La randonnée commence ici: un arrêt de bus au milieu de la nature, une maison du parc, un panneau explicatif et au bout du parking deux chemins. Après une brève explication donnée par la responsable ce jour-ci de l'accueil, nous partons sur le chemin de gauche. Il est 11 heures.

Un parc national, une forêt urbaine ?

Un parc national à 20 km d'une capitale, c'est atypique. Un fait exceptionnel. Je me demandais quel environnement j'allais y trouver. Était-ce vraiment en pleine nature ? Les traces urbaines seraient-elles vraiment invisibles ? La séparation entre les deux mondes est floue, ici. En suède, la nature n'a pas été (encore?) totalement bannie des villes. Effectivement, le dernier arrêt de bus passé, la transition est faite. J'arrive alors au terminus: tyresta by. En pleine nature.

La découverte de la forêt

La première partie du chemin met rapidement dans cette ambiance forestière si particulière à la Scandinavie. Les arbres sont hauts, ils laissent seulement passés quelques rayons du soleil qui tape fort aujourd'hui. Les jeux de lumières sont fascinants à observer sur les mousses qui prolifèrent à couvert. Les nuances de vert sont riches. C'est un vrai régal pour la photo, je me transforme en serial déclencheur. J'aurai encore beaucoup de boulot pour le tri des photos... Très vite, on longe les berges d'un lac, puis on le dépasse. Le chemin serpente encore entre les arbres pendant un petit moment.

Le week-end est radieux, l'été n'est pas si loin. Les familles suédoises et les étudiants de la résidence universitaire proches ont décidé de sortir profiter de cette aubaine. Les chemins du parc ne sont donc pas vides. Dès le premier lac, on croise des baigneurs. Ils sont quand même courageux, il ne doit pas faire plus de 22-23°C dehors.

Des aires de bivouac sont également aménagées à quelques endroits. Je m'imagine les alentours la nuit... Les étoiles doivent être bien visibles, loin de la pollution lumineuse. Je garde l'idée en tête, cela me fait vraiment envie !

Changement de décor

On entre ensuite dans la zone de l'incendie de 1999. Le parc a été décimé par un feu impressionnant. Les pompiers ont mis 1 semaine à le maîtriser. La végétation est totalement différente à cet endroit. Les grands arbres ont été remplacés par de jeunes arbres. Les troncs secs des plus vieux sont encore debout. La végétation basse est plus dense, touffue. La mousse et les fougères ne se sont pas encore développées. L'ombre générée par les jeunes arbres n'est pas encore assez importante. En zigzaguant dans cette zone, j'ai l'impression d'être devenue un Minimoy. Comme si l'on zigzaguait entre des touffes d'herbe.

Enfin, on aperçoit le deuxième lac. Il n'y a plus grand monde dans cette partie reculée du parc. L'endroit est propice à une pause pic-nique sur des rochers. Nous sommes presque seules, l'endroit est très silencieux.

L'aventure au bout du chemin

Le retour par la deuxième partie de la boucle s'avère plus compliqué que prévu. Nous devions retrouver un chemin repéré sur la carte pour arriver à un autre lac. On ne l'a jamais trouvé. On passe donc 45 minutes dans la forêt à s'orienter avec google maps et à éviter les toiles d'araignées.

Le bon chemin retrouvé, les repérages faits sur la carte, on continue sur pour retourner vers notre point de départ et finir notre belle boucle.

On croise un pic épeiche peu farouche sur le tronc d'un arbre et quelques autres beaux spécimens

Après un peu d'attente, c'est déjà l'heure de rentrer par le bus. Retour à la civilisation.