Un peu de notre voyage en Norvège…

Est-ce que je vous ai déjà parlé de mon travail? Je suis freelance. Je traduis des articles de différentes langues, mais surtout, j’en écris, et ces articles sont principalement sur le thème du voyage. Je suis à mon compte depuis quelque temps déjà et mon travail consiste donc à rechercher des informations sur une destination, puis à les retranscrire, en usant et abusant de superlatifs, tous plus puissants les uns que les autres, afin de donner envie au lecteur de découvrir à son tour l’endroit que je décris. J’aime tout particulièrement parler des destinations que je connais bien et que j’ai apprécié, c’est bien plus facile de susciter l’envie et de faire passer des émotions dans ces cas-là. Je suis une pourvoyeuse d’inspiration voyage, en quelque sorte. 

Et pourtant, quand il s’agit de parler de la Norvège, je sèche. Je cherche mes mots depuis des semaines, des mois, j’ai le syndrome de la page blanche, rien, rien, absolument rien ne sort comme je le voudrais. J’ai réfléchis, longtemps, j’ai essayé de comprendre d’où cela venait.

Ne saurais-je plus écrire? Ou alors, est-ce un pays qui ne m’inspire pas? Mais non, mille fois non! Il faudrait être fou! Mais alors quoi? Peut-être est-ce parce qu’il s’agit plutôt d’un pays qui mérite justement plus que quelques “waaaaouh”et autres superlatifs sur-puissants jetés sur une page, entre 3 ou 4 photos, avant de passer à tout autre chose ! Peut-être qu’elle mérite mieux, la Norvège, bien mieux que ça, oui. 

La Norvège, entre sa culture et ses paysages, c’est un diamant à l’état pur, brut, qui émeut. Et comme toute chose qui suscite de l’émotion, on l’admire puis on se la remémore en silence. Dans un silence monacal, respectueux. Comme si on savait qu’assister à son incroyable spectacle était une chose rare et précieuse. Rare, oui. Quand je repense à notre voyage en Norvège, j’ai un peu l’impression d’avoir vécu un rêve. Un doux rêve, celui dont on ne veut pas sortir lorsque sonne le réveil au petit matin, voyez? Je repense à ses paysages incroyables, et surtout, à l’émotion qu’ils ont suscité en nous, et là… je me tais, je ne dis rien, car je ne peux pas le décrire avec des mots, ce serait trop simple.

Réducteur.

Je ne me considère pas comme une grande voyageuse, mais nous avons tout de même traversés quelques pays au cours de notre tour du monde et les émotions furent nombreuses et variées. Aucune cependant ne ressemble à celles que nous avons pu ressentir durant ces semaines que nous avons passées en Norvège…

Nous avons commencé notre voyage par quelques jours à Oslo. Malgré un temps maussade qui n’a fait qu’ajouter du gris à une architecture déjà sombre, nous n’avons eu de cesse d’explorer la ville et nous y étions à l’aise. Il s’agit d’une petite capitale, et on en fait vite le tour. Notre hôte nous avait indiqué quelques uns de ses quartiers préférés, hors des sentiers battus, nous avons donc arpenté la ville, suivant son quadrillage, à la découverte du moindre de ses secrets. Bien sûr, 5 jours, c’est trop court, pour tout voir. Nous aurions pu aller admirer le panorama depuis Holmenkollen, et visiter le musée du ski et nous sommes à peine passés devant le parc des sculptures de Vigeland, découragés par une pluie battante.

Mais peu importe. En nous baladant à travers la ville, nous avons surtout pu ressentir la quiétude et la tranquillité des habitants d’Oslo. Oslo, une ville à taille humaine (500 000 habitants, soit à peu près comme Rouen, ou Montpellier) qui ne connaît apparemment pas le stress et l’ambiance électrique des autres capitales d’Europe. Après les quelques cafouillages traditionnels de l’arrivée pour comprendre comment fonctionnent les transports, les commerces etc, elle nous est rapidement devenue familière, et nous nous sommes vite sentis comme chez nous.

Rares sont les guides de voyage à s’étaler sur Oslo. Et bien souvent, on conseille de ne faire qu’y passer, pour rejoindre d’autres points d’intérêt dans le pays. Et même s’il n’y a effectivement pas forcément beaucoup de choses “à voir”, ou “à faire”, je pense pour ma part qu’Oslo est une ville “à vivre”. C’est l’endroit où l’on prend la température du pays, celui où se créé le premier contact avec un peuple scandinave dont nous avons tout à découvrir.

Ce que j’aime faire le plus, finalement, lorsque je visite une ville, c’est observer la vie autour de moi. Regarder comment vivent les gens, comment ils se comportent entre eux. Il y a toujours des choses qui m’interpellent, parce qu’elles diffèrent de nos habitudes, alors je m’interroge, je fais quelques recherches, ou alors, je pose des questions aux gens, je leur demande pourquoi ils agissent comme ceci, ou comme cela. Je m’étonne toujours au premier abord, et puis je réfléchis ensuite. Découvrir de nouvelles façons de vivre et de penser est selon moi une véritable source d’enrichissement personnel, parfois bien plus puissante que n’importe quel paysage ou monument emblématique. Cela permet, tout simplement, d’ouvrir son esprit.

Et c’est à cet exercice-là que nous nous somme pliés avec plaisir, à Oslo.

Quelques photos… Plutôt grisouilles, je vous aurai prévenus!

voyage-norvege-gare

Sur le parvis d’Oslo S, la Gare d’Oslo

voyage-norvege-opera

L’Opéra et son architecture plutôt futuriste. Il est possible de monter sur son toit pour admirer la vue sur les environs

voyage-norvege-marina

voyage-norvege-hotel-de-ville

L’hôtel de ville, massif, imposant. Inratable!

voyage-norvege-parlement

La Maison du Parlement

voyage-norvege-oslo-parlement

Le Palais Royal, au bout de Karl-Johansgate

voyage-norvege-oslo

voyage-norvege-halle-oslo

Les Halles accolées à Oslo S, un endroit très chaleureux

Parmi d’autres, il y a une chose que j’ai remarquée en Norvège, c’est que les norvégiens ont une conception de la politesse apparemment différente de la notre. C’est à dire qu’ils sont polis, bien sûr, toujours aimables et courtois, mais ils n’en font pas “des tonnes”. Même dans le secteur du tourisme, il n’y a jamais de ronds de jambes et de grands sourires pour amadouer le touriste. Non. Ils sont polis, mais ça s’arrête là. En observant davantage, j’ai pu remarquer que dans les magasins par exemple, c’est à dire entre eux, du client au commerçant, c’est idem, on n’en fait jamais “des tonnes”. On présente son article, on paie, on part, sans un regard ou presque pour la personne qui se trouve à la caisse. Pour autant, ils ne paraissent pas du tout méprisants, loin de là. Ils ont dit “bonjour, merci, au revoir” mais voilà, ça s’arrête là. 

Une explication que j’ai obtenu à ce sujet est que les Norvégiens sont tout simplement bien avec eux-même et qu’ils n’ont pas besoin d’en faire “des tonnes”, ce qui a souvent pour but d’obtenir l’approbation de l’autre. Il n’y a pas -ou moins- cette notion de “paraître” que l’on connait dans nos pays latins. Ils s’en foutent un peu de ce que pensent les autres. 

En y réfléchissant, je me dis que ce doit être bien, car finalement, cette histoire de “paraître” et d’attendre toujours l’approbation ou le sourire des autres (pour exister?) n’est pas bien constructif. C’est même plutôt flippant, voire carrément destructeur! Si c’est bien comme cela que sont les choses là-bas, ce doit être vraiment reposant. Imaginez, finis, ces énervements de fin de journée parce que la caissière, le chauffeur de bus, ou le patron n’a pas été sympa! “Non, moi, je m’en fou, je me sens bien avec moi-même, et personne ne peut remettre cela en cause..” C’est une façon plutôt cool d’appréhender les choses, non?

Si je me plante totalement dans l’interprétation de cette histoire de politesse norvégienne, n’hésitez pas à me le dire! Mais gentiment. Je suis française, moi, j’ai encore (un peu) besoin de votre approbation et d’un sourire pour me sentir bien dans ma peau…hashtaglol


QUELQUES INFOS PRATIQUES…

Si vraiment, vous voulez savoir ce qu’il y a “à faire” à Oslo:

De nombreux musées, plus de 50, sur des thèmes variés, dont:

  • Le Musée Munch,
  • La Galerie nationale
  • Le Musée Folklorique norvégien,
  • Le Centre Nobel de la Paix,
  • Le Musée du Fram,
  • Le Musée Kon-Tiki
  • Le Musée Vigeland,
  • Le Château de Akershus,

Par beau temps, on peut se balader au Parc de Vigeland, à Bigdoy, faire un tour à Holmenkollen, aller boire un verre dans le quartier d’Aker Brygge… Plus d’info sur le site Visitoslo, très complet.

Concernant le logement, nous avons loué un appartement, bébé oblige!

Est-ce que c’est cher, la vie, à Oslo (et en Norvège en général)? Oui, clairement! Mais j’aurai l’occasion d’y revenir dans un prochain article.

Et puis je vous parlerai des Lofoten aussi, bientôt!