Découvrir Sigolsheim, village fleuri du vignoble alsacien

Publié le 04 mai 2017 par Mon Grand-Est
Tweet

Le village viticole de Sigolsheim est situé au cœur du vignoble alsacien, entre Riquewihr et Kaysersberg. Réputé depuis le Moyen-Âge pour la qualité de ses vins, Sigolsheim se distingue par sa belle église romane et la Nécropole nationale qui surplombe la plaine d’Alsace. Cette étape de la Route des Vins d’Alsace mérite que l’on s’y attarde une petite heure. Voici quelques photos et infos qui, j’espère, vous donneront envie de découvrir Sigolsheim.


Un bref résumé de l’histoire de Sigolsheim

Rue de Bennwihr © French Moments

La légende raconte qu’un Germain dénommé Sigwald (ou Sigold) se serait installé sur le site de Sigolsheim. D’où l’origine du nom du village : le foyer (heim) de Sigold. Les traces écrites mentionnent la Villa Sigoltesem en 680. Sigolsheim était donc une localité d’origine mérovingienne, reconnue dès le 8e siècle pour la qualité de son vignoble.

Pendant le Moyen-Âge, de nombreuses communautés religieuses y possèdaient des terres : l’abbaye d’Ebersmunster, l’abbaye de Munster, le couvent du Hohenbourg (au Mont Sainte Odile), l’abbaye de Fulda (en Allemagne), Moutier-Granval (Suisse) et Saint-Dié. Toutes étaient attirées par la réputation du vignoble local, notamment le Mambourg.

En 1648, à l’issue de la Guerre de Trente Ans, Sigolsheim passa à la couronne de France.

Le village a durement été touché par le conflit de la Seconde guerre mondiale, en particulier en 1944-45 lors des combats acharnés de la « Poche de Colmar ». Totalement détruit, le village a été entièrement reconstruit après la guerre dans les années 1950 et 1960.

Sigolsheim en ruines en 1944

Depuis le 1er janvier 2016, les villages de Kientzheim, Kaysersberg et Sigolsheim ont fusionné pour devenir une seule commune : Kaysersberg-Vignoble.


Découvrir Sigolsheim

Rue de Bennwihr © French Moments

Contrairement aux villages voisins de Kaysersberg ou Riquewihr, Sigolsheim n’a pas été épargné par les destruction de la Seconde guerre mondiale. Les bombardements alliés de décembre 1944 et janvier 1945 ont détruit la totalité du village. Sa reconstruction, adaptée aux exigences de la vie moderne, explique que le centre n’a pas beaucoup d’intérêt touristique. Néanmoins, découvrir Sigolsheim, c’est explorer un village calme et paisible qui a su garder un riche héritage viticole.

Agrandissez la carte pour y voir plus clair !

Itinéraires

Pour En voiture A pied A vélo   afficher les options Cacher les options Eviter les péages
Eviter les autoroutes

Depuis

Vers

Recherche d'itinéraire ...... Annuler l'itinéraire
Imprimer l'itinéraire

L’église romane de Sigolsheim

L’église de Sigolsheim © French Moments

Le village de Sigolsheim est réputé pour sa belle église romane Saint-Pierre-et-Saint-Paul. Construite en grès rose des Vosges au 12e siècle, elle fut remaniée au 15e siècle puis agrandie en 1865-66.

L’église de Sigolsheim avant 1944 avec son ancien clocher

L’église fut gravement endommagée par les bombardements alliés de décembre 1944. La tour et la flèche de l’église furent même incendiés pendant la nuit de Noël.

L’église de Sigolsheim dévastée en décembre 1944

La restauration des années 1950 restitua la tour romane sans la flèche. On le surmonta d’un toit en bâtière à la manière de l’église de Gueberschwihr.

Le clocher néo-roman de l’église de Sigolsheim © French Moments

Observez le portail roman de la façade similaire à celui de l’église Sainte-Croix de Kaysersberg. On y voit le Christ remettant les clés du paradis à Saint-Pierre et le livre de la Vie à Saint-Paul.

Portail roman de l’église de Sigolsheim © French Moments

Pour en savoir plus sur l’église

Les panneaux explicatifs à l’entrée de l’église livrent une description plus détaillée de l’église :

L’église a un plan basilical à trois travées, au transept non saillant dans l’alignement des bas-côtés, avec une tour à la croisée. Le chœur est composé d’une seule large abside centrale semi-circulaire. L’église a été construite à l’extrême fin du 12e siècle, profondément transformée au 19e siècle, (la nef a été allongée de 12 mètres) puis restaurée après 1945.

La façade de l’église de Sigolsheim © French Moments

La nef est composée de 3 travées doubles et d’une travée simple. Les piliers carrés supportant les arcs, en alternant de taille, forts et faibles, correspondent au voûtement. Les travées doubles sont surmontées par des arcs en plein cintre dans lesquels s’inscrivent les baies de la haute nef.

La façade a été reconstruite à l’identique au 19e siècle, c’est sur la façade que se concentre l’essentiel du décor. Les bas-côtés sont ornés par une bande lombarde dont les modillons représentent alternativement des têtes d’hommes et de chats.

Le clocher, composé de deux étages avec des baies géminées et surmonté d’un toit en bâtière a été entièrement reconstruit après 1945, en partie avec des éléments anciens retrouvés sur place.

Le clocher roman de l’église de Sigolsheim © French Moments

La voûte centrale se caractérise par l’emploi simultané de l’arc en plein cintre et de l’arc brisé. Ce choix explique l’apparence coupoliforme du voûtement. Les sections de la voûte sont rythmées par les doubleaux prenant appui sur les piles hautes. Les nervures sont toriques dans la nef centrale et rectangulaires sur les bas-côtés.

La place de l’église

Au centre de la place de l’église se situe le bassin octogonal de la fontaine de Sainte-Richarde. Le fût de la fontaine est surmonté d’une statue de Sainte Richarde de Souabe.

Fontaine de Sainte Richarde sur la place de l’église © French Moments

Née vers 840, Richarde de Souabe était l’épouse de Charles le Gros, roi de Francie à partir de 881. Devenue impératrice, elle fut répudiée par son mari, atteint de crises de folie. Elle se retira à l’abbaye d’Andlau et la légende contribua à lui donner une figure de dévotion tutélaire représentant le bon pouvoir régalien. Richarde fut canonisée en 1049.

La chapelle Sainte-Anne

La chapelle Sainte-Anne fut édifiée au 14e siècle puis remaniée aux 15e, 17e et 18e siècles. Marquant l’entrée du vignoble et en face du cimetière, la chapelle est classée monument historique.

Le Blutberg ou colline du sang et la Nécropole nationale

La nécropole nationale de Sigolsheim © French Moments

Le village est dominé par le Blutberg, la colline sanglante. Son sommet abrite la nécropole nationale, le mémorial et cimetière de la Seconde guerre mondiale.

Le vignoble de Sigolsheim

Dans le centre de Sigolsheim © French Moments

Le vignoble de Sigolsheim comprend l’Alsace Grand Cru Mambourg. Exposé plein sud et planté à flanc de coteau, les vignes bénéficient d’un micro-climat exceptionnel. La barrière des Vosges protège effectivement le coteau des intempéries venant de l’Ouest.

Le terroir couvre une surface de 61,85 hectares et comprend principalement du gewurztraminer, mais aussi de pinot gris, de muscat et de riesling.

Un sentier viticole de 2 km serpente à travers le vignoble avec panneaux explicatifs (départ à la chapelle Sainte-Anne, sortie Est du village).


Sigolsheim pratique

Rue de Bennwihr © French Moments

  • Sigolsheim se situe à 3,5 kilomètres du centre historique de Kaysersberg par la D28. Colmar est à 11 km.
  • Lors de ma dernière visite, des toilettes publiques étaient ouvertes à la mairie.
  • Pour en savoir plus sur les possibilités d’hébergement, les restaurants et autres attractions, rendez-vous sur le site de l’Office de Tourisme de la Vallée de Kaysersberg.

Vous avez aimé découvrir Sigolsheim en lisant cet article ? Inscrivez-vous à la Newsletter de Mon Grand-Est !

Cliquer pour visualiser le diaporama.
Tweet