J’ai testé pour toi la pêche féminine au toc dans les Pyrénées (et toc)

Publié le 16 novembre 2016 par Solcito @BlogSolcito
L'autre jour, j'avais une de ces pêches, je ne te raconte pas. Ou plutôt si, je vais te raconter dans l'article ci-dessous. Il faut dire que l'endroit où j'étais avait de quoi m'envelopper de bonne humeur. Il y a quelques semaines, j'ai traversé la France pour poser ma besace dans mon sud-ouest adoré, au coeur du Béarn. Le temps d'un week-end, j'ai séjourné dans la charmante bourgade d'Oloron-Sainte-Marie posée à une trentaine de kilomètres de Pau. Outre les beautés du coin, j'y ai découvert une activité que je n'avais jamais eu l'occasion de pratiquer. J'ai donc testé pour toi la pêche féminine au toc dans les Pyrénées et j'en suis plutôt fière (même si je n'ai rien ramené pour le dîner).

La pêche, une activité boudée par les femmes

Selon les derniers chiffres issus de je-ne-sais-quelle-étude, la pêche n'aurait pas vraiment le vent en poupe chez les Françaises. Si environ une femme sur sept manie la canne (à pêche) aux Etats-Unis d'Amérique, seulement une sur 500 fait de même dans l'hexagone. Une formidable raison pour me jeter à l'eau, bottes les premières. Ajoute à cela des tarifs très intéressants proposés pour ces dames : 12 euros le permis pêche d'une journée, cela ne fait pas cher le déjeuner (si tu sais pêcher).

Les Pyrénées, le coin idéal pour débuter

Lorsque j'accepte de venir titiller la ligne à l'autre bout de la France, j'imagine cela comme un parcours de santé : moi, posée au bord d'un cours d'eau romantique, attendant que le poisson morde à l'hameçon comme un grand garçon. C'était sans compter la technique au toc à la pyrénéenne, cette dernière exigeant que l'on donne de sa personne.

Lionel, le GF (gentil formateur) et le non moins sympathique décor me consolent d'avoir à me jeter bientôt dans le grand bain. Ici, on pêche de la truite, du saumon d'Atlantique, du vairon, de la loche et du chabot, eau (très) froide oblige. Mais attention, certains coins sont des réserves ou des " No Kill " zone où il faudra renoncer à son repas et remettre l'animal dans les flots.

Une technique de pêche très technique

Selon l'ami Wiki, la pêche est " une activité de pleine nature, un loisir et un sport ". Une bonne nouvelle pour la membre de la #teambouboule que j'y suis qui aime s'en donner à coeur (et estomac) joie dans les restos de France et de Navarre. La particularité de cette pêche est que l'on utilise un appât naturel que l'on a préalablement trouvé sur le lieu de pêche, comme un insecte tout mignon (ou pas). La sélection de la " mouche " est une véritable stratégie, tant par la taille que la couleur que l'on sélectionnera. Lionel m'explique que les truites ne sont pas des buses. Elles se souviennent du traumatisme de la pêche, même si cette mésaventure ne les font pas souffrir physiquement (ouf).

J'ai testé pour toi la pêche féminine au toc

La session débute par une bise en mouche mise en bouche offerte par Lionel et Mélanie. Il est formateur, elle suit une formation pour devenir monitrice de pêche. L'homme et la jeune femme nous font une démonstration de leurs talents alors que le jour s'en va gaiement. Debout dans le courant, ils pêchent à tour de moulinette pour remettre ensuite leurs " prisonniers " à l'eau sans leur faire de mal.

Le jour d'après, c'est mon tour. Combi en Gortex, cuissardes en caoutchouc, ce matin je suis la plus belle pour aller pêcher (ou pas). Les pros élisent domicile dans un cours d'eau à l'écart de la civilisation. Pas à pas, je pénètre dans la rivière coachée par Lionel qui me quitte pas d'une botte. Canne en main, je tente de répéter les mouvements qu'il m'a enseignés : mouvement de balancier puis impulsion sèche pour finir le mouvement et propulser la ligne au loin. Le courant emporte la ligne qu'il faudra récupérer puis rebalancer, maintes et maintes fois.

Une, deux, dix fois, je sens une résistance, c'est signe que la truite a mordu, il faut alors remonter dar dar la canne d'un coup sec. Perdu. Mes petits bras n'arriveront jamais réaliser l'exploit. Au bout d'une heure, j'abandonne la canne à Lionel qui me rappelle en deux minutes qui est le patron. Si mon butin se limite à peau de chagrin (<=rien), l'expérience personnelle me fait gagner (au moins) 8000 ans de sérénité. Une impression de relaxation qui me sera bien utile pour revenir à la capitale. Et toc.

Les adresses

Y aller : Trois solutions s'offrent à toi : la voiture, l'avion via l'aéroport de Pau ou le train avec changement en gare de Pau. Pour cette dernière option, compte environ 5h30 de trajet entre Paris et Oloron-Sainte-Marie (et un bon bouquin).

Pour que tes nuits soient douces : L'Astrolabe - 14 Place Léon Mendiondou, 64400 Oloron-Sainte-Marie. Tél. : 05 59 34 17 35. Un charmant petit hôtel (même si un tantinet bruyant) avec des chambres décorées sur le thème... du voyage. Mention spéciale pour l'Africaine où j'ai eu la chance d'étrenner Morphée.

Pour que ta peau du ventre soit bien tendue :

Arts et Délices : 13 Place de la Cathédrale, 64400 Oloron-Sainte-Marie. Tél. : 09 59 58 39 84. Un resto (sur résa) et une boutique avec plein de produits locaux à ramener pour tes prochains pique-niques.

Magasin d'Usine Lindt : Avenue de Lattre de Tassigny, 64400 Oloron-Sainte-Marie. Tél. : 05 59 88 87 62. Si l'usine ne se visite pas, la boutique si et c'est bien là le souci (#teamboubouleagain).

Les trucs à faire dans le coin : la découverte de la cité épiscopale de Sainte-Marie et de sa cathédrale classée au Patrimoine Mondiale de l'Humanité par l'Unesco, la visite de la confluence des Gaves (presqu'île entourée de nature au coeur de la ville) une dégustation de vin du Jurançon chez les adorables Patrice et Freya, une balade (en train et un tout petit peu en bateau) dans les grottes de Bétharram...