Inoubliable Brésil

Publié le 17 janvier 2016 par Jenny_myglobestory @jenny_myglobestory

Il y a très exactement 3 ans de cela, je quittais le Brésil, après 2 belles années sur place à le découvrir, à l'apprivoiser, à le comprendre, et surtout, à l'aimer. Là-bas, j'ai rencontré beaucoup d'autres étrangers venus vivre le Brésil de l'intérieur, et j'ai constaté une chose : le Brésil, soit on l'adore, soit on le déteste, mais il nous laisse rarement indifférents...

Je fais partie de ceux qui l'ont littéralement adoré.
J'ai aimé ce que j'ai découvert, sentiment peut-être amplifié par le fait que c'était ma première véritable expérience de vie et de travail à l'étranger.
J'ai aimé le parcourir dans tous les sens, de Fortaleza à Porto Alegre, d'Iguaçu à Rio de Janeiro... Une à deux fois par mois, l'heure était à la découverte d'un nouveau coin du Brésil pour mon plus grand plaisir...
J'ai aimé les rencontres que ce pays m'a permis de faire, sans aucune exception...
J'ai aimé ce que lui et ses habitants m'ont appris au jour le jour, sur la vie, sur moi-même.
J'ai même aimé ce que le Brésil m'a permis de devenir : simplement moi-même.

Trois années se sont passées depuis que je me suis éloignée de Lui. J'ai habité au Portugal, au Canada, et je suis maintenant en Australie. J'ai beaucoup voyagé, fait d'innombrables découvertes, d'autres superbes rencontres... Malgré tout ça, et bien que j'aime réellement la vie que je mène depuis, les lieux où je vis, il ne se passe pas une journée sans que je ne pense à Lui... Il m'a vraisemblablement imprégnée de son charme envoûtant au point de me hanter à chaque instant... !

Faire la connaissance du Brésil n'est pas sans conséquences, il y a un important risque de tomber littéralement sous le charme de ce pays et de se laisser envahir le coeur par les ondes positives qui se dégagent de ses habitants ; sans crier gare, il prend possession de toi, et s'il s'empare de ton coeur, c'est foutu, t'es possédé à vie (comme l'addiction à la découverte dont j'ai précédemment parlé)... Alors imagine un peu devoir s'en séparer dans ces conditions... !

Le quitter a été un véritable déchirement, et a laissé un vide terrible dans mon coeur. J'essaie par tous les moyens de combler ce vide, en continuant la pratique du portugais du Brésil, en côtoyant les sympathiques communautés brésiliennes partout où je vais, en me laissant bercer par des mélodies brésiliennes... Mais ça ne peut pas tout remplacer, et trois ans plus tard, il faut bien que je me rende à l'évidence : je ne me suis jamais remise du fait d'avoir dû quitter le Brésil...
Certains me diront qu'il ne tenait qu'à moi de ne pas le quitter. Ok, mais je n'ai pas eu beaucoup le choix en fait (non, on n'a pas toujours le choix... ou pas toujours ceux qu'on souhaite, en tout cas). Parfois, les choses ne se passent pas tout à fait de la façon dont on les avait planifiées, et ça oblige à devoir prendre des décisions de grande importance entraînant des dommages collatéraux douloureux...

Je n'oublierai jamais mon arrivée au Brésil, mais je n'oublierai certainement pas non plus le jour du départ. Je me souviens de chaque minute de ce fameux jeudi 17 janvier 2013... De mon réveil très tôt le matin jusqu'au moment du décollage où je n'ai pu retenir mes larmes, en passant par les derniers au revoir, le dernier tour dans notre quartier, le dernier regard à cet appartement qui avait accueilli tant de moments magiques, les derniers mots échangés avec le personnel de l'immeuble...

La veille du départ, je me promenais dans mon quartier, et, voyant que je déprimais à l'idée de partir et avec la crainte de ne jamais pouvoir revenir, un commerçant m'a dit " si tu as aimé le Brésil, c'est que tu laisses une partie de ton coeur ici. (...) Un jour, tu reviendras chercher ce morceau" . Je l'ai pris pour un fou sur le coup, mais j'ai rapidement su ce qu'il voulait dire, et une chose est sûre : il a entièrement raison ! Tôt ou tard, d'une manière ou d'une autre, je reviendrai...

Je te laisse sur un aperçu de différentes facettes du Brésil en images...

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