Salamanca la perle culturelle de l’Espagne

Publié le 26 octobre 2017 par Cecile @FamilTrotteuse
Après une semaine passée dans les Pyrénées, nous reprenons la route. Notre prochaine halte se situe en Espagne dans la sublime ville de Salamanca. Méconnue de nous autres Français, elle recèle pourtant un patrimoine culturel exceptionnel et jouit d'une solide réputation dans le monde universitaire. Passez avec nous les portes de Salamanca et admirer.

Commençons par le début, situons la ville sur une carte :

Salamanca est la capitale de la province de Salamanca dans la région de Castille-et-León et compte environ 150 000 habitants. Elle abrite en ses murs la plus ancienne université encore en activité en Espagne et est avec les universités de la Sorbonne, de Bologne et d'Oxford l'une des plus anciennes d'Europe. Accueillant donc des étudiants du monde entier, la ville de Salamanca est vivante, jeune et dynamique. Elle jouit d'une histoire et d'une culture exceptionnelle et est classée depuis 1988 au patrimoine mondial de l'UNESCO. En 2002 elle est nommée ville culturelle européenne. On peut sans se tromper dire que Salamanca est l'une des plus belles villes d'Espagne.

Au 3 e Siècle av. J.-C., un certain Hannibal assiégea et prit la ville qui se nomme alors " Helmantica ". La ville devint une place commerciale importante de Carthage. Puis les Romains vont débouler dans le coin et battre à plat de couture les Carthaginois. L'emplacement de la ville sur les rives de la rivière Tormès et son important centre d'échange contribuèrent à la placer sur l'une des plus importantes voies romaines de l'époque : "la voie d'Argent". Celle-ci permit au 1 er S. de relier le sud de la péninsule avec le nord. Pour cette voie, les Romains construisirent un important pont dont ne subsiste aujourd'hui qu'une quinzaine arches

Vont s'ensuivre au cours des siècles suivants, invasions musulmanes et incursions de monarques asturiens qui vont à tour de rôle conquérir la ville puis l'abandonner à son triste sort, la détruire puis la reconstruire.

En 1218, le roi Alphonse IX le León fonde " l'étude générale " de Salamanca et Alphonse X le Sage lui accorde le titre d'université en 1254, ce qui en fait alors le 1er établissement d'enseignement européen à détenir ce titre. En 1940 le pape Pie XII établit dans la ville une seconde université, privée catholique, on la nomme l'université pontificale.

L'apogée de la ville se situe au XVIe siècle avec une démographie qui atteindra en 1517 les 20 000 habitants grâce notamment au prestige de son université qui permet de véhiculer et de diffuser des idées humanistes. La ville est également prospère grâce aux richesses générées par le commerce de la laine et pas le pouvoir de la noblesse et des grands propriétaires terriens.

Plus récemment dans son histoire, la ville de Salamanca va vivre durant trois ans sous l'occupation française, durant la guerre d'indépendance (1809-1812). Les Français vont alors s'adonner à la destruction d'une grande partie des bâtiments de la ville afin d'obtenir des matériaux de construction pour constituer leur défense. Il est à noter la destruction d'un quartier entier où l'on pouvait trouver des collèges sous la tutelle de l'université. Il ne reste absolument rien de ce dernier aujourd'hui. (on ne les remercie donc pas 🙁 )

La ville aujourd'hui tire ses principales ressources financières de l'université et de l'essor touristique donné à la ville après son classement à l'UNESCO et sa nomination en tant que ville culturelle européenne.

Mais assez parler place à la découverte de la ville de jour et de nuit. Depuis notre appartement pris en location via booking, nous sommes à deux pas de la fameuse plaza Mayor, véritable lieu emblématique de la ville. Cette place de style baroque qui semble carré ne l'est finalement pas vraiment, il semblerait qu'elle soit de forme trapézoïdale. Mais peu importe cette place qui marque le centre de la ville est une vraie merveille.

Comme je vous le disais plus haut, la ville compte deux universités. La plus ancienne présente une façade a couper le souffle il est impératif de la voir de jour et de nuit. L'université se visite, et je vous recommande vivement de la faire, car l'intérieur est tout aussi beau notamment la bibliothèque.

La place où est installée l'université est toute aussi belle avec au centre une statut de Frère Luis de León, poète et philosophe de son état qui a étudié puis enseigné dans cette université. A ne pas manquer le cloître de l'école inférieure situé lui aussi sur cette place.

Au fil des rues de la ville

Passons aux églises, comme pour les universités, Salamanca bénéficie de deux édifices, l'ancienne et la nouvelle. Collées l'une à l'autre, elles forment un ensemble majestueux. Pour la petite histoire, l'ancienne cathédrale de style romane dont la construction débuta en 1150 fut jugée trop petite. Ainsi au XVIe siècle, un second édifice religieux fut battit.

Autre édifice religieux remarquable de la ville, le convent San Esteban (c'est là que PapaTrotteur a été baptisé).

Juste en face faites une halte au convent tenue par des sœurs qui fabriquent et vendent d e délicieux petits gâteaux.

Pour terminer cette belle balade, rien de mieux qu'une pause dans le jardin de Calixto y Melibea pour se ressourcer.

Comment ne pas tomber amoureux de la ville de Salamanca ? Impossible !!

Tant son patrimoine culturel et architectural est important et laisseLa ville n'a donc rien à envier à d'autres étrangères comme Florence ou Sienne. Pourtant elle reste encore aujourd'hui confiner dans un le voyageur sans voix. certain anonymat vis-à-vis des voyageurs étrangers. Pour ma part, avant de rencontrer PapaTrotteur, je n'avais jamais entendu parler de cette ville espagnole.

Si PapaTrotteur connait si bien cette ville, c'est parce sa maman est originaire d'un petit village situé dans les montagnes a 80 km de là, nommé Garcibuey. Mais la majorité de sa famille à Salamanca. Petit, il y a donc passé un bon nombre de vacances.

Tout naturellement quand nous nous sommes connus, il m'a dit : "Vient je t'emmène là-bas en vacances".

Sauf que Salamanca souffre d'un handicap majeur, son aéroport n'a aucune envergure internationale et son envergure nationale est assez mince. Donc point de liaison directe depuis la France. La meilleure option reste de prendre un vol pour Madrid puis de louer une voiture (compter deux bonnes heures de route tout de même). Et tout cela est bien dommage car cette ville mérite largement d'être mieux connue et surtout elle mérite vraiment d'être visitée.

Pour l'histoire :

Autre moyen pour aller à Salamanca, la voiture 🙂

Je me souviens encore de notre premier voyage (à l'époque sans enfants dans une voiture sans clim en plein mois d'aout). Parti à 3h du matin nous sommes arrivés là-bas à 18h exténués et un pneu a crevé en bas de chez la tante de PapaTrotteur, signe que vraiment notre malheureuse Golf de l'époque était au bout d'elle-même. Mon Dieu l'amour....Qu'est-ce qu'on n'est pas prêt à faire pour lui tout de même !!

Autant vous dire que les voyages suivants se sont déroulés différemment ; avec respectivement un puis deux enfants, nous avions opté pour un trajet sur deux jours. Quant au dernier, avec une troisième dans mon ventre, en avion jusqu'à Madrid puis en voiture de location.

Depuis donc 9 ans, nous n'avions pas remis les pieds à Salamanca, descendre au Portugal était donc la bonne occasion de revoir cette ville si chère au cœur de PapaTrotteur et au mien également. Nous avons eu le temps d'aller passer une journée au village de mamie car c'était jour de fête et donc de paella Olé !!