Quelques heures à Genève

Publié le 19 novembre 2017 par Carocaro

Cet été, sur la route en direction de la vallée de Chamonix, il aurait été trop bête de faire l’impasse sur Genève ! Cette jolie ville me faisait de l’oeil depuis longtemps, elle est si proche de la France et des beaux sommets des Alpes ! Cette fois donc, nous nous sommes décidés à nous y arrêter quelques heures, pour flâner au gré de ses jolies places et rues. Je vous emmène ?

Afin de ne pas perdre de temps, nous avons choisi de stationner en centre ville. Le parking Mont Blanc nous a paru le plus adapté, à quelques mètres des rues basses et du lac. Ce n’est pas le moins cher (voir tarifs ici), mais il est très bien placé pour ne pas perdre de temps. Bon à savoir, il suffit de valider le ticket de stationnement à la sortie, il sera alors valable pour deux personnes sur les transports en commun (zones 11 et 12), mouettes comprises (petits bateaux jaunes qui circulent sur le lac). J’avais pensé faire un petit tour en bateau, mais finalement nous nous sommes cantonnés à une balade à pied en ville.

Premier arrêt, le lac bien sûr ! Le lac Léman, à cheval sur la France et la Suisse, est d’origine glaciaire. En forme de croissant, il mesure 72 km de long pour 4 km de large à son maximum. Genève est située à l’extrémité Ouest du lac.

Symbole de la ville, le jet d’eau est visible entre mars et octobre, si le vent n’est pas trop fort. A la fin du 19ème siècle, la ville qui atteint alors 100 000 habitants a besoin d’électricité. On décide d’exploiter la force motrice du Rhône, le fleuve qui traverse le lac. Une usine hydraulique est construite et mise en service en 1886. Mais la pression est trop forte, et les turbines éclatent souvent. Une fontaine est donc mise en place, pour favoriser l’écoulement du trop-plein, formant une flèche de 30 mètres de haut. En 1891, à l’occasion du 600ème anniversaire de la Confédération Helvétique, la ville prend conscience du potentiel touristique de cet jet d’eau, et le porte à 90 mètres. Depuis les années 1950, il culmine à 140 mètres, l’eau est éjectée du sol à 200 km/h, impressionnant non ?

A deux pas, dans le jardin anglais, l’horloge fleurie est un autre symbole de la ville. Il s’agit d’un parterre fleuri créé en 1955 par l’architecte paysagiste Armand Auberson. Il fait référence à l’horlogerie, dont le pays s’est faite une spécialité. En remontant la ville, vous pourrez admirer (voire plus !) les vitrines des nombreuses et prestigieuses marques de montres suisses.

Un peu plus haut encore, nous avons rejoint la cathédrale St-Pierre. Depuis 1535, elle est l’église protestante principale de Genève. Auparavant, elle fut pendant mille ans l’église cathédrale de l’évêque de Genève. On peut encore y voir la chaise où s’asseyait Calvin. J’ai beaucoup aimé l’architecture extérieure de cet édifice très contrasté.

Dans les petites ruelles environnantes, de beaux immeubles aux couleurs tendres offrent un environnement très harmonieux.

Jolie place de Bourg-de-four, ancien emplacement de marchés et de foires, aujourd’hui fréquentée par les touristes.

L’hôtel de ville a été bâti par étapes successives, du 15ème au 20ème siècle, mêlant différents styles. N’hésitez pas à entrer dans la cour, charmante avec ses colonnades et sa fontaine.

Juste en face, l’ancien arsenal abrite aujourd’hui les archives de l’Etat. Le marché en plein air initial est couvert au 15ème siècle. En 1588, des arcades sont ajoutées, ainsi qu’un grenier à blé, qui est transformé en dépôt militaire de 1720 à 1877. Cinq canons d’époque, pareils à ceux qui défendaient les remparts de la ville, s’y trouvent aujourd’hui, ainsi que de belles fresques d’Alexandre Cingria.

La maison Tavel (en pierre grise avec tourelle) est la plus ancienne demeure privée genevoise. Détruite par un incendie en 1334, elle est reconstruite dans la foulée, mêlant maison forte et palais urbain à la façade ornée de têtes sculptées. Elle abrite depuis 1986 le Musée d’histoire urbaine et de la vie quotidienne.

En remontant vers l’hôtel de Ville, on accède ensuite à la promenade de la Treille, très agréable place créée au début du 16ème siècle, bordée encore une fois de beaux édifices. On peut s’y promener, lever les yeux, profiter du panorama sur le parc des Bastions, il y a des jeux pour enfants, un banc tout juste interminable (le plus long du monde avec ses 120 mètres de long !) pour se poser et admirer.

Retour vers le parking à travers de jolies rues, notamment la Grand-Rue où ont vécu quantité d’artistes, peintres, écrivains… Il fait bon flâner dans Genève.

Pour cette visite, je n’avais pas pris de guide touristique, seulement un plan du centre-ville, où j’avais noté les lieux essentiels que je voulais voir. Nous avons été charmés par cette ville propre, aux beaux immeubles, à taille humaine et qui respire la tranquillité. Le centre-ville est relativement petit et se prête bien à une courte balade, même pour une demi-journée. Tout se fait très bien à pied.

Avec plus de temps, nous aurions pu profiter plus longuement des berges du lac, jusqu’au jardin botanique et aux célèbres bains des Pâquis, d’une balade en bateau, et j’aurais aimé visiter des quartiers plus excentrés comme Carouge ou le quartier des Nations Unies… Mais il aurait fallu y passer la journée entière, voire plusieurs jours. Ce sera pour une autre fois !

Si comme nous vous aimez parcourir les villes, d’Europe ou d’ailleurs, pour quelques heures ou quelques jours, n’hésitez pas à consulter mes autres billets dans la rubrique City breaks.

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