Une journée à Mexico et le musée de Frida Khalo

Publié le 28 avril 2016 par Bourlingueur @jonathancusteau

Mexico City

Une journée à Mexico City, de toute évidence, c'est beaucoup trop court. Les options se comptent par millier pour occuper son temps directement dans la ville ou dans une excursion dans les environs. Évidemment, il faut se dire qu'on reviendra si c'est tout le temps qu'on a. Sinon, on devient fou.
Plusieurs quartiers sont concentrés plus au nord, plus près du centre historique. Pour le calme et la vie à un rythme plus lent, on peut se poser comme je l'ai fait dans Coyoacan. On dirait réellement une banlieue avec ses petites maisons coloniales. Il reste que le métro est à distance de marche et que l'université n'est pas tellement loin non plus. On raconte que l'endroit devient plus festif la fin de semaine, alors que les parcs s'animent et que les marchés d'artisanat prennent forme.
En réalité, à tout moment du jour ou de la soirée, quand je me suis promené dans le quartier, les rues étaient relativement peu occupées. Pas désertes, mais pas remplies non plus.
L'incontournable dans le quartier, et probablement dans tout Mexico City, c'est le musée Frida Khalo, calé dans une petite maison coloniale bleue. Il s'agit de la maison où la peintre est née et aussi là où elle est décédée. On y retrouve plusieurs de ses oeuvres et des objets qui ont été importants dans son cheminement.

Musée de Frida Khalo


Je dis incontournable parce que même moi qui ne suis pas un amateur de musées, qui ne connaissais pas Frida Khalo plus qu'il n'en faut, j'ai apprécié. J'ai appris un tas de trucs. Il en coûtera un peu plus cher pour prendre l'audioguide, mais encore une fois, je le recommande. Le tracé dans la maison est superbement construit, les accroches visuelles sont intéressantes et les explications concises. J'ai l'habitude de tomber dans la lune en écoutant les audioguides. Pas cette fois-là.
On tentera de vous faire payer un surplus (encore) pour vous procurer le droit de prendre des photos. C'est probablement le plus grand défaut de ce musée : les suppléments.
Sinon, on se sent vraiment tranquille à marcher dans les rues paisibles et on peut s'arrêter à la petite place devant l'Iglesia de Santa Catarina pour regarder le temps passer. Mieux encore pour observer les Mexicains, on se pose au Viveros de Cayoacan, un grand parc où les coureurs font des rondes. En son centre, la place circulaire est bordée de bancs publics. On peut y voir des individus qui jouent les toréadors tandis qu'un homme simule les comportements d'un taureau. Fascinant.

Viveros de Cayoacan

J'ai hésité un long moment entre poursuivre la journée à errer dans le quartier ou aller dans le centre historique. Malgré le peu de temps dont je disposais, j'ai opté pour le métro et le quartier historique.
C'est là qu'on constate toute l'étendue de la ville. En heure relativement de pointe, il m'a fallu presque une heure pour franchir la dizaine de stations qui me séparaient du centre. Les wagons étaient bondés. Et il faut savoir, aussi, que certains wagons sont réservés aux femmes. Gare au touriste ignorant qui s'en approche trop. On se fait rapidement intercepter et on nous dirige vers d'autres compartiments.
L'atmosphère tranche entre Cayoacan et la Plaza de la Constitucion, avec sa circulation incessante et sa foule dense. Je me suis promené devant le Palacio Nacional et la cathédrale, et je me suis égaré dans les rues, toutes semblables, bordées de nombreuses boutiques et de quantité de restaurants.

Mexico City


Mexico City


Petit coup de coeur pour le secteur de Bellas Artes, que j'ai malheureusement atteint trop tard pour pouvoir l'explorer davantage. Avoir su, j'aurais commencé par là. Mais il faisait sombre et je devais rentrer.
Bonne nouvelle pour les accros de techno, par contre : l'internet sans fil est souvent offert gratuitement dans les parcs. Du moins, c'était le cas dans Viveros et dans Bellas Artes.
J'ai terminé la soirée sur la terrasse d'un excellent restaurant situé en bordure de Jardin Centenario, Los Danzantes, un restaurant chic, aux prix un peu élevés en comparaison avec les restaurants qu'on trouvait ailleurs pendant le voyage, mais la nourriture y est excellente. J'y ai mangé des enchiladas au canard aux deux mole et le dessert, que j'ai partagé avec une amie, était une succulente mousse au chocolat.
Ici, on fait un peu dans la dentelle. Mais si vous ne mangez pas trop épicé, mieux vaut vous assurer que le plat que vous commanderez sera assaisonné à votre goût. Ça valait le détour, surtout pour une dernière soirée au Mexique.