Cats days

Publié le 10 octobre 2017 par Pomdepin @pom2pin

Maintenant que WizzBoy va à l’école, je suis toute seule presque 6 heures par jour…enfin non, je suis avec Penny et Capucine. Elles ont une manière très différente chacune de faire en sorte que je ne m’ennuie pas, mais elles sont aussi efficaces l’une que l’autre. Penny ne met pas un coussinet dehors et me suit partout. Elle ne supporte pas d’être seule et nous colle en permance, jusque sous la douche. Capucine elle, refuse de rentrer sauf pour manger et nous engueuler, 250 fois par heure à peu près. Je me sens très peu seule dans la journée en fait…


Ça commence vers 4h30 quand Capucine enclenche la sirène dehors. Elle a faim. Ça tombe bien Penny se met à pousser des cris déchirants de guitare qu’on égorge. Elle doit sortir et c’est urgent. Les deux sont tellement pressées, pour des raisons différentes qu’exceptionnellement elles ne se flanquent pas une peignée en se croisant sur le pas de la porte. Capucine rentre en exprimant tout son mécontentement, on l’affame. Elle va direct devant sa gamelle et nous miaule des insultes dessus. Elle resort aussitôt, après nous avoir engueulé au passage. Penny revient, de très bonne humeur et elle ronronne à fond. Elle veut jouer avec nous. A 4h30 du matin. Cette bestiole saute partout comme une mite saoule. J’avoue, à cette heure là, je laisse Marichire se débrouiller. Je suis sûre que ça lui fait plaisir de jouer avec le chat avant de partir bosser. C’est anti-stress, non?  Penny l’aide à faire son café en se couchant sur la cafetière. Ou mieux, dans la cafetière. Ou en se coinçant la tête dans le mug pour voir ce qu’il y a dedans, cette bête est très scientifique comme ça. Elle décore sa chemise avec des poils partout, elle se noie à moitié sous la douche, bref, elle participe. Elle recommence ensuite avec moi. Puis les enfants. Elle s’étale bien sur les uniformes pour les transformer en déguisement de yétis. Elle aide à débarrasser en renversant les bols de céréales. Pleins. Elle court dans les jambes de tout le monde…et elle fini par s’endormir juste quand on doit partir, dans un cartable ou sur un blouson. On n’a pas aperçu Capucine, sauf si il pleut des cordes. Là, elle rentre en nous tenant personnellement responsable de la météo et s’essuie avec un air dédaigneux sur les uniformes repassés.


Quand je rentre, c’est parti pour 5 heures et demi d’amusement. Penny me suit partout. Elle dort sur mon épaule, en m’etouffant à moitié avec sa queue d’écureuil mutant, ou sur le sommet mon crâne, façon chapeau de trappeur mais à l’envers avec la queue qui me pend sur le nez. Sinon elle s’installe sur l’iPad, sur mes notes, sur l’aspirateur (en marche), dans la machine à laver, sur la plaque de cuisson… elle ne me lache pas d’un coussinet. Capucine observe par la porte de la véranda. Elle se tapit devant, il n’y a que le sommet de sa tête qui dépasse, collée à la vitre. On ne voit que ses yeux plissés avec l’air aimable d’un oursin constipé, style je vous hais tous, bande d’humains. Ça ne l’empêche pas de renter et sortir un bon million de fois, juste pour me miauler tout son mépris. Si il pleut, elle sait que c’est ma faute. D’ailleurs, dans ma perversion , je fais même pleuvoir devant toutes les sorties. Elle vérifie. Plusieurs fois. Quand j’essaie de manger, Penny vient aider en s’asseyant pratiquement dans mon assiette. Elle prend sur elle de tout tester, probablement pour que je ne m’empoisonne pas. Capucine me fixe méchamment jusqu’à ce que je partage avec elle aussi. Si je dois sortir, Penny pleure, elle se coince dans mes chaussures ou dans mon sac. Si quelqu’un sonne, c’est la fête, elle veut jouer avec, peu importe que ce soit ma copine allergique aux chats, un vendeur de fenêtres, un témoin de Jehovah ou le harceleur de voisin qui vient voir qui est venu. Pendant ce temps, Capucine hurle sa haine de l’humanité toute entière parce que ça fait bien 5 minutes que je n’ai pas fait concierge pour chat en ouvrant derrière pour qu’elle rentre, sorte, rentre encore et ressorte. C’est épuisant. 

Le manège continue après l’école, mais au moins je ne suis plus en minorité face aux félins fous. C’est important pour les enfants d’apprendre à s’occuper de leurs animaux. Par exemple, ouvrir une porte en continu sous les insultes d’une chatte acariâtre, avec une autre chatte très affectueuse qui se greffe littéralement sur leur dos, c’est totalement didactique. Ça leur apprendra à ne pas se laisser refiler n’importe quel animal…