Le bonbon à l’érable : douceur québécoise

Lorsque Nine et sa maman Tiphanya (du blogue Avenue Reine Mathilde) nous ont proposé un rendez-vous gourmand sur le thème des bonbons, nous n’avons pas hésité à répondre positivement à leur invitation. Le choix du bonbon à l’érable s’est rapidement imposé à nous pour plusieurs raisons : il incarne parfaitement le Québec, il est délicieux et on peut le trouver un peu partout! Tout l’été, nous gardions ce projet d’article en tête pendant que nous enchaînions les destinations de nos vacances familiales : Charlevoix, Cantons-de-l’Est, New York, New Hampshire, Bas-Saint-Laurent, Québec… Jusqu’à ce week-end où j’ai réalisé que le temps pressait de me procurer le fameux bonbon! Alors que nous profitions d’un séjour en amoureux dans la région de Charlevoix, nous sommes partis en quête d’une confiserie. Hélas, nos recherches ont d’abord été infructueuses… Jusqu’à ce que nous repartions sur la route, en direction de notre maison, en passant par le village de Saint-Siméon. Nous roulions tranquillement lorsque nous avons aperçu un panneau  indiquant « Érablière Le Boisé ». Pourquoi ne pas y avoir pensé avant? Réjouis à l’idée d’y trouver des bonbons à l’érable à offrir aux enfants à notre retour (et de tenir notre sujet d’article!), nous avons franchi le seuil d’une jolie maisonnette.

Le bonbon à l’érable : douceur québécoise
Le bonbon à l’érable : douceur québécoise

L’Érablière Le Boisé

Nous avons été chaleureusement accueillis par la propriétaire des lieux, France Lavoie, qui nous a informés de la possibilité de visiter son centre d’interprétation du sirop d’érable et du sirop de bouleau. Au coût de 5$ par personne, cette visite se fait de façon autonome et au rythme de chacun. Nous avons donc emprunté le « Sentier des érables », qui nous a conduits au cœur des installations de l’érablière. La température était radieuse et c’est avec étonnement que nous avons aperçu les premiers signes de l’automne. Tout doucement, les feuilles des arbres changeaient de teinte, passant du vert au rouge. Un spectacle de la nature que j’attends chaque année avec impatience, bien qu’il sonne le glas aux chaudes journées d’été. Nous avons fait un premier arrêt à la station de pompage, où nous avons eu accès à différentes informations concernant l’entaillage et la première coulée. Chaque jour, c’est entre 2000 et 4000 litres de sève qui sont recueillis ici. Impressionnant, n’est-ce pas? Nous avons ensuite fait un arrêt à l’érablière, où nous avons pris conscience de la complexité de fabriquer du sirop de bouleau, une spécialité de l’Érablière Le Boisé. Alors que 50 litres de sève sont nécessaires pour faire un litre de sirop d’érable, ce sont 160 litres de sève qui sont requis pour un litre de sirop de bouleau.

Le bonbon à l’érable : douceur québécoiseLe bonbon à l’érable : douceur québécoise

Le bonbon à l’érable : douceur québécoise Le bonbon à l’érable : douceur québécoise

Le bonbon à l’érable : douceur québécoise

Et les bonbons à l’érable?

Une fois le petit circuit terminé, nous sommes retournés à l’accueil pour une dégustation des produits d’érable. Nous avons ainsi goûté à l’eau d’érable, au sucre d’érable, au sirop d’érable, au sirop de bouleau, au beurre d’érable, à la gelée d’érable… et j’en passe! Mais aucune trace de bonbons à l’érable! J’ai finalement demandé à la propriétaire si elle en avait dans sa boutique et elle m’a répondu qu’elle en vendait peu à cette période de l’année, pendant laquelle l’érablière est surtout fréquentée par des Français qui n’ont pas l’habitude de ce genre de friandises. Elle nous a toutefois indiqué un point de vente de ses produits, l’épicerie du village, où nous avons pu trouver les fameux bonbons, ainsi que des cornets à l’érable. Les premiers sont produits en chauffant du sirop d’érable à très haute température, alors que les seconds sont composés de tire ou de beurre d’érable (pour amateurs de sucre seulement!).

Le bonbon à l’érable : douceur québécoise Le bonbon à l’érable : douceur québécoise

Le bonbon à l’érable demeure un classique du temps des sucres au Québec et il est au cœur des souvenirs d’enfance de nombreux Québécois. À l’origine, sa consommation était toutefois principalement réservée aux nobles et aux mieux nantis. Certains documents historiques prétendent d’ailleurs que le roi Louis XIV affectionnait particulièrement le sucre d’érable en dragée, qu’il se faisait livrer par madame Agathe de Repentigny, une femme d’affaires de Montréal. Pourtant, la récolte de la sève d’érable et sa transformation en sirop sont des activités qui étaient présentes bien avant l’arrivée des colons européens en Amérique du Nord. La découverte de l’eau d’érable a ainsi alimenté de nombreuses légendes amérindiennes. Certains prétendent que son goût sucré aurait été découvert par hasard par les amérindiens qui imitaient un écureuil mordant dans une branche d’arbre. D’autres affirment plutôt qu’un chef iroquois revenant de la chasse aurait planté un tomahawk dans un tronc d’arbre et que sa femme aurait utilisé l’eau qui s’en écoulait pour cuisiner un ragoût plus sucré qu’à l’habitude. Chose certaine, le sucre d’érable est très vite devenu une denrée appréciée par les habitants de la Nouvelle-France et il constitue, encore aujourd’hui, un produit typique du Québec.

L’occasion de « se sucrer le bec »!

En roulant vers la maison, nous avons fait un dernier arrêt à la Poterie de Port-au-Persil, où les œuvres d’une cinquantaine de céramistes sont exposées. Nous avons craqué pour une jolie pièce permettant de servir le sirop d’érable. Avec tous ces achats, le retour à la maison a pris des allures festives, avec confection de crêpes et dégustation de sirops et de bonbons, au grand bonheur des enfants!

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