Australie : découverte de Cairns

Publié le 27 juin 2017 par Jenny_myglobestory @jenny_myglobestory

Cairns. Voilà un nom de ville qui m'a longtemps intriguée. Je me souviens qu'en 2010, lorsque pour la toute première fois, on avait parlé de partir en Australie, c'était à Cairns que nous voulions aller. À l'époque, les emplois pullulaient dans cette région, tandis que Sydney et Melbourne commençaient déjà à montrer un début de saturation de travailleurs étrangers en Working Holiday Visa. Puis finalement, on n'aura même pas mis les pieds en Australie l'année suivante comme prévu (je te laisse , mais 3 ans plus tard pour un road trip de seulement 5 semaines en visa touriste. En 2013 donc, le but était de faire Sydney - Cairns - Sydney sur ce laps de temps... même moins que ça, car nous avions gardé une semaine complète à Sydney ! Autant te dire que l'on n'a pas réussi à aller jusqu'à Cairns, et qu'on a fait le trajet retour en un temps record ! Il m'aura fallu attendre mai 2017 pour finalement aller découvrir sur 3 jours cette ville qui titillait ma curiosité... et voici mes impressions.

Résumé de trois jours à Cairns

Ce voyage à Cairns représentait beaucoup pour moi. C'était entre autres l'occasion de me confirmer (ou non!) que je n'étais pas de ceux et celles qui aiment voyager seuls, puisque pour la première fois, je partais seule, avec mon sac à dos. Voici donc comment se sont déroulés mes quelques jours sur place. Voici le lien vers l'album photos avant même d'entrer dans le vif du sujet : album photo de Cairns 🙂

Jour 1 : découverte de Cairns

Dès la sortie de l'avion, je sens que le climat est différent. En effet, alors que je marche vers mon auberge, le soleil crame littéralement ma peau. Je tâche de rester au maximum à l'ombre des palmiers divers. Je remarque qu'ici encore, les variétés d'oiseaux sont très nombreuses ! Il n'est que 10h le matin, mais je vois déjà énormément de travailleurs allongés à l'ombre. Ça bosse dur... Mais je reconnais que de faire un travail physique sous un tel climat ne doit pas être forcément très facile.

Alors que je m'attendais à voir un océan d'une belle couleur, je suis surprise de voir que l'eau est d'un marron - gris pas très exotique. Le paysage, avec cette esplanade très arborée, très verdoyante, sur un fond de ciel bleu intense, n'en reste pas moins beau.

Ça fait même pas une heure que je suis arrivée là, mais je ressens déjà un manque... Je suis une personne qui parle beaucoup, et qui adore partager (on ne se lance pas dans le blogging si on n'aime pas partager, clairement!), et là, je n'ai personne avec qui partager mes ressentis sur ce que je vois au moment où je les vois... Sentiment étrange qui me mine un peu à cet instant précis... Heureusement, les gens sont on ne peut plus souriants et avenants ici, et je me retrouve très vite à taper la discute avec les personnes qui croisent mon chemin, à commencer par le personnel de mon auberge.

Pour ces deux nuits, je vais rester à l'auberge Caravella backpackers . J'ai réservé via Booking et ai payé 24 euros pour deux nuits dans une chambre de 4. L'auberge est super bien notée, et je comprends pourquoi dès le premier regard. Elle semble hyper propre, bien placée sans être non plus au coeur de la cohue, elle a tous les équipements dont on peut avoir besoin ou envie (piscine, laverie, grandes cuisines, billards, etc...), sans compter le personnel très sympathique. D'arriver là dans ces conditions me rebooste le moral.
Cette auberge, comme beaucoup d'autres, fait aussi office d'agence de voyages, avec des prix préférentiels pour les personnes qui dorment là (sur certaines activités uniquement). D'emblée, je réserve le vol au-dessus de la Barrière de Corail ; il ne reste qu'une seule place, ce sera pour mon dernier jour sur place (je réalise là que c'est mieux de se renseigner un peu en amont afin de réserver certaines choses, car là par exemple, il y avait plein d'activités qui n'étaient déjà plus disponibles). Une fois le vol réservé, j'ai calé le reste de mes activités en fonction.

Le midi, je n'ai que l'embarras du choix pour manger, mais vu la chaleur, je me laisse tenter par un bol d'açaï. Je m'installe à l'ombre sur un banc d'une rue piétonne commerçante de la ville. Rapidement, je remarque que je suis entourée de français. Des français à gauche, des français à droite... des français partout ! Il se trouve que je vais plus tard faire la connaissance de l'une d'entre elles, puisqu'elle travaille dans l'une des nombreuses agences de voyages de la rue où je me rends un peu plus tard. Je vais là pour trouver de quoi faire pour mon mercredi matin et/ou mon jeudi après-midi...

Je me ballade dans les rues commerçantes de Cairns. La ville semble attirer énormément de backpackers, les rues en sont remplies, sans compter tous les commerces qui leur sont destinés ! Je finis mon périple autour de la lagune de Cairns, où les gens viennent se baigner en toute sécurité. Les températures restent on ne peut plus agréables en cette fin de journée, ça permet de trainer un peu pour admirer le coucher de soleil.

Jour 2 : Fitzroy island

Le matin de cette seconde journée, je devais faire du kayak pour aller à la rencontre des tortues ( 80 dollars la sortie de 2h, matériel et transferts inclus). Et finalement, quelques heures après que j'aie réservé cette activité, le responsable m'a appelé pour annuler en raison d'une prévision de forts vents. Impossible à recaler sur le court temps où je suis sur place.

L'après-midi, je pars à Fitzroy island. Plusieurs compagnies de ferries proposent la traversée vers cette île. Tu peux y aller sur la demi-journée, la journée, ou même rester plusieurs jours sur l'île ; il y a un resort où tu pourras loger. Pour ma part, j'ai réservé un billet aller-retour sur la demi-journée pour 71 dollars. J'ai bien failli rater mon ferry aller, car je ne trouvais pas le point de départ, et visiblement personne ne connaissait la compagnie que j'avais choisie. J'étais un peu dans le doute pendant un moment ! J'ai finalement réussi à trouver, juste quelques minutes avant le départ.

La traversée est hyper agitée, et ce, pendant les 45 minutes de la traversée. Ayant le mal de mer, ce n'est pas un moment de pur plaisir, mais j'ai réussi à gérer pour ne pas vomir. Ça n'aurait pas gêné grand monde de toute façon, nous ne sommes même pas une dizaine dans ce bateau ! L'agitation se calme quand le bateau arrive aux abords de l'île, ce qui me permet d'un peu mieux apprécier le paysage. Ce que je vois me fait penser à Ilha do Campeche au Brésil : le type de rochers, le type de végétation ainsi dense et verdoyante.

Sur place, une multitude d'activités sont possibles : kayak, snorkelling, paddling, randonnée... Je choisis l'option kayak ( 15 dollars pour 1h de location) puisque je n'ai pas pu en faire le matin même (en espérant que cette activité ne soit pas non plus annulée à Fitzroy island). J'ai vraiment l'impression d'avoir l'île pour moi toute seule ! Je suis seule à louer à un kayak, seule sur l'eau... Enfin pas complètement : des tortues sortaient le bout de leur nez de temps à autre, c'est plutôt plaisant. Le temps est très vite passé ; moi qui pensais avoir le temps de faire une courte randonnée après mon heure de kayak, ce n'est finalement pas possible. Si je rate le bateau, je suis bonne pour rester toute la nuit sur l'île ! Le plus comique, c'est que lorsque mon bateau retour arrive, on me refuse l'accès, car l'entreprise via laquelle j'ai réservé a oublié de m'enregistrer dessus... C'est seulement une fois que tous les passagers enregistrés étaient montés et qu'ils ont vu qu'ils restaient de la place pour moi qu'ils ont accepté de me laisser monter... J'ai un poil flippé là, car je n'avais aucun réseau pour gérer une autre solution !

Jour 3 : vol au dessus de la barrière de Corail et retour

Alors ça, c'était tellement à la hauteur de mes attentes que j'en ai fait un article entier. Donc je ne vais pas redétailler ici, je te laisse (re)découvrir ainsi que . Au final, comme ça devait avoir lieu en début de matinée et que ça a finalement eu lieu à l'heure du déjeuner, ça m'a pas mal coupé la journée et empêché d'aller vers les plages du nord (Palm Cove) comme j'avais initialement pensé, mon vol retour étant en fin d'après-midi. Mais c'était pour la bonne cause : celle de la réalisation d'un rêve de longue date.

J'ai aimé...

Le climat

Je ne t'apprends rien, j'ai une large préférence pour les climats chauds. Alors que l'hiver est bien installé à Sydney, et qu'il se fait surtout ressentir le soir et à l'ombre, j'ai littéralement eu la sensation de changer de pays en arrivant à Cairns tant le climat est différent. Pas surprenant, puisque cette ville se trouve sous les tropiques, au niveau du 16° parallèle sud. J'ai apprécié de ne pas avoir froid à un seul moment ! Pouvoir sortir de chez soi - enfin de l'auberge en l'occurence - sans avoir besoin de se couvrir outre mesure, c'est ça la vraie vie 😉 Par contre, le retour à Sydney ensuite a été un véritable choc climatique.

La végétation

Ça va de pair avec le climat, en fait ! J'adore la végétation tropicale, sa densité, ses couleurs, son odeur... et c'était un plaisir de la côtoyer pendant ces quelques jours. Même quand on n'est pas en vacances, ça donne un air de vacances je trouve. Cette flore et le climat m'ont rappelé São Paulo et notre vie là-bas... Ah, nostalgie, quand tu veux pas me lâcher... !!!

L'abondance de petits restos et petits cafés

Ce n'est plus une nouveauté, j'adore la bouffe, et j'adore passer du temps dans les cafés (c'est un peu mon bureau, en fait 😉 ). J'y trouve une certaine inspiration qui ne me vient absolument pas si je reste entre mes 4 murs chez moi (aussi mignon soit mon home sweet home). À Cairns, j'étais plus que suis servie. Il y en a littéralement à tous les coins de rue, et de tous les types ! Chacun peut y trouver son compte 😉

La sympathie des gens

Dès mon arrivée, j'ai trouvé tout le monde très gentil et serviable. Non pas que les gens de Sydney ne le soient pas, mais c'est peut-être un peu trop le rush parfois pour que l'on puisse s'en rendre compte au premier abord. Là, les gens semblent relax. Faut dire que le climat aide à se sentir détendu comme en vacances aussi ! Plusieurs fois, je me suis fait aborder dans la rue par des gens bien curieux de savoir ce que je photographiais. Cela arrive bien moins souvent à Sydney, alors que je me promène toute seule tout pareil. Le personnel de l'auberge où j'étais était on ne peut plus serviable également.

La ville en elle-même

J'aime les grandes villes, mais je sature vite de la foule, et des bâtiments entassés. À petite dose donc... (pas pour rien que j'habite un peu loin du centre de Sydney, même si j'apprécie toujours aller y faire un tour, photographier la ville, etc).
À Cairns, c'est bien simple : aucun haut building comme à Sydney, et bien qu'il y avait une bonne fréquentation pendant mon séjour là-bas, ce n'était pas non plus surpeuplé. J'ai eu la sensation de pouvoir respirer, en fait. Je ne sais pas vraiment ce que ça donnerait si je devais y vivre, toutefois. Est-ce que le côté " grande ville " ne finirait pas par me manquer ? C'est une question à laquelle je répondrai au cours de ma vie !

La localisation

Si j'allais à Cairns, ce n'était pas qu'une question de curiosité : c'était aussi une question de réalisation de rêve ! Si tu as raté cet article, tu peux le retrouver ic i .

J'ai moins aimé

Le prix

Bizarrement, je m'attendais à payer les choses moins cher. Ouais, bah nan. Les cafés (mon ptit truc de référence) coûtent au moins aussi cher, la bouffe aussi... de la même façon qu'à Sydney, il faut profiter des happy hour pour vraiment éviter de se ruiner 😉

L'excès de backpackers

Et il parait qu'on est à la basse saison... Alors je n'ai rien contre les backpackers, hein ! Puis backpackers, ça veut tout et rien dire... Mais il y a tout un tas de backpackers - grâce auxquels les français ont mauvaise réputation, d'ailleurs - qui manquent foncièrement de respect et pour les gens et pour la nature (et pour leur propre corps, visiblement). Je n'ai rien à faire avec eux, et moins j'en vois, mieux je me porte. C'était plutôt difficile à faire à Cairns, car ils sont partout ! Par conséquent, la ville est remplie d'agences de voyage spécialisées pour backpackers, où tu retrouves toutes les activités typiques de la région. Les prix peuvent aller du simple au double selon les lieux, donc ça peut être bien de comparer, sauf qu'il y a tellement de choix que ça en devient compliqué de faire un choix justement !

Le fait de ne pas pouvoir se baigner librement

Bon, de toute façon, la plage même de Cairns, elle donne pas envie, donc interdit ou pas, on s'en fout. Mais quand tu vas vers les plages du nord par exemple, t'as des vraies plages, avec des palmiers, du sable, et tout ce qu'il faut pour te donner envie de te baigner. Sauf que... bah tu peux pas, ou c'est à tes risques et périls d'y laisser un bras, deux jambes, voire ta vie...

Conclusion

Afin de laisser libre cours aux opportunités et aux envies spontanées, je n'avais absolument rien préparé pour ce voyage, en dehors des billets d'avion et d'une petite place dans une auberge de jeunesse. Aussi, cela limite le risque de déception... Et ma découverte de Cairns a ainsi été à la hauteur de ce que j'espérais, notamment de par la réalisation d'un de mes plus grands rêves. Si tu y vas sur une courte durée, n'hésite pas à réserver certaines activités à l'avance afin d'être sûr de pouvoir les faire. Et dans tous les cas, courte ou longue durée... profite à fond!

Par Jenny

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