What I still like in England top 10

Publié le 15 octobre 2017 par Pomdepin @pom2pin

Comme je porte plutôt un regard critique sur l’Angleterre ces derniers temps, je me suis dit qu’il fallait remonter l’ambiance. Je me suis demandé ce que j’aime encore dans mon pays d’adoption, ce qui est encore sympa dans le fait de vivre ici malgré le climat anti européens ambiant (notre harceleur de voisin m’a expliqué cette semaine qu’il préférait vivre avec des gens comme lui, des anglais blancs, mais nous ça va, on est sympa pour des étrangers. Ça se voulait un compliment visiblement). Bon, j’ai eu un peu de mal à trouver 10 choses positives. C’est un chouïa capillotracté par moment, un peu amer parfois,  mais c’est l’intention qui compte, non? 

10- Les uniformes à l’ecole et l’absence de liste de fournitures scolaires. Je suis d’accord, ce n’est pas grand chose. Mais quand je vois comment se prennent la tête les copines en France avec des listes de 350 trucs essentiels et obligatoires comme des cahiers à carreaux biseautés de 76,3 pages et des classeurs ronds verts à pois mauves de 13,36 millimètres de diamètre, je suis bien contente que les écoles fournissent tout ici, y compris les crayons qui sont dans un pot commun au milieu des tables. Ça évite les jalousies, les vols et les effets de mode, tout le monde a la même chose, choisie directement par l’école. Pas besoin non plus de se demander comment habiller les enfants le matin grâce à l’uniforme. Ça fait gagner un temps précieux qu’on peut consacrer à décider de comment coiffer les tignasses des filles…. 

9-Pour rester dans le système scolaire, j’aime beaucoup la prise en compte des différences à l’école et les aides personnalisées pour les enfants qui en ont besoin, pour quelque raison que ce soit. PrincesseChipie est gifted, en avance, et bien elle a des exercices adaptés en classe et un tuteur juste pour elle une fois par semaine. Les enfants autistes, dyslexiques ou autres ont un accompagnement adapté et une assistante. En primaire, on travaille de toute façon par groupes de niveau à l’intérieur d’une classe. Bon par contre, ça se gâte après…je ne suis pas fan de la spécilisation des gamins dès le collège. C’est pas facile à 13 ans de déjà savoir ce qu’on veut faire et de choisir les bonnes options et surtout quelles matières abandonner.

8- l’excentricité vestimentaire: je ne sais pas si c’est pour se venger de leur enfance passée en uniforme, mais les anglais sont les rois de l’excentricité et j’adore. J’aime beaucoup cette façon de s’habiller n’importe comment comme on veut sans se soucier des modes, des convenances ou des regards des autres qui généralement s’en moquent aussi ici. Je peux aller à  l’école avec mes docs roses fluos, mes collants verts, ma choucroute explosée façon Vivien Westwood boursouflée,  maintenue tant bien que mal par des serres tête à gros noeuds, ça n’émeut absolument personne.  D’ailleurs, d’après des français de France, il paraît que j’ai un look anglais…j’en suis contente.  


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7- L’Angleterre, ça reste très joli, touristiquement parlant, les châteaux normands, les villages charmants, la campagne sublime, les manoirs Tudor. Mais bon d’un autre côté, on n’est pas ici en vacances…

6- le sens de l’humour: c’est ce que je préférais ici, le sens de l’humour anglais, si particulier et délicieux…il n’est qu’en 6 maintenant parce qu’il est toujours un peu là bien sûr, mais je me rends compte au silence assourdissant, aux éclipses serviles de bien des comiques qu’il est loin d’être aussi répandu, aussi libre, aussi irrévérencieux que je le croyais. Et je ne peux plus regarder Faulty Tower ou les Monty Python depuis que John Cleese s’est révélé être un brexiter acharné et très vocal.  

5–Parler français en public, être dans sa petite bulle privée au milieu de la foule: certes je n’ose même plus répondre quand quelqu’un me dit bonjour dans la rue (on habite dans un village) par peur que mon accent français m’attire des insultes ou pire. Je me contente d’un signe de tête et d’un sourire muet.  Mais avec Marichéri, ses 6 m08, sa carrure de première ligne de rugby et son air aimable de grizzli psychopathe dès que quelqu’un s’approche à moins de 15 mètres, pas de souci! On peut continuer à discuter de tout ce qu’on veut tranquillement sans que personne comprenne et c’est très agréable (je n’ai pas dit qu’on plaisante à commenter le dégres de brexitude des gens au supermarché sans qu’ils s’en rendent compte. Je n’ai rien dit).

4-Londres: on rejoint le point 7. Londres reste extraordinaire touristiquement et culturellement parlant. Elle est toujours aussi internationale et multiculturelle aussi.  

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3-les scones: oui, mais c’est important quand même! C’est comme ça, j’adore les scones et puis c’est tout. Bon, je reconnais qu’on peut en manger ailleurs qu’en Angleterre, on peut même en manger n’importe où surtout quand on sait les faire mais bon…

2-l’hystérie collective pour Noël: le pays entier se transforme en winter wonderland magique pour Noël, et moi avec. On ne rigole pas avec Noël ici, c’est la fête de l’année. On commence déjà à voir de pubs pour Noël 2018, c’est dire. Les festivités à n’en plus finir dans les écoles, les spectacles en tout genre, l’excitation palpable dans les rues, les décorations kitsch, les pulls de Noël ignobles, les Carol singers, les maisons qui ruissellent de lumières…j’adore! Et hop, c’est parti:  🎶 laaaast christmaaaas🎶…je crois que c’est un record, c’est la première année que je le replace aussi tôt (les habitués comprendront. Les nouveaux, ne partez pas, vous comprendrez très vite).

1-On termine par  quelque chose qui peut sembler bizarre, mais il y a une certaine logique. Certes je vis ici, mais je ne suis en rien responsable du brexit (on n’avait pas le droit de voter au référendum) et de la catastrophe économique, culturelle et politique qui s’en suit. Ce n’est pas un plaisir, c’est un soulagement. C’est aussi un immense dégoût, une profonde tristesse et un stress permanent, mais ce n’est pas le sujet de ce top 10. Bref, ce qui est encore positif aujourd’hui dans le fait d’être expat en Angleterre, c’est que justement (bien que profondément désolée pour mes amis remainers otages de la folie des brexiters),  je ne suis pas anglaise.