ajoutez des gens que vous connaissez ou des gens qui travaillent dans les entreprises qui vous intéressent. Au fur et à mesure vous élargirez votre cercle et vous verrez des offres correspondant à votre profil. Dans la même veine je vous conseille de créer votre CV en ligne sur DoYouBuzz, ça permettra d’avoir un CV hyper complet en ligne que vous pouvez partager avec tout le monde.

★ Rentrez en contact avec les recruteurs. Et par recruteurs j’entends la personne qui recrute pour ce poste, pas les RH. Je l’ai fait et ça a marché ! Pour mon poste à l’Arena j’ai postulé comme tout le monde sur Profil-Culture, puis le lendemain j’ai envoyé un inMail à la personne qui recrutait en me (re)présentant avec mon CV et ma LM en PJ. Guess what? J’ai été rappelée ! Alors que sans ça mon CV envoyé via Profil-Culture se serait peut-être noyé au milieu des 300 autres.

Ce côté la n’est pas encore très développé en France, rare sont les gens à contacter les gens sur Linkedin. Alors allez-y, faites le, c’est un moyen de sortir de lot !

★ Faites-vous des contacts en amont. Vous êtes étudiant et vous allez chercher du travail à la rentrée ? Commencez à démarcher dès maintenant. Contactez les gens qui seront éventuellement vos futurs boss (dans le plus beau de vos rêves). Pour reprendre mon exemple (parce qu’il n’y a rien de mieux que des exemples concrets, non?!) je savais qu’une Arena ouvrirait bientôt à Bordeaux, autant vous dire que c’était clairement dans ma ligne de mire ! Du coup dès que j’ai eu plus d’infos (c’est à dire en janvier 2017) j’ai contacté une personne qui y bossait en me présentant, en expliquant que j’étais aux USA mais que je rentrais en septembre et en demandant si des postes seraient à pourvoir. C’était un moyen de dire « coucou j’existe, retiens mon nom car tu vas entendre parler de moi au moment venu ». Contacter en amont permet de se faire connaitre et montrer notre intérêt pour l’entreprise. La personne que j’ai contacté en janvier 2017 en me présentant est la même que j’ai contacté après avoir postulé sur Profil-Culture, et si vous suivez bien vous avez donc deviné que cette même personne est aujourd’hui ma boss. Comme quoi ! Et elle-même m’a dit que quand je l’avais contacté la 1ère fois elle avait bien aimé mon profil mais elle ne recrutait pas à ce moment la. Une simple prise de contact en amont ne coûte rien mais peut vous apporter beaucoup !

★ Ayez un CV pro. Je pensais pas que ce point serait nécessaire et pourtant. J’ai vu passer pas mal de CV ces derniers temps et je dois avouer que je suis restée sur le cul devant certaines choses. Votre CV c’est la première chose que va voir un recruteur pour se faire une idée de vous. Il faut donc que ce soit accrocheur et que ça montre un peu qui vous êtes. Et déjà si d’emblée votre CV ne s’ouvre pas parce que vous l’envoyez sous le mauvais format ça le fait moyen. Alors à tous ceux qui envoient leur CV sous Word ou pire, sous Pages (histoire que seuls les gens sous Mac puissent l’ouvrir): y’a un truc génial qui s’appelle Adobe Acrobat Reader et qui permet de mettre votre CV sous PDF. Vous allez me télécharger ça de suite et on en parle plus, merci. Je reviendrais plus en détail sur le CV très vite, mais si déjà vous les envoyez sans fautes en format PDF vous êtes bon !

★ Relancez. Pas besoin de harceler et relancer au bout de 3 jours, mais si vous n’avez pas de nouvelles après 10 jours n’hésitez pas à renvoyer un mail avec votre CV. Une petite piqure de rappel de votre existence ne fera pas de mal, ça prouve que vous êtes motivé. Et croyez-moi, tout le monde ne relance pas, loin de la. Et comme pour beaucoup d’autres conseils cités avant ça permet de sortir du lot et de montrer que vous êtes vraiment intéressé par le poste en question.

★ Gardez contact avec tout le monde. Je vous refait un petit coup de « moi ma vie mon oeuvre » mais lorsque j’étais à LA j’avais postulé pour un job chez AEG dont je parle brièvement ici. Ca l’avait pas fait à cause du visa (toujours lui) mais le recruteur avait aimé mon profil et je suis toujours en contact avec. Dès que j’ai eu mon job à Bordeaux Métropole Arena je lui envoyé un mail pour le tenir informé, et le jour où je retournerai à LA (si ce jour arrive) je lui enverrai à nouveau un mail en lui disant que je suis la et que je cherche du travail (si tel est le cas), et je sais qu’il me donnera quelques plans/conseils/contacts. Parfois les recrutements se jouent à rien, vous avez un profil intéressant mais pour x ou y raison on ne vous choisi pas. Alors restez en contact avec ces gens la parce que peut-être que dans quelques mois un poste sera libre et que cette fois-ci ça sera pour vous. Vous avez plus de chances d’avoir le poste si vous avez gardé contact parce que la personne pensera à vous, alors que si vous vous êtes contenté de disparaitre après le refus vous passerez à la trappe.

Bilan perso

Je ne pouvais pas finir cet article sans petit bilan. Entre l’article précédent et celui ci je pense que je vous ai donné tous les conseils que je pouvais donner au sujet du milieu de la musique et comment y accéder, je finis donc ce chapitre spécial sur le blog avec un petit bilan/moment larmichette/page souvenirs.

Je dirais juste 3 mots: I DID IT ! Et je rajouterai que si je l’ai fait y’a pas de raisons que vous n’y arriviez pas. Ca m’a pris du temps pour en arriver la (7 ans exactement!), ça m’a demandé un sacré investissement (payer les études, partir à l’étranger, acheter toute la collection des bouquins de l’Irma), ça n’a pas toujours été simple (refus de stage, faux plans de dernière minute, désillusions quant au milieu, horaires décalées), mais si vous être prêt à tout ça et que vous avez un peu de chance de votre côté vous pourrez vous aussi écrire des articles « conseils et success story » de 5000 mots dans quelques temps !

Y’a 10 ans de ça je regardais la Star Academy et je me rêvais dans les coulisses de tout ça. 10 ans plus tard la Star Ac n’existe plus mais je suis dans les coulisses de tout ça. J’ai plutôt gagné au change ! Aujourd’hui je travaille avec des gens qui dans le passé ont été mes maitres de stage, des gens avec qui j’ai voulu travailler, des artistes que j’admire, des gens dont je connais le nom depuis toujours car ce sont des figures importantes du milieu. Et puis je travaille aussi avec des gens qui m’ont refusé en stage, des gens qui ont pas toujours été très cool, des gens qui m’ont dit que j’arriverai pas à grand chose (remember le « tu pourras jamais travailler dans la musique parce que tu parles comme une bordelaise, y’a que Christophe Maé dans ce milieu qui peut se permettre d’avoir un accent » true story jvous jure les gens ils sortent de ces trucs parfois..). D’ailleurs je profite de cet article pour « sortir la machine à fuck » comme dirait Tanya (#SS11 les vrais savent) parce que je dis poche, chocolatine, ça daille, j’embauche le matin et je débauche le soir, et J’AI UN JOB DANS LA MUSIQUE, et ça c’est gavé bien !

Et je finirai cet article en photo, parce qu’on m’a souvent demandé ce dont j’étais la plus fière (vous savez, ces questions un peu relou en entretien) et que j’ai toujours du mal à choisir une chose car je suis fière de mon parcours en général, mais s’il y a bien une chose que je n’aurai jamais pensé vivre en vrai c’est bien les Grammy Awards et pourtant j’ai eu la chance de travailler dessus pendant plusieurs jours. Comme quoi, tout peut arriver !

PS: Il y a quelques années je m’étais dit que j’atteindrai mon objectif le jour où j’aurai une carte de visite à mon nom. J’ai pas encore celle de l’Arena mais j’ai une signature de mail à mon nom, c’est un peu la version 2.0. Je crois que je peux dire que j’ai bel et bien atteint mon objectif ! Du coup histoire de s’en fixer un nouveau un je voudrais avoir mon nom dans Billboard (j’ai déjà fait Libération, voyons les choses en grand!). On en reparle dans 10 ans ?!