George V


Il y avait longtemps que je n’avais pas massacré l’histoire anglaise, et justement, je suis d’humeur extrêmement massacrante en ce moment. Zaza première, le phare délabré de la puissance brexiteuse s’est exprimée hier, et franchement, malgré le joli costume de clown qu’elle  portait pour l’occasion (si, si allez voir sur google. Visiblement, ça a été cousu par son petit neveu. Avec les oreilles) , elle a encore plombé l’ambiance. Bref, je préfère me réfugier dans les méandres de l’histoire locale plutôt que de me pencher sur l’actualité, ou je pourrais facilement devenir grossière. Quoique ça n’empêche pas…

George V
Source C’est là qu’on voit que le style vestimentaire des Royals a très peu évolué, surtout au niveau des meringues chapeaux . 

Alors donc, je n’ai pas choisi par hasard le papi de Lizzie, mais parce que c’est pratiquement l’anniversaire de sa mort (je ne sais pas quand vous allez lire ce billet. Ni si quelqu’un va le lire d’ailleurs, j’ai remarqué que mes délires historiens  plaisent peu). C’est donc totalement à propos, et pas du tout pour faire des sous-entendus brexiteurs, ce n’est pas du tout mon genre. Le petit George nait à Londres, en 1865 alors que sa mamie Victoria est occupé à faire la reine malgré un léger accent allemand due à ses origines. Je dis ça comme ça. En plus, mémé Victoria s’appelle en fait Alexandrina de Saxe-Cobourg und Gotha. George est le rejeton du fils aîné de Victoria, le Prince Albert, qui deviendra roi sous le nom de Edward VII…non mais sérieusement, c’est quoi cette famille de migrants qui passent leur temps à changer d’identité? C’est suspect. Ils cachent quoi? Espèces de petits resquilleurs profitant lâchement des allocs (je rappelle qu’ils sont logés aux frais du contribuable britannique dans leur petite masure de Buckingham Palace). Mais je m’égare. Le petit George n’a strictement aucune raison de devenir roi, puisqu’il a un grand frère, qui s’appelle Albert Victor d’Avondale, ça fait un peu savonnette, non? Bref, George, c’est le Harry du moment. D’ailleurs on s’en débarrasse aussi en le casant dans l’armée, comme on a fait avec Harry et on n’en parle plus. 

Et puis paf, son frère meurt en 1892 et voilà George bombardé prince de Galles en 1901. Entre temps on lui fait épouser la fiancée de son frère, on ne va pas sottement gâcher une jolie dot parce que le prince héritier est de mauvaise qualité et ne tient pas la distance. George est marié à une certaine Victoria Mary of Teck, de la famille des Würtemberg. Je ne ferais aucun commentaire. Sinon, cette migrante se trouve aussi être la cousine de George (non pas la cousine germaine, mais au deuxième degrés). C’est marrant comme après des générations d’héritiers débiles à la santé fragile, il n’était encore venu à l’idée de personne, chez les Royals, qu’il fallait peut être arrêter de se reproduire entre soi. Enfin bref, Victoria Mary devient donc la princesse May. Encore un pseudo donc. Mais je ne dirais rien, même pas sur Zaza, dont c’est le nom de famille. On commence à s’y perdre de toute façon dans tous ces changements d’identité. George devient roi en 1910, et prend le numéro 5 pendant que sa femme devient Queen Mary…non mais ça suffit là! Décidez-vous une bonne fois pour toute, ça devient maladif cette histoire d’identités multiples. 

George, qui n’a strictement aucun pouvoir, réussit le tour de force de ressembler dans son règne la première guerre mondiale, les troubles pour l’indépendance de l’Irlande, la révolution russe (il est cousin avec le tsar), la montée du fascisme, le début de la fin de l’empire, des bouleversements politiques et sociaux en Angleterre (le vote des femmes, la montée des syndicats…)…et bien pendant ce temps, George fait de la philatélie. C’est dire toute l’utilité des Royals déjà à l’époque. Bon, il prend quand même une décision, en 1917. Celle de…changer de nom! C’est George qui abandonne le patronyme Saxe-Coburg Und Gotha, qui faisait un peu trop allemand, pour ne pas dire ennemi. Il décide de s’appeler Windsor pour la simple raison que c’est le nom de sa résidence préférée. Ça aurait aussi bien pu être George Delnadamph ou George Craigowan, qui est mimi. Dans la foulée, il change aussi le nom de ses cousins et autres neuveux, les Battenberg devenant par exemple les  Mountbatten, toute la famille s’anglicise d’un coup… Enfin non, pas de toute la famille, puisqu’une bonne partie se bat du côté des allemands, c’est normal, c’est chez eux. 

À part ça, George s’inquiète pour sa succession. Il a des doutes sur les aspirations un chouïa  nazi de son fils Edward et il est désespéré que son deuxième fils Albert (alias George VI) et sa petite fille Lilibeth ne puissent pas reprendre la boutique familiale…  George meurt en 1936, c’est la parfaite illustration de l’inutilité totale des Royals qui ne servent qu’à glorifier  le nationalisme d’agités à petits drapeaux, ceux-là même qui lui auraient dit de rentrer chez lui, sale migrant, si il n’avait pas eu une couronne sur la tête. Bref, c’est juste une histoire de faux noms et de couvre chef tout ça…et George serait fier de sa petite fille, Lilibeth, connue aussi sous le nom de Lizzie qui est sa digne héritière.