Costa Rica #4 – Le majestueux volcan Arenal et ses sources chaudes

Le Costa Rica est surtout connu pour la richesse de sa faune et sa flore. Et pourtant, ce pays renferme aussi d’autres richesses, comme de merveilleux volcans. Et pas qu’un peu ! Il y en aurait en tout 116, dont 5 actifs, et 2 endormis. Sur le chemin du retour vers San José, en provenance du parc national Manuel Antonio, nous décidons de louer une voiture afin de filer découvrir cette superbe zone volcanique !

Je vous le dis tout de suite : louer une voiture pour visiter cette zone est in-dis-pen-sa-ble. Les bus ne desservent que certains endroits, peuvent vous déposer à des kilomètres de l’entrée d’un parc, et se font très rares en journée. Une question revient souvent sur de nombreux forums : « Faut-il obligatoirement louer un 4×4 ?! ». Ce à quoi nous répondons : oui ! Du moins, nous vous le conseillons fortement car, en ce qui nous concerne, nous avions loué une petite 106, et je peux vous dire que nous avons eu de sacrées sueurs froides !

Volcan Arenal

La Fortuna, charmante bourgade au pied du volcan

Nous filons tout droit en direction de La Fortuna, que je qualifierais de point de départ de toute la zone volcanique. Pour rejoindre cette charmante bourgade, nous passons par le petit village de Sarchi, connu dans tout le Costa Rica pour la fabrication des carretas, ces fameuses charrettes traditionnelles colorées tirées par des bœufs. Cette petite escapade nous aura tout de même pris 4h30, à cause des camions et des embouteillages (si, si, c’est possible en pleine campagne costaricienne !), et tout ça parce qu’encore une fois, j’ai voulu prendre la « foutue scenic road » (dixit Greg). Pour couronner le tout, nous avons tellement trainé que nous l’avons parcourue de nuit, inutile de dire que je n’en menais pas large dans la voiture. Nous avons tout de même eu le temps d’admirer quelques plantations de café et une partie de la superbe Cordillère Centrale avant le coucher du soleil.

Arriver un vendredi soir à La Fortuna, qui est un peu le repère des jeunes voyageurs, (moyenne d’âge : 20 ans, ça file un coup de vieux !), est un très mauvais plan. Les hôtels et les auberges sont pleins à craquer et les prix flambent facilement ! Nous poserons malgré tout nos valises dans l’une des meilleures auberges de jeunesse du pays (5 étoiles s’il vous plait !), après avoir négocié le prix d’une nuit… dans une tente safari ! Nous pousseront même le vice jusqu’à prendre un verre au milieu des jeunes faisant la fête autour de la piscine, histoire de bien prouver que nous ne sommes pas que des vieux croutons quoi !

Le saviez-vous ?

Le volcan Arenal est le plus jeune volcan du Costa Rica et impressionne par sa forme conique quasiment symétrique. Culminant à 1 720 mètres d’altitude, il possède pas moins de 5 cratères ! Entré en éruption depuis 1968, il était alors une étape incontournable du Costa Rica car, de nuit, le spectacle était époustouflant. Pas étonnant donc que les touristes se ruent au pied de ce volcan !

Pour vous donner une idée, voici ce que ça donnait, autant dire que c’était plutôt impressionnant.

Volcan Arenal - Wikipedia

Volcan Arenal – Wikipedia

Mais ce que peu de touristes savent, c’est que le volcan n’est plus en activité depuis 2010 ! Pendant notre séjour dans le pays, nous avons rencontré pas mal de voyageurs déçus, qui vraisemblablement ne s’étaient pas renseignés avant de venir, et qui espéraient admirer de nuit les coulées de lave sur les flancs du volcan. C’est sûr que sans ces fameuses coulées, cela rend l’endroit beaucoup moins attrayant, il faut le reconnaitre.

De notre côté, nous nous y sommes rendus en connaissance de cause, davantage par curiosité, afin de voir de nos propres yeux si l’endroit valait le coup (et puis, nous adorons les volcans aussi !). Mais je dois bien avouer que cela ne nous a pas émoustillé plus que ça…

Le parc national du volcan Arenal, un dédale de sentiers

Nous pénétrons au sein du parc national de bonne heure, afin de pouvoir explorer tranquillement tout le petit réseau de sentiers. Un guide n’est absolument pas indispensable, puisque ce n’est pas le lieu où il est possible d’observer le plus d’animaux au Costa Rica.

  • Sendero Los Heliconias (1 km – 15 min)

    Une boucle plutôt courte qui passe par les coulées de lave de 1968. (Je vous le dis tout de suite : on ne voit absolument pas les coulées !). A l’issue du chemin, il est possible de continuer la route sur plus d’un kilomètre jusqu’à atteindre un premier point de vue sur le volcan : le Mirador.

Volcan Arenal

  • Sendero Las Coladas (2 km – 60 min)

    Un sentier dans la forêt tropicale qui conduit aux coulées de lave de 1992. Du haut de ces coulées, le point de vue sur le volcan est superbe, d’autant plus que le cadre teinté de vert et de noir donne lieu à un endroit unique. Malheureusement, comme 90% du temps je dirais, le sommet du volcan est resté dans les nuages. Nous n’aurons jamais la chance de le voir complètement dégagé. (Il parait qu’il faut se lever très tôt, mais même dans ce cas, il faut avoir beaucoup de chance). Toujours au sommet du sentier, en tournant le dos au volcan, nous avons eu une agréable vue sur le lac artificiel Arenal.

Lac Arenal

  • Sendero El Ceibo (2 km – 80 min)

    Depuis le précédent sentier, il est possible d’enchaîner avec celui-ci qui traverse la forêt secondaire jusqu’à atteindre l’entrée du parc national. Sur le chemin, nous avons pu observer un arbre âgé de plus de 400 ans et mesurant près de 50 m de diamètre ! Assez gigantesque quand même 😉 Et puis, mis à part deux toucans (vus de loin, de dos, et dans le brouillard !), aucun animal à signaler malheureusement.

El Weibo - Arenal

Une fascination pour les serpents

A l’entrée du parc, par contre, nous avons pu admirer l’un des mes animaux préférés, ma copine la vipère de Schlegel, sauf que cette fois-ci, elle était jaune.

Vipère jaune

Plutôt paisible, elle n’aura pas bougée d’une écaille durant les 3h où nous sommes restés dans le parc. (En plus, elle est bien élevée dis donc !). Véritable attraction touristique, je me suis même demandée si elle n’était pas en plastique, ou si le ranger ne venait pas la remettre dans une boite à la fermeture du parc avant de la ressortir le lendemain !

Vipère jaune

Un peu de repos s’impose

L’après-midi même, nous optons pour un programme – extrêmement rare – pendant que l’on voyage : nous allons nous détendre, ralentir le rythme en profitant des sources d’eau chaude du volcan Arenal ! Finalement, depuis qu’il n’entre plus en éruption, le business autour de cette zone ce n’est pas tant le volcan, mais plutôt les centaines de sources d’eau chaude situées à ses pieds ! Les prix sont parfois exorbitants pour le pays, mais il faut aussi dire que certaines sources sont bien mieux aménagées que l’Aqualand de Fréjus ! (Prenez-le comme vous voulez !). De notre côté, nous avons entendu dire qu’il y a des sources gratuites, mais non aménagées, peu importe, nous demandons à quelques locaux de nous indiquer la direction de celles de Taracon, un coin encore tenu « secret ». Bon, nous partageons également ces indications avec vous dans les infos en astuces un peu plus bas ! 😉

Costa Rica #4 – Le majestueux volcan Arenal et ses sources chaudes

Une fois sur place, je ne suis très rassurée, les abords ne sont pas engageants. Pour accéder aux sources, il faut longer un petit sentier, passer sous un pont des plus glauques et sombres, se faufiler à travers des grillages, pour enfin arriver dans un endroit grouillant de monde en contrebas d’une route (sic !). Concernant le côté glamour et relaxant, c’est pas vraiment ça ! Mais nous n’allons pas nous plaindre, c’est gratuit, et ça nous permet de tester au milieu des locaux ces fameuses sources d’eau chaude, qui sont finalement très agréables. Sachez qu’en réalité, l’endroit ressemble davantage à une rivière, plus ou moins chaude selon l’endroit où vous vous asseyez, plutôt qu’à des trous d’eau chaude !

Sources d'eau chaude - Arenal

A ce moment-là, nous ne savions pas encore à quel point nous avions bien fait de nous offrir cette après-midi de relaxation, parce que la découverte de l’extraordinaire Rio Celeste, le lendemain, va mettre nos nerfs à rude épreuve !

INFOS & ASTUCES

#1 : Trajet en bus de Quepos à San José : 4045 Cs, départ à 7h30.

#2 : Pour nous rendre jusqu’au loueur de voitures, situé à l’aéroport d’Alajuela, depuis San José : nous prenons un taxi pour rejoindre la Station Wagon, puis un bus local pour Alajuela. C’est extrêmement galère et il y en a pratiquement pour 1h de trajet ! Si c’était à refaire, nous prendrions directement un taxi pour aller jusqu’à Alajuela.

#3 : Évitez de vous rendre à La Fortuna un week-end, les prix grimpent en flèches les vendredis et samedis soirs ! Nuit à La Fortuna : au Arenal Backpackers Resort… sous une tente ! Mais attention, une tente de luxe dans laquelle il y a un vrai lit ! L’inconvénient c’est que ça peut-être un peu bruyant, vu que les tentes sont toutes côte à côte. Mais l’auberge est top (5 étoiles quand même !) et la piscine est superbe. Prix en week-end : $35/nuit + $5 pour le parking.

#4 : Le parc national du volcan Arenal se trouve à 18 km de La Fortuna. L’entrée coûte $15 (16300 Cs). Comptez entre 2 et 3h pour parcourir tous les trails tranquillement. Attention, il y a deux entrées au parc situées à 500 m l’une de l’autre, qui donnent accès à 2 zones différentes, et qui se concurrencent à coup de « Meilleure vue sur le volcan Arenal » ! La première que vous trouverez sur votre chemin, Arena 1968, est un réseau de chemins privés, ce n’est pas l’entrée officielle du parc national. Nous avons donc failli payer l’entrée à cet endroit-là, jusqu’à ce que nous nous rendions compte que ce n’était pas les randonnées que nous avions prévues de faire ! Faites juste attention d’être à l’endroit souhaité !

#5 : Pour accéder aux sources d’eau chaude gratuites de Tabacon, il faut se garer près du pont du lieu-dit, au niveau d’une barrière jaune située sur votre droite en venant d’Arenal. Une personne se faisant passer pour un garde va vous demander de l’argent pour que vous puissiez stationner votre voiture, mais c’est absolument gratuit, c’est une arnaque, ne lui donnez rien ! Il faut ensuite passer sous le pont et remonter le cours d’eau. Vous ne pouvez pas vous tromper, il y a toujours des locaux qui s’y rendent ! Le soir, ils apportent même des bougies pour éclairer les lieux, ce qui doit donner une atmosphère particulière… A tester donc !