Argentine : Et le Tigre est en toi

Previoulsly in Solcito.fr : la semaine dernière je t'emmenais prendre l'air à Buenos Aires, la première étape de mon voyage en Argentine. Après la tourbillonnante capitale, je t'embarque aujourd'hui manger du Tigre (prononcer " Tigré ") sorte de Venise argentine sans place saint Marc et surtout sans touristes à tous les coins de canaux.

La journée aurait pu glisser comme l'eau sous un canard, à profiter des merveilles de cette petite ville nichée entre les canaux du delta du Paraná, à une trentaine de kilomètres de Buenos Aires.

C'était sans compter la guichetière de la gare du Retiro (encore elle) (la gare, pas la guichetière) et sa malhonnêteté couplée à une mal amabilité de compétition. Cela fait beaucoup pour la même personne, je te l'accorde.

C'est donc équipés de 2 allers chacun (et non de 2 allers/retours donc) que nous grimpons dans le RER local, nous doutant que quelque chose ne tourne pas rond avec ces billets. Mais comment intervenir lorsque la professionnelle te répète 18 fois que c'est normal et que " Gracias adios, proxima persona por favor " ?

Une heure plus tard, nous débarquons à Tigre en nous forçant à ne plus songer à cette sombre histoire. Première étape : trouver le bateau qui nous emmènera voguer sur l'eau de ce delta fluvial qui accueillait jadis des jaguars, appelés " tigres " en Amérique du Sud. D'où le nom de cette cité, tu l'auras compris. Aujourd'hui, inutile de louer une voiture, c'est en barque plus ou moins moderne que l'on visite les lieux où les chiens errants ont remplacé les gros félins méchants.

Difficile de faire un choix entre les dizaines de compagnies et les itinéraires proposés. Nous optons pour le bateau public, moins onéreux que les croisières privées, qui nous permet en outre de faire une pause dans le croquignolet village des Tres Bocas (les trois bouches).

Sur le moment, l'idée nous paraît excellente pour nous dégourdir les jambes et partir à la découverte des maisons planquées dans la végétation. De Venise, nous sommes directement propulsés en Floride grâce aux pontons de bois d'un charme fou qui ornent chaque bâtisse. La plupart sont des résidences secondaires des habitants de Buenos Aires, en quête de quiétude pour le week-end.

S'il n'est pas mission aisée de trouver une embarcation, il l'est encore moins de trouver un resto aux 3 Bouches alors que les nôtres crient famine. Deux établissements se partagent le gâteau : celui qui a pignon sur ruelle et que je ne te conseillerais point, et la Favela, plus discret, dans lequel nous dégustons les meilleurs chaussons fourrés du séjour.

La fin du déjeuner sonne l'heure du retour. Et Tigre de montrer qu'ici, les horaires de navette fluviale sont faites pour les chiens (errants). Parfois, le bateau est plein et donc ne s'arrête point. Parfois, il ne passe tout simplement pas. C'est un peu au petit bonheur la (mal)chance.

2 heures d'attente plus tard, nous débarquons enfin sur les rives de Tigre pour attraper notre train de retour. L'arrivée à la gare du Retiro nous prouve qu'en effet les deux billets étaient effectivement deux allers. Un grand merci au contrôleur et à la guichetière sans qui cette expérience (et son amende) n'aurait pas été possible.

Notre voyage à Tigre n'aura décidément pas été un long fleuve tranquille même si le lieu est l'un des endroits les plus paisibles et des plus jolis du monde.

Rendez-vous prochainement pour la 3ème étape de notre voyage dans le nord de l'Argentine.

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