Patrimoine russe

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Ile de Kiji, République de Carélie, Russie / 62°4’N 35°12’E / 2016
Quittant la démesure de Saint-Pétersbourg – perspectives infinies, surcharge de décors des palais – en route vers le nord. L’Ile de Kiji, entièrement consacrée à un vaste écomusée de l’architecture en bois de la Carélie. Le pogost – enclos paroissial – constitue l’attraction principale, avec ses deux églises aux bulbes recouverts de tavillons.
Ces spectaculaires structures ont été construites au XVIIIe siècle sans un clou, tenues par des assemblages de bois. Des travaux de rénovation et entretien sont en cours, effectués avec grand soin. L’ensemble est, évidemment, classé au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Quelques familles vivent en permanence sur les îles de cet archipel du Lac Onega, dans une frugalité dont les Russes sont coutumiers. Ici, peut-être, rencontrons-nous un peu de « l’âme russe ».

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Iles Solovki, Oblast d’Arkhangelsk, Russie / 65°4’N 35°38’E / 2016
Plus au nord, au terme de ce voyage, les Iles Solovki, en Mer Blanche. Le Kremlin déploie ses façades au couchant. Nous débarquons dans le port du monastère. Fondé au XVe siècle, haut lieu de l’orthodoxie russe, à l’histoire mouvementée. D’importants travaux sont, là aussi, engagés, dans toutes les parties de ce vaste ensemble. Signe de revitalisation de la vie religieuse de la Sainte Russie, nous y croisons de nombreux jeunes moines. Les Iles Solovki ont abrité dès 1923 le SLON, le premier camp de travaux forcés de l’URSS. Lire sur le sujet le très prenant récit « Le météorologue », d’Olivier Rolin / Seuil 2014.