Episode 2 Le visa, un long fleuve tranquille : changement de visa

Publié le 28 janvier 2017 par Sarah Papas

Après l’épisode 1 sur l’organisation de notre mariage à Las Vegas en 3 mois, nous voici enfin mariés.

La deuxième mission a ensuite été de me rattacher au visa E2 de Maxime. Rappelons-le, le but de la manipulation est que je puisse me mettre à mon compte !

Donc voici l’épisode 2 de la saga.

Abandon du visa E1 et solutions

Savez-vous que si mon employeur mettait fin à mon visa E1 du jour au lendemain, je devais quitter immédiatement le territoire ? En gros, je suis foutu à la porte…

La solution que nous avait proposé l’avocat si ce cas se produisait, c’était un change of status d’un E-1 à un B-2, le statut de visitor qui me permettait de pouvoir rester aux USA pendant 6 mois en plus. L’avantage, c’est que je n’avais pas besoin de quitter et revenir sur le territoire avec RdV à l’ambassade pour valider le B-2, comme c’est un status et pas un visa.

Si je devais le quitter à ce moment-là, il aurait fallut que je revienne sous l’ESTA.

Bref, ce cas ne s’est pas produit, donc j’ai pu directement basculé sur le visa E-2.

Rattachement au visa E2

Une fois que nous avons reçu le certificate of marriage du Clark county clerk’s office du Nevada la semaine d’après le mariage, nous avons envoyé tous ces documents à l’avocat de la société de Maxime :

  • Copie du visa E-2 de Maxime
  • Copie de ses 3 plus récents bulletins de paie
  • Copie de mon passeport
  • Copie de mon visa E-1
  • Copie du certificat de marriage
  • Les questions du formulaire DS-160  

Et c’est reparti pour un tour !!!

Une fois envoyé, l’avocat est ensuite revenu vers moi quelques jours plus tard en me demandant de :

  • finir de compléter le formulaire DS-160 en ligne, et de la valider (j’ai repris la même photo que mon visa de l’année dernière…)
  • payer les frais de la demande de visa, et de programmer mon entretien à l’ambassade des USA à Paris sur le site (que j’ai pu fixer 1 semaine plus tard)

J’ai fini par lui renvoyer les documents, preuve que j’avais validé le DS-160, payé et programmé l’entretien pour qu’il m’envoie ensuite tout un dossier complet que je devais prendre avec moi le jour de l’entretien à l’ambassade. Le process a duré à peine 1 mois.

Et vous l’aurez bien compris, cela m’a valu un aller/retour en France…

J’aurai pu me rendre dans une autre ambassade ou consulat des Etats-Unis, au Canada par exemple. Mais il fallait que je soit sûre de l’adresse de réception de mon passeport, dans ce même pays.

J’ai préféré ne pas trop risquer, et me rendre à Paris.

Me voilà donc arrivée à Paris avec ce fameux dossier « complet » de l’avocat, et le RdV à l’ambassade de prévu quelques jours après.

Et c’est la veille que je reçois un email de celui-ci pour me dire de ne pas oublier le certificate of marriage en plus de dossier « complet ». Hein ? Quoi ? Parce qu’il n’est pas dans le dossier « complet » ?!

Eh bien non, il n’y était pas. Eh oui, ça a toujours été moi la détentrice de l’original… Il était midi, j’avais mon RdV le lendemain à Paris à 10h30.

Appel à Maxime en panique, pour qu’il m’envoie le bout de papier en urgence (merci Maxime). Appel à mes amis sur Paris en panique, pour qu’ils réceptionnent le document 1h avant le RdV à l’ambassade (merci JB et Vanessa). Ca nous a coûté 100$ cette histoire…

Top chrono, le lendemain je saute dans le train pour Paris, à l’heure (merci maman, merci la SNCF, merci la RATP), je cours jusqu’à chez mes amis récupérer l’enveloppe arrivée à temps (merci UPS, merci la concierge, merci mes jambes), et je cours à l’ambassade, arrivée à 10h31 devant les portes, en nage (merci aux gardes de m’avoir laissé entrer vu mon état !)

OUF !

L’entretien s’est ensuite très bien passé. Ca s’est déroulé exactement comme la première fois pour mon visa E1, avec 50 personnes en moins qui attendaient. En ce mercredi 16 mars 2016, l’ambassade était quasi vide !

2 jours après, mon passeport avec mon nouveau visa collé à l’intérieur m’attendait dans la boite aux lettres.

Cool !! Ca y est je peux me mettre à mon compte !!

Eh bien non… Avec ce visa conjoint, appelé E-2D, je n’ai pas encore le droit de travailler aux USA. Il faut que je demande alors une autorisation de travail, le fameux EAD, à renouveler tous les ans !

Et ça, je peux en faire la demande une fois que je suis de nouveau présente sur le territoire américain avec mon E-2D. Aller hop, retour aux USA !

Obtention de l’EAD (autorisation de travail)

Ouch, vous me suivez encore ? Car ce n’est pas fini ! Je suis repartie pour 3 mois…

Pas étonnant qu’on se sente super hero à force !

Mais pendant tout ce temps, je commençais à percevoir un minuscule revenu avec mon activité. Alors je me suis déclarée en auto entrepreneur en France. Au final, avec tous mes allers / retours en 2016, je suis restée en France bien plus de 2 mois dans l’année !

Une fois que j’eusse passé la frontière américaine avec mon visa E-2D, j’ai pu faire ma demande d’EAD via le site de l’USCIS. Je n’avais pas de réponse de l’avocat, et j’aurai pu le faire sans.

Tout est bien expliqué dans la fiche instruction. J’ai rempli le formulaire I-765 informatiquement, puis je l’ai imprimé.

J’ai signé et je m’apprêtais à le renvoyer par courrier au bureau adéquat trouvé sur le site dans « where to file », avec la catégorie renseignée dans le formulaire, avec joint :

  • le chèque de 380$ qui correspond au filling fee, j’ai pu trouver l’ordre du chèque dans les instructions
  • 2 photos de moi en format américain, en couleur
  • la copie de mon passeport, la page où il y a mon nom
  • la copie de mon visa E2
  • la copie du visa de Maxime
  • le marriage certificate
  • la copie de mon I-94

Faut vraiment la vouloir cette vie aux USA !

Quand l’avocat me recontacte pour me dire qu’il s’en occupe… Bref, au lieu d’envoyer les documents à l’USCIS, je les ai envoyé à l’avocat.

L’approbation a durée ensuite 90 jours, soit 3 mois.

Puis un beau jour, j’ai reçu l’approbation, et ma carte EAD. Prête enfin pour une grande aventure, entreprendre aux USA ! La suite au prochain épisode Le visa, un long fleuve tranquille : le défi.

Et vous, avez-vous eu aussi besoin de changer de visa entre-temps, et d’avoir recours à l’EAD ?