Rainy School run


On pourrait croire que le School run soit devenu plus simple maintenant qu’on habite à 5 minutes d’une école. Mais pas du tout. J’espère que je ne vous lasse pas avec mes mésaventures sur le chemin de l’école, j’ai une vie captivante. Sérieusement, la seule chose qui m’a empêché de complètement devenir hystérique hier, c’est quand je me suis dit que je pourrais en parler ici, pour me défouler un peu, et que donc, il fallait trouver un côté comique à la chose. Parce que ce n’était pas gagné. 

 Rainy School run

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Toddler 5 saute, court, nage dans la boue, bref marche à l’école quand il fait sec, mais si il pleut, chose quand même assez fréquente en Angleterre,  on prend encore la poussette. Ça lui permet de hurler de rage tout le long du trajet en se débattant parce qu’il ne veut pas garder la housse de protection  pour ne pas être mouillé. Et ce gamin pèse trois tonnes. Rien qu’à essayer d’avancer droit, je me démets une épaule, pour tourner c’est pire. C’est carrément un problème de géométrie euclidienne pour calculer l’angle de la poussette qui nous permettra de ne pas finir dans un buisson. En plus, hier j’ai eu l’idée idiote de prendre mon parapluie, non pas parce qu’il pleuvait effectivement des cordes (j’ai l’habitude. A ce niveau, j’en suis à me demander si je ne devrais pas amener un flacon de shampoing dans le panier de la poussette, ça me ferait gagner du temps le matin), mais parce qu’il me met de bonne humeur avec ses jolies vaches dessus…On n’avait pas passé le portail qu’il était déjà retourné, et j’ai failli m’envoler façon Mary Poppins.

Bon, il faut y aller quand même, en tenant la poussette d’une main, le parapluie de l’autre, et en maintenant la housse que Toddler 5 essayait d’arracher avec les pieds. C’est bien simple au bout de 100 mètres, j’étais trempée et épuisée. Youpidoo. Comme toujours dans ces cas là, je reste parfaitement calme, sereine et élégante. Je n’étais pas du tout trop occupée à râler comme un oursin constipé pour faire d’attention à la route devant, j’ai donc plongé  allégrement jusqu’à  mi cuisse dans la première flaque venue. C’était voulu. Si, d’ailleurs, Toddler 5 dans sa poussette a adoré, il a arrêté de hurler  à la mort et est resté tranquille assez longtemps pour que je puisse négocier le premier virage , les deux mains sur la poussette, le parapluie entre les dents. Et donc, on s’est pris le vent de face. 

On ne peut pas dire que je sois fluette, mais impossible d’avancer. Une baleine s’est désolidarisée direct du parapluie, pour aller finir dans un arbre, pendant que j’essayais de replier ce qui restait et de récupérer la fuyarde parce que mon parapluie vaches, j’y tiens. Profitant de la panique,  Toddler 5 a réussi à sortir. Il a tout de suite compris à mon air aimable quand je lui ai aboyé dessus suggéré gentiment de remonter fissa dans sa poussette que ce n’était pas le moment de rigoler. Il est vite retourné s’assoir sur la housse, pas dessous, donc il était trempé. C’est pas grave. Puisque une des courroies de cette fichue housse a profité du vent pour s’entortiller gaiment autour d’une roue, la petite mutine. C’est là que je me suis rappelée que j’avais oublié de mettre une ceinture ce matin, parce qu’on était à la bourre. PrincesseDiva avait perdu son cartable, qui visiblement avait  lâchement profiter de la nuit, pendant que tout le monde dormait pour sortir tout seul sur ses petites jambes musclées de la chambre de ma fille, descendre l’escalier en catimini avant d’aller se cacher, toujours tout  seul dans les toilettes  en bas,  derrière la  litière  du chaton. De là à dire que le cartable est vicieux… Ça  ne peut être que ça , PrincesseDiva ne voit pas d’autre explication. Enfin bref, je n’avais  pas de ceinture, donc  quand je me suis penchée pour libérer la roue, toujours avec calme et sérénité (sh*t de m*rde! Put*in f*ck! Ce n’est redondant, c’est bilingue. Et festif, les petites étoiles font Noël, non?) mon pantalon a décidé de se la jouer à la mode, et de commencer  à descendre, comme ceux de L’Ado qui fait continuellement de la pub pour sa marque de caleçon  préférée. J’étais joie.

On repart, le gamin bien attaché dans la poussette, la housse par dessus, les vestiges du parapluie dans le panier, arqueboutée directe face  au vent, la pluie sur les lunettes. Je me prenais pour une chaussette dans une machine à laver  en plein essorage. Surtout que mon manteau voletait  allègrement autour de ma tête. Bon, c’est pas tout ça, mais les filles vont bientôt sortir, si je serre les genoux, mon jeans devrait arrêter de faire du tobbogan sur mes cuisses non?  De toute façon, on patauge  dans 10 centimètres d’eau, une démarche de canard ayant eu une cœlioscopie difficile est totalement adaptée à la situation. Ho, hello, SuperMum! No, no, I am fine. Ahaha. Pourquoi il y a une rue et une seule  qui mène à cette école? Plus qu’un tournant, au milieu des autres  mamans qui commencent à arriver aussi, toutes bien peignées et pas trempées comme des serpillères usagées  sous leurs parapluies impeccables, les traîtres. Tiens, pour fêter ça, Toddler 5 se remet à hurler et à essayer d’arracher la housse avec les dents. Tout va bien, je vais finir en poussant d’une main, tenant mon jeans de l’autre et en maintenant mon manteau qui joue à faire mongolfière dans mon dos avec les oreilles. Voilà. Pas de problème. 

J’aimerais vous dire que j’exagère  bien-sûr, j’aimerais vraiment…aujourd’hui pas de souci, j’ai une ceinture et il ne pleut pas. On ne prend  pas la poussette. Et avec tout ce qu’il est tombé hier, c’est pratique, on peut aller à lécole sans effort,  en glissant tout le trajet dans la boue, whizzz. 


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