Kuala Lumpur (1/3) : un dépaysement déjà-vu

Quand nous sommes rentrés en France en juillet, tant qu'à faire de forcément avoir une (voire deux) escales pour faire le chemin, on s'est dit qu'il serait peut-être intelligent de profiter de l'une des escales pour découvrir celle-ci. C'est ainsi que nous avons passé 3 jours à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Rapide, me diras-tu. Oui, mais non. Perso, je ne trouve pas que les capitales soient très représentatives d'un pays, donc je ne vais pas forcément chercher à y passer beaucoup de temps ; je préfère vraiment aller dans les plus petites villes, les campagnes même... Mais ça m'intéresse toujours de connaître les capitales quand-même, et d'y passer pour avoir une impression générale. C'est ce qu'on a fait à Kuala Lumpur, et je t'en dis quelques mots du coup au travers de ce mini-carnet de voyage.

Lorsque nous débarquons à Kuala Lumpur, c'est le début d'après-midi. La chaleur moite se fait rapidement sentir sur notre peau... déjà qu'on ne se sent pas hyper propres après toutes ces heures d'avion, je te raconte pas notre inconfort !

Pour nous rendre dans le centre à partir de l'aéroport, il y a plusieurs options : taxi, bus ou train. On choisit le train pour ce trajet-ci, mais c'était une erreur, c'était le moyen de locomotion le plus cher et avec une climatisation bien trop forte (quand t'es sujet(te) aux sinusites à répétition, tu fais gaffe à ce genre de choses)! Sur le chemin, en observant au travers des immenses fenêtres, on voit des palmeraies à perte de vue, puis au fur et à mesure qu'on se rapproche du centre, des bâtiments commencent à apparaître, dont beaucoup de quartiers fantômes semblerait-il. L'agglomération de Kuala Lumpur aurait-elle été victime d'investissements immobiliers foireux qui aboutissent à ces logements inhabités voire inachevés pour certains ? C'est vraiment l'impression que ça donne en tout cas !

On arrive à la station centrale, où il nous faut changer de train, ou switcher sur un bus ou un taxi. Cette fois-ci, on teste les taxis, on sait qu'ils ne sont vraiment pas chers en théorie... C'est en effet le cas, meme si le taxi driver va tenter de nous arnaquer.

Le chauffeur de taxi cherche à faire la causette avec nous ; c'est bien sympa mais il a un putain d'accent, on comprend pas la moitié... C'est marrant, certains mots sonnent pourtant comme de l'anglais phonétique, comme on l'avait déjà vu au Vanuatu. " Teksi " pour taxi, " Polis " pour Police... Après qu'il nous ait déposés dans une ruelle sombre de Kuala Lumpur, nous nous dirigeons vers notre hôtel. Il s'agit en réalité d'une guesthouse, située dans le très populaire quartier de Bukit Bintang.

56 Jalan Rembia - Bukit Bintang

Wilayah Persekutuan Kuala Lumpur
Malaysia

Avant de rentrer, il faut enlever les chaussures. Non habituée à cela, ça me surprend forcément au début, mais en fait, j'ai trouvé plus qu'appréciable que tout le monde doive retirer ses chaussures, car vu l'odeur nauséabonde qui émane des déchets abandonnés dans les rues, j'ai vraiment pas envie que moi ou qui que ce soit d'autre ramène ça à l'intérieur !

Si la guesthouse porte ce nom, ce n'est pas pour rien : c'est en effet en mode bunker ! Chambres minuscules, pas de fenêtres... bunker quoi... je ne suis pas claustrophobe mais je suis du genre à vite étouffer si je n'ai pas d'espace ni de vue sur l'extérieur ! Autant te dire que dès les premiers instants, je crains de ne pas tenir les trois jours là !

Après avoir découvert notre " chambre ", nous sortons manger dans une des rues les plus animées du coin où tous les touristes semblent aller : Jalan Bukit Bintang. Là, il y fait encore plus chaud et moite, même si c'est déjà la nuit ! La rue compte une multitude de petits restos, bars, petits commerces... Les serveurs de chacun des restos cherchent à nous attirer chez eux à l'aide d'une carte toute grasse sur laquelle les photos sont censées nous donner envie (oui je dis bien " censées "). Au milieu de ce mega foutoir, on ne sait plus trop où donner de la tête, et à vrai dire, compte tenu du fait que l'odeur de cette rue à restos est aussi nauséabonde que celle qu'il y a près de notre guesthouse, je n'ai personnellement pas grand appétit... ! Au final, on s'arrête au seul resto où les serveurs ne nous alpaguent pas. Il s'agit d'un petit resto de spécialités thaïlandaises cuisinées directement à partir des produits pris dans les étals de l'épicerie qui se trouve au coeur de l'établissement lui-même. Même si l'odeur nous aurait presque dissuadés de manger, on s'est finalement régalés. Comme quoi, faut pas se fier aux apparences même olfactives😉

Je pensais qu'on aurait été motivés à bouger dans un bar ensuite, mais la fatigue du voyage se fait sentir, et on regagne l'hôtel dans la rue parallèle.

Cette première journée, bien que dépaysante par rapport à ce que nous venons de voir en France et ce que nous vivons au quotidien en Australie, a comme un air de déjà vu pour nous. Ce bordel qui semble tellement organisé pour les gens du coin, cette chaleur moite jusqu'à tard dans la nuit, cette circulation dense et bordélique mais qui semble pourtant si harmonieuse, une omniprésence de deux roues... ouais, tout ça, on l'avait déjà ressenti au Brésil lors de nos premiers instants sur place au coeur de São Paulo🙂

Très vite, découvre la suite de notre escale découverte à Kuala Lumpur :-)